Jean-Baptiste Maunier : portrait d’un jeune artiste simple et libre

Un nouvel EP nommé Nuits Blanches et des projets pour la télé et le théâtre, Jean-Baptiste Maunier s’est confié à aficia sur ce qui l’attend dans les semaines et mois à venir…

Connu pour son rôle de Pierre Morhange dans Les ChoristesJean-Baptiste Maunier vient de dévoiler son premier EP et s’apprête à monter sur la scène de l’Européen le 6 juin pour présenter ses nouvelles chansons. C’est à cette occasion qu’il a bien voulu répondre en toute simplicité à nos questions…

Interview de Jean-Baptiste Maunier

Dans quelques jours tu seras en concert à l’Européen. Que réserves-tu à ton public ?

C’est la première fois que je jouerai mes cinq morceaux sur scène. Il y aura bien sûr d’autres titre d’un futur album, sachant que je continue d’écrire et de composer et que je n’ai donc pas totalement bouclé ce projet. Il se peut que certains de ces titres soient encore là, que d’autres soient enlevés… Je ne sais pas encore. Mais en tout cas je vais proposer plus d’une dizaine de titres… En gros, la setlist du concert comprendra 13 titres.

Comment te prépares-tu ?

J’ai quatre jours de répétitions assez intensives avec mes musiciens. On avait beaucoup, beaucoup de travail en amont, de préparation de séquences à lancer pendant le concert, de travail sur les parties de chacun… Donc, ça sonnera pas comme sur l’album parce qu’on n’est pas assez nombreux sur scène… Mais ça va quand même bien sonner ! On s’est enfermé pendant quatre jours dans un studio avec mes camarades et on a bossé à fond là-dessus. Et puis, on aura encore droit à un jour de répétition avant le concert pour rôder et faire quelques filages là-bas. C’est un premier show-case, donc ce qui est sympa c’est qu’il y aura beaucoup de mes amis. J’imagine une ambiance plutôt décontractée ! J’espère que tout le monde va s’amuser et qu’on prendra chacun du plaisir…

Depuis quelques jours, tu postes des vidéos des répétitions sur tes réseaux sociaux dans lesquelles on te voit chanter les titres de ton nouvel EP, Nuits Blanches. Peux-tu nous en dire un peu plus la genèse de celui-ci?

Ça fait quand même un bout de temps que j’ai signé chez Mercury. J’ai mis pas mal de temps à trouver les chansons qui me correspondaient parce que je voulais aussi écrire et composer un maximum. Alors, c’est vrai que le thème de la nuit revient énormément dans mes chansons et que ça fait partie des codes de la pop. Tout comme l’amour aussi. Peut-être aussi que je me crée un double la nuit qui m’a donné envie de parler d’amour, de soirées, de jeunesse, d’évasion… On a fait beaucoup de titres il y a quelques mois déjà et le fait que certains soient sortis… J’ai l’impression déjà qu’ils ne m’appartiennent plus trop. Ce qui est bien, c’est que je vois la réaction des gens et je vois que ça leur plaît. Ces réactions me font chaud au cœur !

On te connaît depuis maintenant plus de dix ans, grâce à ton rôle dans Les Choristes. Selon toi, qu’est-ce que cela change dans la vie d’un artiste d’avoir commencé aussi jeune ?

Pour tout te dire, au début je ne voulais pas être artiste… Je chantais pour le plaisir. Je n’ai jamais tendu vers une carrière artistique. Je voulais plus être journaliste ou sportif… Je voulais faire un métier plus comme mon père. Et le fait d’avoir fait ce film-là a fait éclore en moi une passion et une envie d’être quelqu’un d’autre, d’avoir la possibilité de créer des personnages. Après, ça peut être une bonne ou une mauvaise chose, je ne sais pas vraiment. En tout cas, pour moi, ça a été plutôt une bonne chose parce que ça m’a permis de rencontrer plein de personnes et plein d’artistes que j’ai toujours admirés. Ce film a quand même changé ma vie, c’est sûr !

Cet EP, c’est aussi une nouvelle image et un son totalement différent pour les Français qui t’avaient découvert dans la peau de Pierre Morhange. Comment cette mutation s’est-elle déroulée ?

Comme un jeune normal ! C’est sûr que les gens m’ont connu avec un côté classique et lyrique qui me plaisait et me fascine toujours autant. Après, je crois que chacun évolue, grandit, on écoute d’autres choses, on découvre d’autres univers… Pour moi, la pop, un peu d’électro, c’est la musique que j’écoute et que j’avais envie de faire. J’ai toujours été un peu rock… J’avais un groupe avec des copains quand j’étais au lycée. On jouait dans mon garage. (Rires) C’est venu aussi comme ça et c’est vrai que cet univers qui est très marqué 80’s, je crois que c’est dû à mon père et à tous nos trajets en voiture où il me faisait écouter du Toto et d’autres groupes de ces années-là. La première fois que je suis arrivé en studio, j’avais en tête et ce style.

Quels ont été les événements dans ta vie qui ont motivé ces évolutions ?

Au départ, je voulais complètement abandonner la musique et ne faire que de la comédie. Mais le fait de rejoindre Les Enfoirés chaque année, de faire de la scène et de côtoyer tant d’artistes qui me demandaient sans cesse quand j’allais me mettre à chanter… Forcément ça te fait un petit peu cogiter ! Quand j’ai signé chez Mercury et qu’ils m’ont donné les moyens de pouvoir réaliser et écrire mes chansons, ma vision de la musique a évolué. Il y a aussi les rencontres que j’ai pu faire, les musiciens avec lesquels j’ai travaillés… Les musiciens avec qui je vais jouer en live ont aussi participé à l’album en écrivant le titre « Les nuits revolvers ».

Les Enfoirés, ce doit être une aventure enrichissante personnellement et artistiquement…

Ça fait maintenant dix ans que je participe aux Enfoirés. Et comme on dit chez nous, je fais partie des vieux de la bande maintenant. Alors que je suis le plus jeune ! (Rires) C’est Jean-Jacques Goldman qui me rappelle chaque année pour participer à cette aventure. J’ai réussi à nouer des liens très forts avec beaucoup d’artistes et avec qui je continue de travailler comme Marc Lavoine, présent sur l’EP. Il y a Mimie Mathy avec qui je suis assez proche, Michèle Laroque qui a décidé de jouer ma mère dans le court-métrage que j’ai fait… Voilà, ça m’a permis de rencontrer plein de personnes avec qui je m’entends super bien. Et puis c’est surtout la cause des Restos du Coeur qui me tient particulièrement à cœur. C’est unique au monde de voir autant d’artistes réunis sur une même scène pour une association. Donc c’est aussi pour faire passer ce message que j’ai envie de participer à cette aventure, même si pour ma part j’aide de façon modeste.

Es-tu désappointé par l’annonce du départ de Jean-Jacques Goldman ?

J’ai marqué un long message sur les réseaux pour son départ. Je suis triste parce que c’est lui qui s’occupait de tout ça depuis 30 ans quasiment. C’est lui qui était à la direction artistique… Mais ça fait déjà quelques années que je sentais qu’il commençait à déléguer différentes choses. Par exemple, cette année je suis venu aider les musiciens, avec Lorie, pour tout mettre en place alors que les  autres artistes n’étaient pas encore là. C’est sa décision et je peux le comprendre. J’en entendais parler depuis assez longtemps et je ne pensais pas que ça allait arriver aussi vite pour tout t’avouer. C’est sans doute une simple pause, Jean-Jacques n’en a pas fini avec les Restos du Cœur et je suis sûr qu’il reviendra ! Je l’ai encore eu tout à l’heure au téléphone et il m’a bien dit que ce n’était qu’un au-revoir et pas un adieu… On verra bien…

Qui pourrait le remplacer selon toi ? Zazie, elle, a parlé de Michaël Youn dans la presse belge…

Zazie a parlé de Michaël Youn ?! Non, moi je ne pensais pas à lui. Michaël a apporté quelque chose de nouveau. Il se donne à fond, il écrit beaucoup de sketchs, il a apporté une vraie note d’humour. Après, je ne sais pas comment ça va se passer. Je pense qu’on va tous se réunir avec la direction artistique. Je vois bien des artistes comme Marc Lavoine qui a composé la musique du single de cette année (sur les mots de Paul Éluard), Pascal Obispo… Des gens qui sont aussi membres des Enfoirés depuis assez longtemps, qui connaissent le fonctionnement. Je n’ai pas vraiment de pronostics à faire sur la personne qui va le remplacer. En tout cas, j’espère que son départ ne changera pas l’engouement que les gens ont pour cette association, pour venir au concert et qu’on sera tous là, nous les artistes pour se donner à fond. Le message reste le même. Il y a trop de gens qui ne se nourrissent pas à leur faim et ce n’est pas normal en 2016. Le jour où les Restos du Cœur n’existeront plus, c’est qu’on aura réussi notre mission.

On a pu voir que tu es actuellement en tournage à Strasbourg avec Hélène de Fougerolles et Olivier Sitruk pour un unitaire de « Meurtre à … ». Peux-tu nous en dire davantage à ce sujet  ?

Je joue le rôle d’un jeune héritier d’un domaine viticole, c’est une histoire de meurtre autour de sa famille. Hélène de Fougerolles et Olivier Sitruk vont enquêter sur ce meurtre qui va avoir lieu à Strasbourg. J’ai commencé à tourner aujourd’hui pour tout te dire. Donc je viens d’arriver et de découvrir l’équipe… C’est une agréable surprise, c’est très sympa !

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

Alors le tournage de « Meutre à Strasbourg » se termine fin juin. Après, à partir de la rentrée, je vais commencer à réfléchir à la sortie de l’album. Écrire des chansons pour d’autres artistes. Aller faire des concerts à droite, à gauche, dans toute la France, peut-être en Belgique aussi, en Suisse… Et là où on voudra bien de nous ! Il y aura sans doute du théâtre, il y a le prime de « Scènes de ménages » qui doit arriver… Je suis aussi membre du jury du Festival de Cabourg à la mi-juin. Il y a d’autres projets qui ne sont pas encore terminés, donc je ne peux pas encore t’en parler… (Rires)

La Playlist de Jean-Baptiste Maunier

Jean-Baptiste trouve ses inspirations dans la musique d’outre-Atlantique et auprès d’artistes chantant en français et en anglais.

Jean-Baptiste Maunier : sa playlist exclusive !

Le portrait décalé de Jean-Baptiste Maunier

Si tu étais une couleur ?

Probablement le bleu marine !

Si tu étais un animal ?

(Rires) Comme je suis grand j’ai envie de te dire une girafe ! Plus sérieusement j’aimerais vraiment être un aigle !

Si demain tu devais enregistrer un duo avec une personne vivante ou non, ce serait avec qui ?

Etienne Daho ou Adèle.

aficia est très généreux et t’offre la salle de concert de tes rêves, laquelle ?

Il y en a deux ! Le Madison Square Garden et l’Olympia.

Toujours dans sa grande générosité, aficia t’emmène en voyage, mais on t’abandonne très lâchement sur une île déserte tu n’as le droit d’emmener qu’un seul album et qu’un seul objets, lesquels ?

Un iPhone pour téléphoner et écouter de la musique et l’album Invicible de Michael Jackson.

L’endroit à visiter avant de mourir ?

J’aimerais bien faire le Matchu Pitchu !

Le livre à lire absolument ?

Le Nouvel Hollywood de Peter Biskind. Un livre rempli d’anecdotes sur le cinéma !

Le film à voir sans plus attendre ?

« C’est arrivé près de chez vous »

Tu rencontres des Martiens, comment te décris-tu en 3 mots ?

Ouvert, incorruptible et déconneur.

Si tu étais une insulte ?

Vas bien te faire foutre sale gros connard !

Si tu étais un mot ou une phrase d’amour ?

L’amour est doux quand c’est nouveau, mais plus doux quand il est vrai…

C’est déjà la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le dernier mot à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour parler à ton public, à tes fans et à nos lecteurs…

Mes chers amis, un grand merci de me soutenir depuis tant d’années. C’est vraiment un soutien énorme de vous savoir derrière moi et que vous me montriez votre amour chaque jour un peu plus et si je fais de la musique c’est aussi pour vous et pour que l’on garde ce lien que l’on a créé il y a toutes ces années maintenant. J’espère vous retrouver tous sur les routes très vite. Et pour ceux qui seront présents lundi, j’espère que ça vous plaira et que vous serez indulgents parce que ça sera une première fois pour moi sur scène… Et merci à aficia pour le soutien !