« Selfocracy Tour » à Nantes : Loïc Nottet convainc avec un show millimétré et introspectif

C’est une page qui se tourne pour le Belge Loïc Nottet, lequel clôturait le « Selfocracy Tour » à Nantes mercredi. aficia vous en dit un peu plus…

On le connaissait chanteur depuis qu’il a représenté sa terre natale à l’Eurovision en 2015. On le savait aussi bon danseur depuis qu’il a remporté l’émission « Danse avec les stars » quelques mois plus tard, sur TF1. Loïc Nottet a su rappeler qu’il était un artiste doué de multiples talents tout au long du « Selfocracy Tour » dont il assurait la toute dernière date mercredi 13 décembre au Stereolux de Nantes.

Ne pas avoir peur de s’accepter

Durant deux heures, le Belge de 21 ans s’est livré totalement, racontant l’histoire d’un jeune homme qui puise son inspiration dans le septième art pour l’essentiel (citant « La Belle et la Bête », « Conjuring »…), afin de composer des mélodies pop et écrire des textes tourmentés mais non moins fédérateurs. Le message à faire passer ce soir-là transpirait effectivement de sa performance. Loïc Nottet a brisé le miroir pour se libérer de ses chaînes et assouvir son désir de liberté totale, cassant les codes pour refléter l’image de celui qu’il est vraiment au fond de lui. C’est déjà ce qu’il intimait à travers son premier album Selfocracy publié au printemps, lequel il a présenté dans l’ordre de la tracklist, renforçant la cohérence de son propos.

Chaque détail compte !

Dans la forme, Loïc Nottet semblait monté sur ressort. Sur la scène dominée par un écran où se sont succédé différentes vidéos particulièrement soignées, l’artiste a tout d’abord entonné le single « Mud Blood », donnant le ton d’un show placé sous le signe de l’énergie. Les chorégraphies sont millimétrées et les titres défilent, entrecoupés d’introductions et de conclusions établissant un véritable fil rouge.

Des temps calmes permettent tout de même à Loïc Nottet de se reposer, entre « Team8 » et « Hungry Heart », à l’instar de son hit « Million Eyes » qu’il a interprété quasiment dans le noir pour créer une proximité avec l’auditoire. Généreux, il a d’ailleurs très largement échangé avec lui, se décidant même à ‘improviser’ une partie du rappel sur le titre « Doctor » au milieu d’une fosse qu’il avait souhaité voir danser à son tour, avant de clôturer avec « Rhythm Inside ». On est forcément admiratif en imaginant le temps et le travail qu’il a fallu pour aboutir à un spectacle aussi bien pensé, où chaque détail compte. Une belle rampe de lancement pour sa carrière !