Essonne en Scène : Gauvin Sers, Zazie et Synapson pour une 1ère édition pleine de promesses

aficia continue de vous emmener aux quatre coins de France.  La semaine dernière, l’équipe était à la 1ère édition d’Essonne en Scène. On vous raconte !

Top départ pour la première édition d’Essonne en Scène, proposé par les Francofolies. Alors forcément, quand une telle entité au savoir-faire désormais irréprochable se retrouve à l’organisation, côté programmation on ne peut qu’être servi !

Et en effet, le public peut-être conquis. Pour seulement 30€ pour un jour, et 50€ pour l’ensemble du week-end, le festival peut rivaliser avec les plus grands. Au programme ce vendredi 28 juin, seule date où nous avons pu être sur place, Gauvin Sers, Zazie et Synapson étaient à l’affiche. De quoi s’amuser !

Alors, direction le domaine départemental de Chamarande, dans l’Essonne en région Ile-de-France. Un bien joli endroit sublimé par un somptueux château et dont l’objectif était de proposer « un panel d’artistes portant les couleurs de la chanson française dans tous ses états », dans un lieu unique et plutôt cosy. En plus de pouvoir déguster des produits locaux, notamment ceux de Thierry Marx et de son équipes, et découvrir les œuvres du photographe Jerry Schatzberg, nous avions à disposition l’ensemble du parc, histoire de flâner entre les changements de plateaux, ainsi que tables et hamacs au bord de la Juive. Que demander de plus ? De la musique peut-être..?

Gauvin Sers pour ouvrir le bal

Au programme : Akse’m, jeune groupe local sélectionné par le RIF ESSONNE. Mais le public venait pour Gauvain Sers, un chanteur à texte comme il en existe peu aujourd’hui. Il débarque à 19h40 tout pile, comme prévu et démarre avec « Ton jean bleu » pour lancer les hostilités. Puis, il se présente avec un ton décontracte. On sent que la scène, c’est son dada : « Bonjour à tous, je me présente, Gauvin Sers, je suis originaire de la Creuse et me voici avec mon béret de couleur marron ! ». Mais très vite, il s’aperçoit que le public est assez récalcitrant. Forcément, il ne le connaît pas ou peu : « Ça sent le public du vendredi soir, le public de la fin de semaine un peu fatigué ! », dit-il avec toujours un trait d’humour. Mais l’artiste de 29 ans se l’apprivoise et raconte quelques petites anecdotes pour aller chercher des sourires, notamment sur sa petite Citroën B et sa plaque d’immatriculation dont nous n’avons pas retenus le numéro, hélas !

Gauvains Sers - © Valentin Malfroy

Les présentations continuent avec « La langue de Prévert ». Gauvin prévient ensuite que ce soir, il va faire une sorte de best-of de ses deux premiers albums. Ça bouge malgré le statut de chanteur à texte. L’ambiance est bonne, lui et ses quatre musiciens diffusent un sentiment positif. Ils sont ravis d’être là. Visiblement c’est la deuxième date d’une longue tournée à venir. Le show se conclut avec « Les oubliés » et « Changement de programme ».

La maîtresse des lieux : Zazie

Contrairement à ce qui était annoncé, (au grand désespoir de quelques râleurs), c’est au tour de Zazie de monter sur scène. Elle arrive comme si elle était chez elle. À petit pas, elle s’approche de la scène et va discuter avec sa guitariste. Le public ne s’en rend pas trop compte et met un certain temps à saisir qu’il y a Zazie en face de lui. Celle qui sera en tournée jusqu’en juillet 2020 avec son Essenciel Tour, déboule toute pimpante, accompagnée de son chapeau qui fait désormais tout son charme.

« Alors, ensemble je vais vous faire découvrir les titres de mon nouvel album, et puis il y a aura aussi des titres des années 1940… avant Jésus Christ » prône t-elle avec une dose d’humour qui fait du bien ! Ça démarre fort avec des titres punchy à savoir « 20 ans » et « Garde la pose ». Elle donne le ton ! Malheureusement, au début, on a la sensation que les basses et les instrus couvrent trop la voix de Zazie qui reprend du poil de la bête au fur et à mesure. Mais les fans répondent présents : « Dis-donc, vous êtes en forme saperlipopette ! On va passer une bonne soirée dites-moi ! Je vais sûrement faire un AVC si l’ambiance reste aussi bonne ! ». Zazie joue beaucoup (trop?) avec ses musiciens, quitte à nous tourner le dos, et puis avec son public. Au milieu de son show, elle se rapproche de la foule et va chercher « une petite gorgée bien fraîche » qu’elle sirote ensuite, auprès d’un barman pris de court ! Drôle et inédit ! Avec un sourire qu’elle ne quitte plus, elle en profite pour chérir son public de baisers qu’elle adresse après « I Love You All ».

Zazie - © Valentin Malfroy

Autour des classiques d’être interprétés. Si une grande partie du public ne connait pas son dernier album il chante en chœur « Zen » ou encore « Je suis un homme ». Et même « Speed » qui termine en beauté sa venue… La coach dans ‘The Voice’ s’en va ravie en remerciant le public : « Si on fait des chansons, c’est grâce à vous. C’est vous qui faites vivre ça et qui nous permet de continuer aussi longtemps », tout en nous remerciant d’avoir été là un soir de match de football. Un bien beau message ! Seul regret, qu’elle n’ait pas interprété « Essenciel ».

Synapson pour finir en beauté !

Au tour de nos amis Synapson que l’on a l’habitude de croiser généralement dans le Sud de la France. Nous avions hâte de les (re)voir, avec un show qui évolue à tous niveaux. Quoi de mieux pour faire danser et remuer le public en clôture ? Un doux son électro-pop avec une saveur orientale et occidentale bien sûr ! Synapson distille une tornade de tubes sur tubes avec notamment un « Souba » extrait de l’album Super 8 ou des titres plus anciens comme « Djon Mayan Maï » qui fait toujours son petit effet auprès du public qui reconnaît les premières notes de la chanson.

Synapson - © Valentin Malfroy

Jeux de lumières assez saisissants, plusieurs invités comme Docteur Lass pour apporter de la gaieté à son show live, ambiancer la scène et le public, Synapson ne fait aucune fausse notes ! Il se sent tellement bien que le duo de producteurs s’offre même un bain de foule ! Le public se remue pour la première fois depuis le début du festival. Canon pour transpirer une toute dernière fois avec une bonne douche qui nous attend une fois à la maison !

Une première édition qui s’achève haut la main. Hormis les petits couacs d’ordre de changements de line up et du système de navettes un peu chaotiques mais néanmoins assuré, le festival tient toutes ses promesses à l’aide d’une programmation concoctée aux petits oignons. On regrette presque de ne pas avoir pu renouveler notre venue le lendemain pour Canine, Shaka Ponk et Hyphen Hyphen, trois groupes aux tempéraments de feu !

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