Sin City : j’ai tué pour elle

Frank Miller et Robert Rodriguez refont équipe pour transposer l’univers des romans graphiques de Miller, visuellement époustouflant, dans Sin City : j’ai tué pour elle.

Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d’un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n’aspire plus qu’à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…

Tous vont se retrouver au célèbre Kadie’s Club Pecos de Sin City…

Retour à Sin City

Sorti en 2005, SIN CITY de Frank Miller et Robert Rodriguez a connu un succès public et critique dans le monde entier. Particulièrement révolutionnaire, le film a été entièrement tourné sur fonds verts et a su transposer à l’écran le noir et blanc très stylisé des romans graphiques de Miller. Entre des femmes n’ayant pas froid aux yeux, des héros faillibles et des salauds répugnants, les fans, ravis, ont aussitôt réclamé une suite !

Robert Rodriguez et Frank Miller ont convenu que s’ils mettaient en chantier un deuxième chapitre, il fallait que celui-ci soit plus audacieux encore sur le plan visuel.

Après avoir généralisé le tournage en 3D pour MISSION 3D SPY KIDS 3, Rodriguez savait que l’univers de Sin City aurait une esthétique radicalement nouvelle grâce à cette technologie. Si certains spectateurs se disent lassés par la 3D, Rodriguez estimait que le relief se prêtait idéalement à SIN CITY J’AI TUÉ POUR ELLE : « S’il y a bien un univers qui convient à la 3D, c’est celui des romans graphiques de Frank Miller« , dit-il. Il ajoute que le noir et blanc stylisé du film était à même de mettre en valeur le dispositif du relief : « Grâce à la 3D, on a le sentiment de plonger au cœur même d’un roman graphique« .

Certaines intrigues de SIN CITY J’AI TUÉ POUR ELLE se déroulent avant l’époque du premier opus. C’est ainsi que les personnages tués dans SIN CITY, comme Marv (Mickey Rourke), Goldie (Jaime King) et Hartigan (Bruce Willis), refont leur apparition dans ce nouvel épisode. Miller s’explique sur la chronologie : « J’adore m’amuser avec la dimension temporelle dans les livres, comme dans les films : je passe d’une époque à une autre, si bien que les personnages peuvent sembler ressusciter alors qu’en réalité, je me contente de remonter le temps« .

Pour Rodriguez et Miller, l’album « J’ai tué pour elle », plébiscité par la critique et les fans, s’est imposé comme l’intrigue centrale du film. Il permet non seulement de réunir des personnages appréciés par les lecteurs, mais d’introduire l’une des créatures les plus maléfiques de Sin City : la vénéneuse et sublime Ava Lord (Eva Green).

Chronologiquement, cette histoire se situe en amont du « Grand carnage » (transposé dans le premier film) et raconte comment le visage de Dwight McCarthy (Josh Brolin) s’est radicalement transformé.

« À partir d’une histoire d’amour tragique entre un homme et la femme de sa vie, on évoque la force de la trahison et de la culpabilité dans un univers très sombre« , indique Miller. « C’est la matière même du film noir. Je suis très fier de cette intrigue, et Robert en est très friand, lui aussi« .

Pour donner la tonalité d’ensemble, Miller et Rodriguez ont souhaité démarrer le film sur le personnage de Marv dans « Just Another Saturday Night », où le personnage cherche à se souvenir d’une rencontre très désagréable avec une bande d’étudiants.

Alors qu’ils ont fidèlement adapté les albums dans SIN CITY, Rodriguez et Miller ont choisi d’aborder des intrigues inédites dans le deuxième opus. « Dans le premier film, il s’agissait d’être extrêmement fidèle aux romans pour les transposer à l’écran« , souligne Rodriguez. « Pour le deuxième film, on s’est dit qu’on allait surprendre le spectateur afin qu’il ne se contente pas d’aller acheter le bouquin en librairie pour connaître la fin« .

Dans l’une de ces nouvelles intrigues, « The Long, Bad Night », un jeune joueur bien sûr de lui, Johnny (Joseph Gordon-Levitt), revient à Sin City pour tenter sa chance au poker et affronter l’homme politique le plus puissant et le plus dangereux de la ville, le sénateur Roark (Powes Boothe).

La deuxième intrigue inédite, « Nancy’s Last Dance », est la suite de « Cet enfant de salaud » qui s’attachait aux rapports entre la danseuse exotique Nancy Callahan (Jessica Alba) et le flic John Hartigan (Bruce Willis), qui lui sauve la vie.

Cette histoire se déroule quatre ans après le suicide d’Hartigan, dont le geste a sauvé Nancy. Si elle danse toujours au Kadie’s Club, elle n’est plus du tout la jeune femme insouciante qu’elle était autrefois et n’aspire désormais qu’à se venger de celui qu’elle tient pour responsable de la mort d’Hartigan. Ne supportant plus de la voir sombrer, Marv lui propose de l’aider.