Alors qu’il vient d’annoncer son grand retour pour 2016 avec un nouvel album et une tournée, aficia revient sur l’un des titres des plus connus de Michel Polnareff. Découvrez sans plus attendre l’histoire de « Lettre à France » !
En 1973, Michel Polnareff quitte la France pour aller s’installer aux Etats-Unis. Faisant face à des problèmes personnels, notamment le décès de sa mère mais aussi suite à un conflit avec le FISC, l’artiste s’installe d’abord à New-York puis part à Los Angeles. Retrouvant l’anonymat, le chanteur souhaite cependant donner un nouveau souffle à sa carrière.
En 1974, il signe un contrat chez Atlantic qui lui permet de sortir un premier album aux USA intitulé Tibilli, puis un second en 1975 nommé USA. Au même moment, Michel Polnareff fera également une tournée au Japon et, ne pouvant se rendre en France sous peine d’arrestation immédiate, donnera un concert au Forest National de Bruxelles où 4.000 fans Français feront le déplacement.
Coup de blues…
Quatre ans après son arrivée en Californie, menant une carrière plutôt florissante outre-Atlantique, Michel Polnareff est pourtant pris d’une vive nostalgie pour son pays. Entendant une chanson Française alors qu’il se trouve dans un café à New-York, l’Amiral griffonne sur la nappe en papier les premières notes du futur tube « Lettre à France ». Peu de temps après, la mélodie prend forme au piano, l’artiste l’enregistre alors sur cassette et l’envoie à Jean-Loup Dabadie (illustre parolier, scénariste, metteur en scène… et membre de l’Académie Française) avec lequel il a collaboré sur des titres tels que « On ira tous au Paradis » ou « Tous les Bateaux, Tous les Oiseaux ».
Une chanson à double sens…
Le célèbre parolier va alors écrire une véritable complainte à double niveau de lecture et qui va séduire le chanteur. Pouvant être comprise comme une chanson de rupture entre Michel Polnareff et France Gall, « Lettre à France » exprime avant tout une déclaration d’amour d’un homme en exil envers le pays dont il est originaire.
A l’été 1977, la chanson connaît un franc succès auprès du public Français mais aussi Outre-Atlantique. Le 45 tours sera vendu à plus de 840.000 exemplaires aux Etats-Unis mais aussi à 476.000 copies en France, ce qui permettra à Michel Polnareff d’amorcer son retour dans son pays natal. En 1978, l’artiste sort l’album Coucou me revoilou qui connaîtra un succès mitigé, et décide de régler ses problèmes avec le fisc. Même si son innocence est reconnue lors de son procès, Michel Polnareff restera redevable de plus d’un million de francs à l’administration fiscale.
(Re)découvrez « Lettre à France » de Michel Polnareff :