Tor Miller en interview : « Je travaille chaque jour pour devenir meilleur »

À l’occasion de la sortie de son album American English, nous avons eu l’occasion de rencontrer Tor Miller. Une interview passionnante à découvrir sur aficia !

Tor Miller, 20 ans, originaire de New York, aimant passionnément les univers de David Bowie, Elton John ou encore Fleetwood Mac. Mais c’est surtout une voix, puissante et passionnante. Cette voix, il l’a met largement en relief dans son album American English disponible depuis le 30 septembre et riche de 13 pistes qui tissent un univers parfois rétro mais qui correspond parfaitement à sa passion.

Ses chansons parlent d’isolement, de solitude. Il mêle la pop acidulée à des titres plus feutrés, intimistes. Il se livre sans fard, sans fausses notes, naviguant entre l’espoir, le bonheur et des heures plus sombres et mélancoliques.

De cet artiste complet qui ne pourrait vivre sans Bowie et sans piano, nous avons eu le plaisir d’en apprendre d’avantage avec une interview aussi sincère que son album.

Tor Miller, l’interview…

Bonjour Tor Miller, pourrais-tu te présenter rapidement à nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

Je suis un jeune enfant du New Jersey qui est né à New York. Je joue du piano et j’ai un grand amour pour la musique des années 70. L’album Ziggy Stardust de David Bowie est celui qui m’a fait commencer à écrire et composer de la musique. Autrement je veux vieillir et être toujours aussi cool que Tom Waits.

Tu es un jeune artiste complet. Comment la passion de la musique est venue à toi ?

Mes parents m’avaient inscrit à de nombreux cours de piano, sans grand succès. Mais un jour j’ai rencontré un professeur qui m’a donné l’envie d’apprendre, l’envie de chanter et d’écrire mes propres chansons. J’ai aussi commencé à écouter Elton John et d’autres grands auteurs et compositeurs qui m’ont largement inspiré et donné envie de faire de la musique.

Tes chansons parlent souvent de solitude. Pourquoi ce sentiment omniprésent ?

Quand j’ai commencé à écrire de la musique j’ai déménagé de New York pour aller dans une ferme avec des chevaux, dans le New Jersey. J’ai donc écrit à propos de ce sentiment de se sentir seul, d’avoir l’impression d’être arraché à sa vie, de perdre ses repères, ses habitudes. Ce fut un moment charnière dans mon songwriting.

Tor Miller - DR
Tor Miller – DR

Tu écris tes propres chansons, mais avec qui as-tu collaboré pour donner naissance à American English ?

La plupart des chansons de American English, je les ai écrites avec un bon ami à moi, Jon Green. J’ai aussi écrit avec d’autres auteurs durant le processus, sur une chanson ici et là.

Quel est pour toi le meilleur souvenir durant la préparation de cet album ?

Je pense que c’est le moment de la naissance du titre « Stampede ». Je l’ai écrit avec Jon Green et Cass Lowe et c’était un très beau moment. Je voulais écrire un titre qui sonnait comme si Bruce Springsteen avait écrit « Purple Rain », et quand j’ai entendu le résultat, que le titre remplissait mes désirs, j’étais très excité.

Et le plus mauvais ?

C’est arrivé à un moment où à Los Angeles je faisais environ quatre mois consécutifs de sessions d’écriture et je commençais à perdre mon esprit. Je me sentais très strung out et vide d’inspiration. Je me sentais aussi très seul et j’ai alors trouvé difficile de parler de mes sentiments parce que, en substance, je me sentais trop mal. J’ai alors fini par annuler le reste de mes sessions et à prendre un peu de répit.

À la rédaction d’aficia nous te comparons à un crooner avec un faux air de James Dean des temps modernes. Cette image te correspond ?

Je pense que oui ! Je vais le prendre comme un compliment de toute manière. Mon père est un homme des années 70, donc j’ai écouté beaucoup de vieux standards quand j’étais gamin. J’étais un fan de Sinatra, j’ai découvert les chansons de Cole Porter, donc je pense être réellement inspiré par cette époque révolue.

Ton album American English est très bien construit, offre une véritable ligne de lecture malgré les variations présentes. De la pop, de l’émotion, du feutré… Au-delà de cette ambiance, quel serait le message à retenir ?

Écoutez et décidez par vous-même. Je pense que c’est justement toute la beauté de la musique, cela peut signifier ce que vous voulez, la musique doit vous appartenir.

Découvrez notre critique de l’album American English de Tor Miller

Si tu ne devais garder qu’un titre de l’album, tu choisirais lequel et pourquoi ?

Je choisirais probablement « Baby Blue ». C’est une chanson dont je suis immensément fier.

C’est la fin de notre interview. Mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public tes fans…

Je travaille chaque jour de mon mieux pour devenir meilleur. Alors si vous êtes fan j’en suis excité et si vous êtes sceptique, « fuck yourself » et regardez-moi travailler de plus en plus dur. Aimez-vous tous de toute façon !

Tor Miller - DR
Tor Miller – DR