Stacey Kent et Jamie Cullum font swinguer le public de Jazz à Vienne

[dropcap]P[/dropcap]our notre premier soir à Vienne nous sommes allés applaudir Stacey Kent et Jamie Cullum, deux stars du « white Jazz ». Report sur aficia !

Changement de site, mais pas forcément de décor. Entre Lyon et Vienne, la distance n’est pas grande et l’héritage gallo-romain très présent dans les deux villes. À l’image de l’ancienne capitale des Gaules, Vienne a su mettre en avant son patrimoine bâti grâce des événements comme le festival Jazz à Vienne qui soufflait sa 37ème bougie cette année. Une série de concerts qui ont vu les plus grands fouler la scène du théâtre antique.

Stacey Kent revisite les standards

L’une des soirées proposées cette année allait nous faire rencontrer deux grandes pointures et deux belles voix du « white jazz » : Stacey Kent et Jamie Cullum.

C’est avec un bronchite que la première s’est présentée aux 7.200 spectateurs. Mais qu’importe, elle a offert un show de plus d’une heure tout en délicatesse et d’une grande générosité. Reprenant tour à tour des standards de grands comme Serge Gainsbourg (« Les amours perdus »), Henri Salvador (« Jardin d’hiver ») ou Carlos Jobim (« Les amours perdues »), la chanteuse originaire du New Jersey s’est promenée à travers différents styles et différentes langues avec une très grande facilité.

Après plusieurs albums consacrés aux musiques brésiliennes et sud-américaines, Stacey Kent fera son retour dans les bacs en octobre prochain avec le disque I Know I Dream. L’occasion pour elle de revenir faire un tour en France à l’automne prochain.

« Vienne, le plus bel endroit du monde pour chanter »

Dès son entrée sur scène, Jamie Cullum a été accueilli sous un tonnerre d’applaudissements. Il faut dire que la dernière fois qu’il était venu à Vienne, c’était en 2014, et qu’il avait mis le théâtre antique en ébullition. Cette fois-ci, le chanteur et pianiste britannique vient au festival avec, dans ses bagages, un répertoire plus pop et soul que jazz. Un choix qui semble ne pas avoir plu à tous, à l’écoute des commentaires entendus ici et après le concert.

Aussi à l’aise avec ses propres compostions qu’avec des reprises d’Ed Sheeran (« Shape of You »), Rihanna (« Don’t Stop the Music »), Jimi Hendrix (« The Wind Cries Mary ») ou encore Radiohead (« High and Dry »), Jamie Cullum n’a pas lésiné sur la dose d’énergie laissée sur scène pour chaque titre. Mélangeant des compos de ses albums précédents comme « Next Year Baby », « When I Get Famous », « I’m All Over It », l’artiste a été au sommet de son art. Pendant les deux heures de son concert, il n’a cessé de clamer son amour pour notre pays, sa nourriture et ses cépages. Et le public n’a pu que l’approuver !

Après un passage en fosse devant des spectateurs enchantés, le chanteur de 37 ans a aussi fait la part belle aux musiciens qui l’accompagne sur scène en les mettant à l’honneur. Il a ensuite dit ‘au revoir’ en faisant la promesse de revenir à Vienne.