Navii en interview : portrait d’un artiste en pleine émergence

C’est à l’occasion de sa participation au RFM Music Live qu’aficia a rencontré à Lyon une valeur montante de la pop française : Navii. Entre la sortie de son EP (c’est son nom !) et la sortie de son album le 3 juin, Navii nous parle de son ascension, de son univers et de ses envies.

Alors qu’il participait au RFM Music Live de Lyon et qu’il faisait la première partie de Tony Carreira à la mi-mars, Navii est l’artiste en pleine émergence en ce moment. Il a déjà précédé, sur scène, Tal et Christophe Maé et va également attaquer les tournées de Louane et Kendji Girac. Tout réussit à ce jeune homme qui doit sortir son premier album le 3 juin prochain. Un artiste à découvrir avec aficia.

Navii, l’interview…

Bonjour Navii !

Bonjour !

Comment as-tu choisi ton nom de scène ?

Je m’appelle Ivan… J’ai juste inversé les lettres de mon prénom… (Rires)

D’accord, c’est un palindrome ! Mais cela veut également dire quelque chose en latin, non ?

Oui, ça veut dire « conçu pour naviguer », ce qui me correspond parfaitement, même si ce n’était pas fait exprès !

Tu vas participer au gros plateau du RFM Music Live ce soir, quelles sont tes impressions ?

C’est un super endroit ! C’est très joli ici !

Car le concert se déroule dans un cirque !

Oui ! Le public va être tout autour, ça va être vraiment génial ! Je suis pressé de jouer mes petites chansons !

« On est encore en train de travailler un peu sur mon album, sur le choix des titres… »

Tu as déjà croisé les autres artistes ?

Non, j’ai juste croisé le batteur des Shake Shake Go, on vient d’arriver. Ha si ! Y’a Sonia (Lacen, ndlr) qui m’a fait un petit signe en arrivant !

Un peu le trac ?

Pas pour le moment. Je suis très pressé de monter sur scène. J’aurai le trac 1 minute avant, comme d’habitude, mais je pense que ça va très bien se passer !

Tu es en pleine présentation de ton premier EP qui est sorti le 15 janvier dernier, tu peux nous en dire quelques mots ?

C’est une bribe de l’album qui sortira le 3 juin. Il contient des chansons d’amour, une reprise de Zaz, que l’on a revisitée de façon un peu plus électro. Ce qui est intéressant avec cette chanson, c’est que l’on peut en faire un peu n’importe quoi, parce qu’à la base, elle est géniale. On pourrait la faire en jazz ou en samba même ! Nous, on a choisi de la faire un peu plus pop et électro. Cet EP regroupe tous mes derniers singles, pour me faire connaître, comme une carte de visite à proposer aux gens qui ne m’avaient pas encore découvert sur internet ou en radio…

Il contient le fameux titre « J’écoute du Miles Davis ». Tu as une histoire particulière avec Miles Davis ?

C’est un artiste que je suis depuis toujours. C’est mon beau-père qui l’écoutait (il était trompettiste de jazz). Cette liberté de création et cette curiosité envers d’autres artistes… Et puis il a une musique complètement particulière… Le jazz en général, mais particulièrement Miles Davis.

Quelles sont tes autres influences ?

Il peut y avoir Claude Nougaro, pour la chanson française. Dans le rap, il peut y avoir Oxmo Puccino… Y’a Renan Luce, Louise Attaque. Plus loin, y’a aussi Caravan Palace… Et puis tous les grands chanteurs comme Brel, Brassens… Et puis, la musique du monde, de la funk… Y’en a un peu trop, en fait…. J’ai du mal à tout mettre dans une case…

Et ton univers à toi, tu le définirais comment ?

Mon univers à moi, c’est de la pop avec une pointe d’électro, en français ! J’essaye de défendre ça, parce que c’est une belle langue ! Il y a de plus en plus de chanteur français qui chantent en anglais, donc l’idée, c’est de chanter en français. C’est des chansons d’amour avec toujours cette mélancolie ambiante qui nous ressemble un peu à tous, et puis cette pointe d’espoir que l’on a tous aussi…

Tu interprètes, tu écris, tu composes, quel est ton processus de création ?

Pendant un temps, j’avais vraiment beaucoup de mal à mettre en forme toutes mes idées. J’écrivais beaucoup, mais c’était assez vague… Maintenant, ça va être dans le métro, j’écris 4 lignes et puis dans le train, juste après, j’ai une autre idée… Puis, c’est en arrivant chez moi, au calme, que je mets ça en ordre. En fait, ça dépend, des fois, ça va être des images que je vois dans le métro ou à une terrasse et des fois, ça va être le calme de mon petit village…

Ton petit village ?

Oui, j’habite à Crouy sur Ourcq, dans l’est de Paris, c’est un peu le village d’Astérix et Obélix (Rires). Qui résiste encore et toujours aux embouteillages !

Ton album sortira donc le 3 juin, il est déjà terminé ?

On est encore en train de travailler un peu dessus, sur le choix des chansons parce qu’on en a des nouvelles que j’ai envie de mettre en avant… On a pris du temps pour le faire, donc on a vraiment le choix de ce qu’on veut y mettre. C’est quand même des choix importants, c’est mon premier album !

Ça a marché très rapidement pour toi, et un peu par hasard non ?

Oui, c’est vrai, je mettais des petites vidéos sur internet pour faire un peu comme tout le monde. J’essayais de mettre de nouvelles couleurs à des chansons qui me plaisaient vraiment… Je faisais de l’acoustique devant mon ordi… Et puis ça m’a emmené vers un éditeur, et ensuite vers une maison de disque. J’ai rencontré les gens avec qui on a monté mon projet… Je n’avais rien prévu de tout ça… Et ça, c’est vraiment génial ! Ça m’a permis de faire des rencontres dans la musique, ça m’a permis d’élargir ma phase créative avec de nouveaux avis, des suggestions et c’est complètement génial !

Navii, sa Playlist exclusive !

Chaque fois que nous rencontrons un artiste, nous lui demandons de partager avec nous ses coups de cœur musicaux du moment. C’est au tour du charmant Navii de livrer le contenu de son MP3 à aficia !

Ce qu’Ivan, alias Navii (joli palindrome !) , aime bien dans la musique, c’est qu’elle n’a pas de limite. Et il le démontre avec le contenu éclectique de son MP3 ! Il écoute « Boeing » de Feu ! Chatterton, comme il peut écouter « La rua Madureira » de Nino Ferrer, titre qui ne le quitte jamais. Il apprécie aussi bien du John Mayer (« Free Fallin’ ») que du Jazzy Bazz (« Les chemins »), en passant par « Love Yourself » de Justin Bieber.

Navii : sa Playlist exclusive !

Navii, l’interview décalée…

Le fact checking – Le vérificateur de fait

On a pu lire que, quand tu étais en cours, tu n’étais pas un très bon élève…

Exactement ! En fait, je n’étais pas intéressé par les cours généraux…

Tu t’es arrêté où ?

Je suis allé jusqu’en Terminale en fait, j’ai redoublé… Puis j’ai trouvé une école à Nancy qui m’a remis un peu sur les rails. J’ai passé un Brevet de Technicien des Métiers de la Musique qui forme sur les droits d’auteur, sur la critique d’œuvres, sur l’histoire de la musique…

Tu savais déjà que tu voulais travailler dans la musique ?

Pas forcément, mais il fallait que je trouve quelque chose qui me remotive et qui me force à aller en cours, parce que je passais le plus clair de mon temps à faire de la musique, mais sans me dire que ça pouvait devenir mon métier…

C’est vrai que tu allais narguer les profs ?

Je ne dirais pas narguer… C’est vrai que, quand ils passaient, ils n’étaient pas très contents de me voir devant le bahut… (Rires).  Mais je reçois maintenant des messages de profs pour me féliciter, pour me dire que c’est cool… Mais c’est vrai que je n’étais pas super cool… Le cadre scolaire ne me plaisait pas tellement.

Tu as déjà triché pour des examens ?

Je ne crois pas… Sûrement à un contrôle ou deux… J’avais sûrement une antisèche dans ma trousse, mais je n’étais pas le seul ! Mais non, je n’ai pas triché pour mon diplôme… C’est peut-être pour ça que je ne l’ai pas eu ! (Rires).

Est-ce que tu as déjà volé ?

Oui, j’ai déjà volé… Qu’est-ce que j’ai déjà volé ? J’ai volé des cannettes… Dans un supermarché… Mais ça m’a vite passé… Je n’étais pas un grand bandit, en fait ! (Rires).

Est-ce que tu fais du playback ?

Jamais ! Absolument jamais ! Je n’aime vraiment pas. Je trouve que, quitte à être sur scène avec un micro, autant chanter vraiment dedans. Assez souvent en PBO, mais jamais en playback. Pour le coup, j’espère ne jamais devoir en faire !

On a pu lire que tu avais beaucoup d’imagination….

Ha…. (Rires)….

Quel est ton super héros préféré ?

Je pense que ce serait Spiderman, parce qu’il se promène dans les airs, et moi, ça me va !

Si tu avais un super pouvoir ?

C’est sûr, la téléportation ! Je suis toujours en vadrouille, en métro, en train… Juste pour rentrer plus tôt chez moi, la téléportation ! (Rires).

C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public, tes fans…

Merci beaucoup de me suivre et à très bientôt sur les scènes de France !