Bruce Springsteen revient sur le devant de la scène, avec une compil’ d’une part, mais aussi et surtout sa première autobiographie « Born to Run ».
On le surnomme le Boss. Un statut qui aurait pu lui filer la trouille ou faire gonfler son ego. Sans doute a-t-il commis quelques erreurs comme tout un chacun, mais c’est surtout pour sa capacité d’analyse de son passé que le chanteur convainc aujourd’hui. Il lève le voile sur sa première autobiographie « Born to Run » qui débarque cette semaine chez les libraires. À 67 ans, l’interprète « My Hometown » se livre comme jamais il ne l’avait fait auparavant à travers plus de 500 pages noircies avec sa propre plume. Pas de ghostwriter please ! Pourtant, n’importe quel écrivain aurait pu décrire le milieu modeste dans lequel il a grandi, revenir sur une enfance certes difficile mais relativement commune, bercée par les racines italiennes d’une mère secrétaire juridique et un père d’origine irlandaise travaillant chez Ford.
Une route semée d’embûches
Mais il faut le vivre pour comprendre la passion qui anime ces grands talents. Voué à une carrière de musicien et chanteur, Bruce Springsteen a pris ses premières claques en admirant les Beatles et Elvis Presley, tout en étant assez inspiré pour monter son premier groupe et connaître, par la suite, le succès que l’on sait… Il est aujourd’hui l’un des artistes ayant vendu le plus de disques aux États-Unis et peut également se féliciter d’être l’auteur de nombreux tubes dont « Born to Run », qui a fait décoller sa carrière en 1975.
Personne d’autre mieux que lui n’aurait pu raconter la dépression dont il souffre depuis 25 ans, et dont il n’avait jamais fait part auparavant. Il évoque dans cet ouvrage le long cheminement thérapeutique qui l’a aidé à panser ses plaies, l’alcool et le soutien de sa femme. Bref, un livre touchant de sincérité et qui s’accompagne d’une compilation intitulée Chapter & Verse, où figurent des classiques ainsi que cinq pistes inédites.
