Eurovision : les noms des premiers pays qualifiés pour la grande finale

En ce mardi 10 mai avait lieu la première des deux demi-finales du Concours Eurovision de la chanson, découvrez la soirée et les pays qualifiés avec aficia.

Le pays : la Suède, la ville : Stokholm, le lieu : l’Ericsson Globe qui avait déjà accueilli l’événement en 2000, un slogan : Come Together… Ainsi pouvait débuter cette première demi-finale de l’Eurovision retransmise pour la première fois en France sur la chaîne de télévision publique France 4. Un public de plus de 10.000 personnes, un décor superbe, une scène grandiose et magnifique, une mise en scène impeccable, ce grand show pouvait donc commencer sous la houlette des deux présentateurs, Petra Mede, qui avait déjà présenter le concours en 2013 et Måns Zelmerlöw, le gagnant de l’édition précédente.

C’est d’ailleurs lui qui ouvrait le spectacle en interprétant le titre « Heroes », qui lui avait permis de remporter le concours, avec cependant une petite variante puisque les personnages animés qui avaient accompagné sa prestation en 2015, étaient devenus cette fois-ci de vrais petits enfants, quarante-quatre au total, reprenant à l’identique la chorégraphie numérique.

Après cette entrée en matière, les dix-huit premières nations en lice allaient donc passer pour interpréter leur titre et défendre les chances de leur pays devant un public à l’ambiance joviale et festive. Car c’est aussi cela la force de cet événement qui, hormis les grandes compétions sportives internationales comme les jeux olympiques, est peut-être le seul à réunir dans un même lieu autant de gens d’origines et de cultures différentes sans aucun heurt et dans une communion harmonieuse généralisée.

Sur les dix-huit pays participants, comprenant la Finlande, la Grèce, la Hongrie, la Croatie, les Pays-Bas, l’Arménie, l’île de Saint Marin, la Russie, la République Tchèque, Chypre, l’Autriche, l’Estonie, l’Azerbaïdjan, le Monténégro, l’Islande, la Bosnie-Herzégovine et Malte, seuls dix allaient donc être retenus grâce au nouveau système de vote mis en place comprenant à la fois les votes des jurys nationaux, ne pouvant évidemment pas voter pour leur propre nation, et le vote du public.

Et les qualifiés sont….

Si le passage de la Russie ne souffrait d’aucune contestation quant au résultat, tant la prestation aussi bien visuelle que scénique de Sergey Lazarev, avec « You Are The Only One », nous clouait sur place et justifiait largement sa place de favori dans les sondages et chez les bookmakers, le reste des prestations semblait plutôt équilibré.

Il faut dire aussi qu’avec quinze titres sur dix-huit interprétés intégralement en anglais, hormis la Bosnie-Herzégovine en version originale avec Dalal & Deen feat. Ana Rucner & Jala pour « Ljubav je », l’Autriche en français avec ZOË pour « Loin d’ici » et la Grèce avec Argo pour « Utopian Land », mélangeant grec et anglais, cela équilibre pour beaucoup les débats. Entre la pop, la folk, le pop-rock ou les titres taillés pour l’Eurovision, il semblait donc difficile à première vue de se faire une opinion sur les chances des unes ou des autres et surtout des unes puisque pour cette première vague, la présence des interprètes féminines s’avérait majoritaire.

Le vote des jurys et du public plus la France, avec Amir, l’Espagne, avec Barei et la Suède, avec Frans directement qualifiés pour la finale qui votaient aussi, allait donc s’avérer prépondérant et nous réservait ainsi quelques jolies surprises bonnes ou malheureuses selon les goûts.

Au rang des déceptions, la non qualification, pour la première fois dans leurs participations, de la Grèce et de la Bosnie-Herzégovine, compréhensible aux vues des prestations, mais surtout l’éviction de l’Estonie. Pourtant, la prestation du jeune Jüri Pootsmann, à la voix grave et chaleureuse d’une étonnante maturité, et son titre « Play » plus que convaincant, aurait mérité de connaître meilleur sort, mais nous ne sommes pas juges.

Plus heureuses, le passage en finale de la Croatie, ce n’était pas arrivé depuis 2009, et de la République Tchèque, très convaincante, pour la première fois de son histoire et la qualification surprise de l’Autriche que l’on ne pensait peut-être pas aussi bien lotie après le passage de ZOË.

Après délibérations et votes nous retrouverons donc pour la finale le 14 mai : l’ Azerbaïdjan, la Russie, la Hollande, la Hongrie, la Croatie, l’Autriche, l’Arménie, la république Tchèque, Chypre et Malte.

Mais car il y a un gros mais….

Si la soirée fut une véritable réussite pour le public et les participants, avec en particulier la chorégraphie magnifique et émouvante des danseurs de The Grey People, il en fut tout autrement pour nous, téléspectateurs, avec la prestation de nos deux présentateurs, Marianne James et l’humoriste Jarry qui, disons-le carrément, nous ont parasité le spectacle de leurs commentaires incessants et pas toujours à propos, voir même trop souvent déplacés.

On est absolument pour l’humour décalé, le petit grain de folie, voir le zeste d’exubérance nécessaire, mais trop c’est trop. Si, comme le précisait Marianne James, nos deux animateurs voulaient endosser le costume de clowns, ils le délaissaient rapidement pour endosser celui bien moins reluisant de bouffon, nous assénant leur petite joute verbale, dont on se moque royalement, leurs allusions sexuelles trop appuyées et totalement inutiles et déplacées pour un spectacle familial, ainsi que leur commentaires moqueurs et subjectifs hors de propos. À tel point que nous n’avons à aucun moment pu profiter du petit plus offert par Måns Zelmerlöw et Petra Mede avec leur passage en français puisqu’ils étaient constamment couverts par les conversations pénibles de nos deux hurluberlus.

La jovialité absolument, l’humour totalement, la trivialité pourquoi pas, mais surtout avec retenue et finesse, ce que visiblement ils ne savent pas maîtriser. Heureusement que l’on ne jugeait pas les présentateurs, nous aurions encore fini bons derniers.

Malgré cela, la soirée fut un très agréable moment et l’on n’a pas vu passer le temps, signe que le concours Eurovision est définitivement entré, loin de l’image kitch que l’on pouvait en avoir, dans l’ère du grand spectacle et de la modernité, alors vivement le 12 mai pour la deuxième demi-finale et la suite de la compétition.