Jamie Cullum : « Interlude » l’album so jazz

Jamie Cullum propose au public son nouvel album depuis le 6 octobre. « Interlude », comme une pause, comme une maturité. aficia a écouté cet opus de Jamie Cullum, et le moins que l’on puisse dire c’est que Jamie Cullum a des goûts musicaux variés.

C’est comme un souffle surprenant que Jamie Cullum dépose avec « Interlude ». Depuis « Heard It All Before » en 1999 l’artiste a fait un sacré bout de chemin et il semble avoir pris la sagesse du temps, surtout depuis « The Pursuit » en 2009. Jamie Cullum c’est l’expression parfaite de l’éclectisme, ne sachant jamais sur quoi nous allons le trouver, l’entendre. Récemment, on a pu l’entendre sur des albums aussi différents que ceux de Labrinth, Rizzle Kicks, Birdy ou du supergroupe de hip-hop Deltron 3030, la preuve qu’il s’agite comme un électron libre aux goûts très variés.

Jazz

Cette énergie débordante nous fait presque oublier, parfois, que Jamie Cullum est bel et bien un artiste du jazz… Jamie est l’artiste de jazz ayant vendu le plus d’albums au Royaume-Uni et que son émission sur BBC Radio 2 est le programme radio consacré au jazz le plus écouté dans l’Europe entière. Sur « Interlude », c’est à sa passion pour cette musique qu’il se livre. Ce nouvel album comprend douze morceaux remontant pour la plupart au début de l’histoire du jazz, enregistrés live, dans une seule pièce, comme c’était le cas à l’époque.

Interlude

« Interlude » est sans aucun doute possible l’album le plus jazz de Jamie Cullum, mais sans doute le moins personnel aussi d’un certain point de vu. Comme l’explique Jamie, « Interlude » est un disque enregistré pour rendre hommage aux jeunes musiciens hallucinants, bien que mal connus de la scène jazz britannique. Un hommage qui prends une dimension bien particulière puisque l’album est enregistré avec Nostalgia 77, un orchestre de haut vol ou l’on croise Ben Lamdin.

Petites perles de cet « Interlude » : les duos qu e s’offre Jamie Cullum, l’un avec Laura Mvula et l’autre avec Gregory Porter, découverts dans l’émission radio de Jamie. Gardons aussi sous le coude le magistral « Lovesick Blues », le titre « Out of This World » ou encore « Don’t You Know », un morceau au swing maîtrisé.

L’enregistrement de l’album est bouclé en trois jours, dans un studio analogique qui respecte l’esprit des vieux studio d’enregistrement. C’est l’esprit même de l’album, un retour à l’essentiel et aux sources. Un touche rétro qui est palpable dans le son même du disque : brut de décoffrage, sans artifice.

Beau moment…

Au final l’écoute de « Interlude » reste un beau moment, un agréable moment. A part une ou deux reprise décevante comme celle de « The Seer’s Tower » ou la battle entre Gregory Porter et Jamie Cullum (pas facile de faire face à l’imposant talent de Gregory Porter), l’album est un joli cadeau de l’artiste. Le temps passe et Jamie Cullum semble devenir le véritable jazz-man de talent qu’il doit-être, reste à renouveler l’expérience avec des titres bien à lui !