Neil Young fustige le semencier américain avec « The Monsanto Years »

Le frontman canadien Neil Young n’a rien perdu de sa rage et s’en prend cette fois-ci au géant de l’industrie agro-alimentaire à travers son album « The Monsanto Years ». Soucieux de la qualité de ce produit, les techniciens d’aficia le passent au laboratoire de notre #CrashTestAuditif pour vous en livrer leurs conclusions.

Neil Young - The Monsanto YearsSi à l’orée de ses soixante-dix printemps, certains voyaient Neil Young « rangé des bagnoles », ils en seront pour leur frais. Toujours prêt à dégainer sa hargne, guitare à la main, le Hall of Famer canadien s’adjoint les services du groupe californien Promise of the Real, afin de nous délivrer son nouveau brûlot contre Monsento et les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).

Lorsque le Loner, c’est le surnom de Neil Young, n’est pas content, il le fait savoir et quoi de mieux pour l’exprimer que de le chanter. Mais si le militantisme exacerbé contre les multinationales est bien présent avec les titres « Monsento Years » et « A Rock Star Bucks A Coffee Shop », il ne faudra pas passer outre le fait que cet album est avant tout de la musique.

Sur ce plan rien à redire et Neil Young reste ce qu’il est avant tout, un très bon et même un grand guitariste, et montre qu’il n’a rien perdu de sa virtuosité. Loin des expérimentations électroniques de l’album «Trans» ou fade de «Everybody’s Shakin», Neil Young nous emmène au travers de titres comme « Big Box » ou « Rules Of Change » vers un rock original et proche de ses racines qui sent bon l’Amérique profonde et terrienne qu’il a toujours défendu, teinté de parfum country avec la ballade « Workin’ Man » et son harmonica.

Neil Young joue des accords et de la voix pour faire de ce « The Monsanto Years » avant tout une invitation au voyage, un « long road »en suivant les plaines américaines, à la découverte de ce monde rural qui a fait la force de ce pays et la beauté de ses paysages, tout en laissant son esprit vagabonder sur le très bon « If I Don’t Know ».

Si le géant de l’agro-alimentaire qu’est Monsento et les multinationales Starbucks, Chevron, Walmart ou Safeway en prennent pour leur grade, il faut avant tout retenir de cet album la musicalité et ce retour au rock originel, pur et profond comme on l’aime chez Neil Young pour faire de ce « The Monsanto Years », un album beau et surtout un album bio, sans conservateur, mais à conserver.

On vous laisse en compagnie de « The Monsanto Years » le nouvel album de Neil Young :