Pendentif passe une nuit de débauche, la nuit dernière…

Les cinq bordelais de Pendentif reviennent avec un titre pop-disco-acidulé admirablement mis en images par Steven Monteau. Après le festif « Jerricane » et l’espiègle « Embrasse Moi » c’est « La Nuit Dernière » qui nous offre une ballade festive en plein cœur de Bordeaux.

Le clip commence par un plan de voiture, soulevée par une grue, qui vient se poser sur le bitume comme un diamant sur le sillon d’un vinyle. Les rues de Bordeaux seront le terrain de jeu musical d’une soirée faite d’excès, et pas que de vitesse. Un motard vient jouer les trouble-fête, il sera soufflé comme un grain de poussière. Il fait jour, le groupe est dispersé, que s’est-il passé ? La soirée revient par à-coups entre flashback et hallucinations : du beach volley en bikini avec une balle géante, des ballons de foot taguant les notes d’une partition murale, un toit de la voiture devenu planche de surf, un clin d’oeil aux Zéros de Bordeaux qui éteignent la nuit les enseignes lumineuses publicitaires, et beaucoup beaucoup de bouteilles. Autant de délires à l’image d’un groupe qui aimer jouer et faire la fête.

La pop française est en pleine effervescence, mais il lui manquait encore le sourire étincelant et communicatif de Pendentif. Incarnée par la voix mutine de Cindy, la formation aquitaine a fait fondre les cœurs avec son single printanier Embrasse Moi, porté par une mélodie dansante et ces paroles qui font mouche : « Entre les kiss et les claques, tu provoques l’avalanche ». Dans sa jeune carrière, entamée par un premier EP en 2011, Pendentif a déjà connu plusieurs vies, ce qui explique l’étourdissante maturité de son premier album, Mafia Douceun titre antinomique qui évoque, dans un autre genre, le classique Fantaisie militaire (1998) de Bashung. En choisissant le nom d’un bijou porté par les femmes, les cinq amis affichent la part féminine de leur pop francophone et rappellent ainsi un grand groupe bordelais : Gamine.

Cindy Callède (chant, tambourin), Benoit Lambin (chant, guitare), Mathieu Vincent (basse, chœurs), Ariel Tintar (claviers, guitare, chœurs) et Jonathan Lamarque (batterie, chœurs) forment un joyeux club des cinq, réunis autour d’influences communes et disparates – la fraîcheur insolente des films de Jacques Rozier, l’inventivité universelle de Polnareff, l’espièglerie exquise de Lio, la nonchalance incomparable de Pavement, l’électronique contemplative de Toro Y Moi. Pendentif veut redonner des couleurs à la pop hexagonale, qui en manque parfois à trop broyer du noir.

Pendentif

Pour concocter son album, Pendentif a trié dans son vaste répertoire et fait appel à l’ingénieur du son et mixeur Antoine Gaillet (M83, Julien Doré…). Après des premières sessions d’enregistrement « à l’ancienne » en janvier 2012, le groupe peaufine ses arrangements et trouve sa voix avec Cindy, parfois doublée avec celle de Benoit. Ne résistant pas, le cas échéant, à quelques clins d’œil en anglais dans le texte (le refrain d’Embrasse-moi, des passages de Ondine ou de Pendentif). Depuis sa côte Atlantique, Pendentif signe des chansons réversibles – il ou elle peut s’y reconnaître –, mélangeant immédiateté, élégance et raffinement. Jerricane, l’un des premiers titres qui l’a révélé au public, en portait déjà tous les germes : comme si Arcade Fire rencontrait Mikado. Ou comment marier idéalement ses influences anglo-saxonnes (Real Estate, Girls, Poolside, Foals, Tennis, The Weeknd, Frank Ocean) avec son héritage hexagonal. « À porter en français et à chantonner sans y penser », aiment-ils répéter à l’unisson.

Les douze chansons de Mafia Douce racontent ainsi des instants volés, des romances naissantes, des ballades futiles, des virées nocturnes. Autant de cartes postales qui siéent idéalement avec l’été indien, où il fait bon humer les derniers effluves. Avec un sens du groove rare pour un groupe français et un songwriting parfaitement ciselé, Pendentif offre un voyage transatlantique, à mi-chemin entre la légèreté pop et la musique dansante : « J’ai quitté mon pays pour gagner l’élégance », comme le chantent en chœur Benoît et Cindy dans God Save la France.

 

Pendentif sera, entre autres, au Printemps de Bourges le 26 avril (scène Pression Live) et le 21 juin à la Fête de la Musique, à Paris (place Denfert-Rochereau). Réservation en ligne…

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