Patricia Kaas en concert : comment c’est ?

Patricia Kaas a récemment donné le coup d’envoi d’une tournée successivement à la sortie d’un nouvel album éponyme l’an dernier. Elle se produisait cette semaine au Zénith de Nantes.

Quatre ans après le succès de l’album de reprises Kaas chante Piaf et de la tournée mondiale qui s’ensuivait, Patricia Kaas revenait sous le feu des projecteurs en novembre 2016 avec 14 chansons originales écrites par Ben Mazué, Rose ou encore Brigitte. Éponyme, ce nouvel opus – le dixième – se veut très personnel, intime même, et traite en parallèle de sujets de société graves (« Cogne », « La maison en bord de mer », « Le Refuge »…).

La chanteuse a décidé de mettre en lumière dix d’entre elles, dont les trois singles « Le jour et l’heure », « Adèle » et « Madame tout le monde ». Trois moments de scène tantôt pêchus tantôt déchirants, qui laissent s’exprimer une voix toujours impeccable largement portée par une présence impériale.

Un spectacle équilibré placé sous le signe de l’émotion

Simplement entourée de cinq musiciens dans un décor dépouillé, l’artiste va à l’essentiel : la musique et l’émotion. Elle ouvre le spectacle avec « La langue que je parle » devant un parterre attentif et bienveillant. Elle enchaîne ensuite une vingtaine de titres, parmi lesquels plusieurs standards totalement réinventés (« Entrer dans la lumière », « Il me dit que je suis belle », « Je voudrais la connaître »…), nous berçant entre jazz et blues avec une énergie communicative.

Toujours aussi élégante, Patricia Kaas se livre avec sincérité, communie avec le public sur une scène illuminée par des jeux de lumière modernes. Mais alors que sonne l’heure du rappel après qu’on vient d’entendre « Sans tes mains », qu’elle nous dédie très logiquement, on se dit que ces deux heures sont passées à une vitesse folle. La chanteuse nous bluffe une énième fois en reprenant l’incontournable « D’Allemagne », terminant avec grâce un concert équilibré et qui semblait raconter une histoire, son histoire avec son public.