Sorel, ses Yeux Noirs en interview…

Sorel est de retour, nous pourrions même dire qu’il est enfin de retour. Et quel retour ! Avec son nouvel single Sorel arrive à nous surprendre, de manière très agréable. Pour en savoir plus nous avons eu le plaisir de le rencontrer afin qu’il nous dise tout !

C’est avec le titre « Mes Yeux Noirs » que Sorel annonce son come-back sur le devant de la scène. Un titre qui flirte sur les tendances du moment comme Asaf Avidan et Avicii. Curieux comme nous sommes, Sorel était dans l’obligation de nous apporter toutes les réponses de ce grand retour musical.

La rencontre avec Sorel

Sorel, la musique commence tôt pour toi : un piano entre les mains à 8 ans, tu formes un groupe quand tu es au lycée… Comment est née cette passion pour la musique ?

Sorel : En fait elle s’est imposée à moi dans le sens où j’étais baigné depuis mon plus jeune âge par la musique que mes parents écoutaient. En fait j’ai des parents très mélomane, donc je n’avais pas besoin de chercher la musique, elle s’infiltrait sous la porte de ma chambre. C’était The Doors, Janis Joplin…
Et en effet, à 8 ans un petit cadeau de Noël de mes parents, un petit clavier et j’ai commencé à pianoter à ce moment-là.

Ton premier single date de 2005, « Comme si j’étais seul sur la Terre ». Aujourd’hui le public découvre « Mes Yeux Noirs ». Comment ta musique a évolué depuis 2005 ?

Sorel : Avant même de la considérer comme une chose qui évolue je l’ai toujours considérée comme une compagne de route. De ce fait, la musique m’a accompagnée et j’ai évolué.
Logiquement elle a évoluée avec moi, dans le sens où j’ai pris de la maturité, j’ai réglé quelques névroses qui traînaient à droite à gauche et elle s’est finalement adaptée à l’homme que je suis.
Du coup, 2010 l’album de Francis Cabrel j’étais dans un trip beaucoup plus chansonnier amoureux, j’étais en pleine idylle, et 2014 c’est le monde qui marche sur la tête.
2014, la culture américaine vampirise pour le meilleur et pour le pire la culture musicale française. Et moi forcément je n’y échappe pas. Ça fait trois ans que j’écoute plutôt des artistes anglo-saxons, des artistes comme Lana Del Rey…
J’ai émis le souhait à mon éditeur, Because Music, de rencontrer des gens qui avaient cette culture là et de l’apporter à ma folk à moi. Et c’est ce qu’il s’est passé, avec un garçon qui s’appelle Traxx, un arrangeur/réalisateur de Montréal qui est dans l’univers Urbain, Electro. Et ma folk avec son electro ont donnés « Mes Yeux Noirs ».

Ton titre mélange avec originalité l’anglais et le français. Pourquoi avoir fait ce choix si audacieux et risqué à la fois ?

Sorel : En fait je me suis surtout senti décomplexé. J’avais déjà eu envie de la faire auparavant, je l’avais même un peu amorcé sur des projets parallèles, mais je ne m’autorisais pas à le faire car en France ce n’était pas forcément de bon ton de mélanger ainsi des phrases en français et en anglais. Mais à partir du moment ou des artistes anglo-saxons ont fracassé les portes du marché Français je me suis décomplexé et j’ai donc composé comme je le souhaitais.
Ce n’est pas un souhait de faire « à l’américaine », mais j’avais une réelle envie depuis un moment de chanter un petit peu en anglais et un peu en français dans mon album.

Explosif ton single flirte entre road-trip américain, un pop-folk-country énergique et vole même des rythmes percutant à l’electro. On annonce ainsi les prémices du nouveau Sorel ?

Sorel : Du Sorel 2014 avec son nouvel album à venir : oui ! L’album s’appellera « Touchdown », comme l’essai que tu marques au football américain, un peu comme une volonté imagé de marquer l’essai. Effectivement l’album sera très electro, folk, même country… J’ose même la country qui est un genre pourtant périlleux en France, mais il suffit d’arriver avec le bon angle pour que le public Français adhérer à cette musique.
Du coup j’ai hâte que cela arrive.

Justement ton nouvel album, « Touchdown », devrait être dans les bacs pour bientôt ?

Sorel : Il devrait arriver pour la fin de cette année… Et encore une fois : un album très folk, très electro. Un peu un album « Sorel 3.0 ».

Dans la musique, parle nous de tes références, de tes sources d’inspirations…

Sorel : J’évolue aussi avec les années, j’évolue avec mes humeurs… Pour l’instant j’écoute beaucoup d’artistes issus de la génération des folk-ridder du type Lana Del Rey, Passenger… Beaucoup moins dans la variété française en ce moment même si je m’autorise un petit Gainsbourg ou un petit Michel Fugain…
Mais en effet, en ce moment cette vague de folk-ridder et electro comme Asaf Avidan, un artiste qui m’a d’ailleurs subjugué quand je l’ai vu en live et je suis totalement amoureux d’une artiste comme Sia qui surfent parfaitement sur ce genre-là.

Sorel vient du roman de Stendhal « Le Rouge et le Noir ». Ce Julien est un homme en quête d’un amour absolu, un homme à la passion débordante… Toi aussi ?

Sorel : Ouais, ouais… et au-delà de cette passion qui le dévore il y a surtout cette ambition de s’extraire de son schéma social précaire. Moi je suis quelqu’un qui vient d’un milieu plutôt modeste et je suis très fier de m’en être sorti. Mais du coup ce bouquin m’a touché quand j’avais 19 ans, il m’a parlé.
J’aime l’idée d’être un homme libre. C’est une notion qui chez moi est en permanence présente, même quand je suis en couple, ou plus en couple, je veux rester un homme libre et du coup cette liberté de me dire que la fin n’est pas pré-écrite, fils d’ouvrier mais pas forcé de finir lui aussi ouvrier…
Donc le point commun avec Julien Sorel : cette volonté d’être libre de ses ambitions.

Tu appuis justement sur une notion très importante, celle de la liberté, d’être libre. Ton clip « Je me souviens » fut très mal accueilli par un comité de mères de famille. Une version édulcorée fut alors proposée. Comment vis-tu la censure ?

Sorel : Au début cela m’a amusé, car dans mes rêves les plus lointains je n’ai jamais imaginé d’être censuré. Moi homme romantique aux yeux clairs être censuré ! Et du coup au début ça m’a amusé.
C’était en 2010, 2011, et c’était les prémices de ce que l’on vit aujourd’hui, ce retour au politiquement correct et cette censure permanente. Et ça, ça c’est violent. Je trouve ça frustrant, ça me bouffe par moment de l’intérieur tellement c’est violent ce retour de la censure. Donc cette censure je l’ai plutôt mal vécu ensuite avec le recul.
Et je trouve cela stupide car le clip est très beau, que cette fille est très belle et qu’il y a pire que de vouloir se faire tuer par une fille magnifique…
Mais aujourd’hui c’est l’un des points qui me révoltent. C’est le retour de la censure… A tous les niveaux.

Mes Yeux Noirs…

On vous le dit, Sorel est de retour, c’est un homme nouveau qui semble se présenter à nous. Il semble être fin prêt à nous délivrer un nouvel opus riche et accompli à l’image de son premier single « Mes Yeux Noirs ».

Entre Asaf Avidan et Avicii le nouveau projet de cet artiste singulier qui associe brillamment la chanson française et les dernières tendances anglo-saxonnes. L’été promet d’être Sorel !

Le portrait chinois de Sorel !

Si tu avais la possibilité de te réincarner en une personnalité ?

Sorel : Charlo ! Il a traversé les modes, les tendances, les guerres… Toujours avec une jovialité apparente aux yeux du public et qu’il représente l’artiste dans toute sa splendeur et le rôle qu’il doit tenir aujourd’hui plus que jamais, celui de divertir.

Sorel - Mes Yeux NoirsSi demain tu devais faire une cover ?

Sorel : Je suis totalement fou d’un titre, je l’ai d’ailleurs déjà repris. C’est « Summertime Sadness » de Lana Del Rey, et spontanément je pense encore à elle. Et j’adore reprendre les chansons de fille…

Le duo de tes rêves ?

Sorel : Natalie Portman 🙂 Déjà elle est très belle, elle me fait fantasmer, c’est une actrice que j’adore et une actrice qui chante, j’adore !

Toujours très généreux, on t’emmène avec nous en voyage. Mais, très lâchement, nous t’abandonnons sur une île desserte… Tu as toutefois le droit d’emporter avec toi un album, mais un seul…

Sorel : Ah la vache ! Allez pour passer du rire aux larmes j’emporterais l’album « The Blue Album » des Beatles et en plus il y a beaucoup de chansons dessus.

Un livre que tu emporterais partout avec toi...

Sorel : Peut-être la Bible parce que je n’ai jamais eu le temps de la lire.

Si tu devais conseiller à des Martiens un endroit à visiter sur Terre…

Sorel : Le Japon, ils ne seraient pas dépaysés.

Ton insulte préférée ?

Sorel : [rire] Crotte ! Extrêmement impoli, je te l’accorde:)

Le plus beau des mots d’amour, la plus belle des phrase d’amour ?

Sorel : J’ai envie de toi !

Et c’est déjà la fin de notre interview… Mais la tradition chez #aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. C’est donc à toi, tu as carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, à ton public…

Sorel : Simplement que j’ai hâte de tous vous rencontrer, le grand public…

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