Mary J. Blige en concert : comment c’est ?

[dropcap]M[/dropcap]ary J. Blige est venue faire le show  sur la scène de Jazz à Vienne pour sa première date de l’année en France. Report sur aficia !

Véritable star des années 1990 et 2000, Mary J. Blige a collaboré avec les plus grands (The Notorious B.I.G., Elton John, Eric Clapton, Dr. Dre…) et s’est fait une place sur la scène hip-hop/soul internationale, dont elle détient le titre de reine grâce à un flow et des capacités vocales impressionnants. Alors qu’elle s’est longtemps battue contre ses addictions à la drogue et à l’alcool, en prise à des relations destructrices avec les hommes, la chanteuse a poursuivi sa carrière tambour-battant et a dépassé le seuil des 40 millions d’albums vendus dans le monde.

Avec Strength of a Woman, son quatorzième opus sorti plus tôt cette année, elle joue la carte de l’intimité et se montre parallèlement combative sur 14 nouvelles pistes. Des chansons qu’elle est venue présenter lors d’un concert organisé dans le cadre du festival Jazz à Vienne. Entre le show à l’américaine et les confessions.

Lianne La Havas, petite protégée de Prince

Lianne La Havas est une chanteuse qui nous vient de Londres. Née d’un père grec et d’une mère jamaïcaine, cette artiste à la voix incroyable compte déjà deux albums à son actif et fait partie de ceux qui ont été mis en lumière par Prince.

Pour cette première partie, c’est entre soul et sonorités caribéennes que Lianne La Havas a réussi à tenir la scène durant une heure avec ses propres titres comme « Forget », « Unstoppable », « Midnight », le dernier né « Kind of Love » ou encore une reprise d’« I Say a Little Prayer » d’Aretha Franklin. À 27 ans, la chanteuse britannique a déjà tout d’une grande, avec sa propre identité musicale. Une première partie très plaisante donc et qui nous a permis de nous chauffer avant la suite qui s’annonçait bouillante.

« Une femme doit être la reine d’un seul homme »

Nous étions 6.000 personnes pour applaudir la « reine du hip-hop soul ». Mary J. Blige est arrivée sur scène avec ses grandes dread blondes, ses lunettes de soleil vissées sur le nez et son blouson léopard. Une entrée à l’américaine qui a eu le don de faire plaisir aux spectateurs, déjà prêts avec les portables entre les mains pour enregistrer ces quelques instants uniques.

Entre anciens et nouveaux morceaux, Mary J. Blige, 46 ans, a tout donné sur scène et finit même à terre à la fin du concert. De « No More Drama » à « Everything », en passant par « One » de U2, la chanteuse s’est fait plaisir et nous a fait plaisir avec des versions plus construites et intenses que les originaux. Tantôt déchaînée et se déhanchant, tantôt intimiste et sobre, elle a aligné les morceaux comme si elle avait 20 ans. Impressionnant !

Durant les interludes, elle s’est confiée sur ses difficultés à gérer le succès, sa place de femme, ses combats pour faire reconnaître sa valeur dans ce monde très masculin, la place de la femme dans le couple… Des thèmes qu’elle aborde dans ses nouvelles chansons, comme sur « Love Yourself » partagée avec le rappeur Kanye  West, « Set Me Free » ou « Indestructible », que le public a pu découvrir en live pour la première fois.

Le concert s’est terminé par le tube planétaire « Family Affair », dans une liesse totale. Une heure et demi qui est passée un peu trop vite à nos yeux et une chanteuse qui est sortie de scène comme elle y était entrée : en reine.