Foals lance sa tournée à Lyon et enflamme la scène des Nuits de Fourvière

[dropcap]F[/dropcap]oals vient de donner le coup d’envoi de sa nouvelle tournée sur le sol lyonnais. Un concert brûlant qui est même parvenu à faire fuir l’orage ! Report avec aficia !

La dernière fois que Foals nous donnait de ses nouvelles, c’était pour annoncer qu’il faisait une pause, à la fin de sa précédente tournée en novembre 2016. Il faut dire que les cinq garçons d’Oxford n’ont pas chômé depuis la sortie d’Antidotes en 2008. Avec ses quatre opus, dont le dernier What Went Down date de 2015, Foals a réussi à dépoussiérer la scène rock grâce à une musique imprévisible, planante, poétique, mélodique et brutale. Une puissance qui a fait vibrer les quelques 4.000 spectateurs du Théâtre Antique de Fourvière et qui a réussi à éloigner la pluie. Un retour sur scène inoubliable !

Pumarosa entre en piste

Avant d’avoir face à nous le rock bestial de Foals, ce sont les jeunes pouces de Pumarosa qui sont venus nous proposer quelques-unes de leurs chansons. Il y a quelques semaines, le groupe londonnien dévoilait son premier album, The Witch, mélange de riffs énergiques et d’envolées lyriques d’Isabel Munoz-Newsome. Le public, quelque peu stressé par le gros orage qui avait précédé le concert, semblait hypnotisé par la voix et la tenue argentée de la chanteuse. Les notes et les mots de « Priestess » ou encore « Lions’ Den » ont résonné dans l’enceinte du Théâtre Antique le temps que les derniers nuages menaçants s’éloignent…

Des classiques…

Le temps de quelques changements rapides sur scène et que les gradins se remplissent, il était déjà 22 heures. Tout s’est éteint et un morceau instrumental a commencé à résonner… Une silhouette avec une guitare à la main à alors fait son apparition : Yannis Philippakis.  Rapidement rejoint par le reste de la bande, le leader du groupe a lancé le concert avec les titres « Mountain At My Gates » et « Snake Oil » . Puis le public a pu reprendre le refrain d’« Olympic Airways », avant de frissonner sur l’indispensable « My Number ».

D’autres morceaux sont venus compléter ce show à l’image du splendide « Spanish Sahara », dont les notes de piano continuent de résonner dans nos oreilles, de « Late Night » et « A Knife In the Ocean »… Des frissons et comme l’impression d’avoir vécu quelques minutes en apesanteur. Dans un autre registre, Yannis Philippakis nous a offert un jeu de jambes endiablé sur « Red Socks Pugie ». Un vrai régal ! « Inhaler », dont le refrain a été repris par tous, donna même lieu à quelques pogos dans une fosse bondée…

Et des titres très peu ou jamais joués sur scène…

Une setlist dans laquelle le groupe d’Oxford avait prévu quelques surprises. D’un côté, nous avons eu droit aux titres « Night Swimmers » et « Albatross » joués pour la première fois sur scène par le groupe ici à Lyon. Jolis cadeaux ! Yannis Philippakis semblait satisfait de ces prestations exclusives, et nous aussi. Puis nous avons aussi pu profiter de titres très peu joués en live comme « Black Gold », « Heavy Water » et « Electric Bloom ». Des performances qui ont renforcé le caractère unique de cette belle soirée.

Un rappel impliquant le public

La fin du concert fut tout aussi impressionnante que belle. Faisant leur retour sur scène sous une salve d’applaudissements, les garçons ont offert deux derniers titres à la foule en ébullition. C’est avec les explosifs « What Went Down » et « Two Steps, Twice » que le groupe est venu clore un concert, prouvant qu’il était bien de retour. En pleine communion avec le public, Yannis Philippakis s’est offert un aller-retour dans les gradins, guitare au cou, devant les yeux ébahis et les applaudissements de tous.