Flume en interview : portrait d’un jeune homme timide, sincère et talentueux

À l’occasion de l’Electroshock organisé par Virgin Radio à Lyon, aficia est parti à la rencontre du jeune prodige australien Flume. Découvrez son interview.

Flume est sûrement la révélation électro de l’année 2016. Avec son nouvel album Skin et sa tournée mondiale, il a déjà fait danser des milliers de personnes ! C’est  à l’occasion de son passage à Lyon pour l’Electroshock organisé par Virgin Radio qu’aficia a pu l’interroger sur ses inspirations, sa façon de travailler et ses projets…

L’interview de Flume

Flume - SkinPourrais-tu te présenter rapidement pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Bien sûr ! Je viens d’Australie, j’ai 24 ans et je fais de la musique sous le pseudo Flume. Ma spécialité c’est la musique électro réalisée sur ordinateur. J’ai une formation musicale classique car j’ai commencé par le saxophone. Je suis aussi producteur.

Tu as choisi ton nom de scène d’après une chanson de Bon Iver, parle-nous un peu de ce choix…

Oui c’est vrai ! La première raison pour laquelle j’ai choisi le pseudonyme de Flume c’est plus parce que j’aime ce son. Comme le groupe Bon Iver, j’essaie de faire des mélanges entre l’énergie et le calme dans ma musique. J’aime quand les extrêmes se rencontrent.  Et puis je trouve que le nom sonnait plutôt bien ! (Rires)

Comment en es-tu arrivé à la musique?

J’ai toujours adoré ça, depuis tout petit. Comme je te l’ai dit précédemment, j’ai commencé par apprendre à jouer du saxo. Tu as déjà entendu mon histoire de la boîte de céréales ?

Non ! Raconte !

Cette histoire est super cool ! J’adore la raconter pendant mes interviews. Quand j’étais plus jeune, vers 8-9 ans, je faisais les courses avec mon père au supermarché. Il y avait une promotion sur une boîte de céréales dans laquelle il y avait un CD en cadeau. Sur le disque, il y avait un logiciel pour faire de la musique avec des sons répétés en boucle. J’ai été tout de suite fasciné par cette idée de faire de la musique composée de couches superposées. C’est à ce moment-là que la musique est devenue un de mes passe-temps préférés et même une passion quand mon père m’a offert un meilleur logiciel.

Flume
Flume

Ton deuxième album, Skin, est sorti en mai dernier. Peux-tu nous parler de sa genèse ?

J’ai choisi de l’appeler ainsi car j’aime le concept de lier la musique à des éléments personnels et à des aspects qui tiennent plus à l’étrange, presque à l’alien. Ce que j’aime vraiment, c’est quand la musique paraît compliquée, totalement dépendante de l’humain ; alors qu’en réalité, elle est comme nous, elle vit.

Peux-tu nous raconter l’histoire de deux chansons de ce nouvel opus ?

Le premier titre dont je peux te parler c’est « Innocence », sur lequel on retrouve AlunaGeorge qui est présent aussi ce soir. Nous avons des éléments en commun dans chacune de nos musiques. Nous avons travaillé chacun de notre côté, moi sur la partie instrumentale et Aluna sur les vocalises et donc par la suite nous sommes allés en studio pour enregistrer et travailler ensemble sur le morceau. Ah tiens la voilà ! (Aluna qui se trouve dans la loge d’à côté vient nous saluer).

Pour l’autre titre je peux te citer la piste finale de l’album « Tiny Cities » sur laquelle j’ai pu travailler avec Beck qui est un artiste que j’admire. Je suis allé le rejoindre chez lui à Los Angeles pour travailler sur le morceau. Tout s’est passé dans une ambiance relaxe, je lui ai fait écouter des démos que j’avais sur mon ordinateur portable et il a commencé à chanter ses mots dessus pour voir laquelle serait la mieux. C’était vraiment un moment super cool !

Découvrez « Tiny Cities », le morceau de Flume en duo avec Beck :

On retrouve de nombreuses collaborations avec des artistes féminines sur ton album. Pourquoi avoir fait ce choix ?

J’aime vraiment les voix féminines dans la musique ! Je trouve qu’elles se marient parfaitement avec la musique que je fais. Les montées dans les aigus sont justes parfaites pour le travail que je fais sur mes morceaux.

J’ai cru comprendre que tu étais également impliqué dans la conception des visuels de ton album…

Pour la pochette et les illustrations de Skin, j’ai travaillé avec Jonathan Zawada qui a déjà collaboré avec Nike, BMW et Asos. Il a également créé la plupart des visuels pour mon concert. J’aime travailler avec des personnes talentueuses qui savent ce qu’elles ont à faire.

Flume - © Lisa Frieling
Flume – © Lisa Frieling

Ce soir tu vas assurer le final de l’Electroshock et on a pu voir à plusieurs reprises combien tes performances peuvent être impressionnantes. C’est important pour toi de te donner à fond sur scène ?

Oui effectivement ! Pour moi la scène est tout aussi importante que le travail réalisé en studio. C’est le moment parfait pour monter ce que je vaux au personnes qui aiment ma musique. Pour moi qui adore l’expérimentation, c’est très important et fun de créer un univers original pour mes concerts. Selon moi, quand les gens viennent te voir en concert, ils doivent en avoir pour leur argent ! Grâce à ma notoriété qui est plus importante maintenant, je peux me permettre d’investir plus d’argent pour mes concerts et d’avoir la scénographie que vous allez voir ce soir.

La Playlist de Flume

À chaque interview, aficia demande aux artistes de partager leur Playlist du moment. Aujourd’hui découvrons celle du jeune prodige australien Flume !

Flume : sa playlist exclusive !