Orelsan en live : un créateur d’émotions

En pleine tournée, Orelsan était de passage ce samedi 10 février au Zénith de Dijon. Retour avec aficia sur une sacrée soirée…

Il y a beaucoup de choses qui disparaissent rapidement : un briquet égaré sur une table, l’APL d’un étudiant le jeudi soir et les billets pour se rendre à un concert d’Orelsan. Sa tournée fait actuellement un carton, avec des dates qui affichent complet en un battement de cil. Rien d’étonnant quand on voit que son album La fête est finie a été certifié triple disque de platine en 2 mois. Plus récemment, le rappeur français a raflé la mise aux Victoires de la musique en rapportant chez lui 3 prix. Solide retour.

Nostalgie des débuts, puissance d’aujourd’hui…

C’est donc au cœur du Zénith de Dijon qu’on s’est pressé pour assister au concert d’Orelsan, curieux de savoir comment Aurélien allait interpréter les titres de son nouvel album. C’est Diamond Deuklo qui était chargé d’assurer la première partie, avec son style toujours aussi fantasque et ses paroles uniques. Inutile de vous spoiler le schéma du concert, le mieux reste de le vivre. En tout cas, Orelsan tient à ce que vous ayez les bases dès le départ. Son hit « Basique » prend une autre dimension avec une énergie de fou et l’envie de faire bouger le public. C’est réussi. Evidemment, le dernier album y passe. Certains fans, qui gueulent des anciens titres en espérant que ceux-ci soient joués, sont écoutés par on ne sait quel miracle. Que ça fait plaisir de ressentir les frissons de « Suicide social », d’engloutir le phrasé de « Jimmy Punchline », d’être envoûté par « Le chant des sirènes » ou encore de vibrer une énième fois sur « La terre est ronde »… Même si certains pourront regretter l’absence de certains classiques plus underground, la prestation est intense et le rythme est dosé. L’émotion est toujours présente, le fun de « Bonne meuf » est sympa et la mélancolie est presque insoutenable sur « Notes pour trop tard » ou sur l’excellent « Dans ma ville, on traîne »…

Malicieux, Orelsan maintient le suspense durant le show et donne l’illusion que la fin est toujours retardée. Jusqu’au moment où il fout le bordel une dernière fois, l’artiste s’éclipse alors et la fête est déjà finie. Un concert qui restera dans un coin de la tête, c’est certain.