Mademoiselle K est dans les bacs avec « Hungry Dirty Baby »…

Nous vous avions déjà longuement parlé du nouvel album de Mademoiselle K en novembre dernier… Mais puisque « Hungry Dirty Baby » est maintenant dans les bacs et que l’opus signe un virage impressionnant de l’artiste, aficia vous propose une petite piqûre de rappel.

Elle était sur la scène de la Cigale le 26 janvier afin de présenter en live son nouvel album, « Hungry Dirty Baby », réalisé par Richard Woodcraft. Un album surprenant et magistral qui signe un retour atypique pour cette artiste qui électrise nos platines avec un désir non dissimulé.

Changement

« J’ai fait un album en anglais parce que j’ai rien à dire, comme mes héros : David Bowie, The Cure, Radiohead. » « Pour la gloire je préfère lécher des barreaux plutôt que des culs. » C’est ainsi que Mademoiselle K présente son quatrième album. Autant que la langue, c’est le flegme qu’elle emprunte aux britanniques. Pour ce nouvel opus le genèse semble relativement simple : sortir de sa zone de confort. Pour mettre cette idée en pratique Mademoiselle K change tout, radicalement, avec la langue de William Shakespeare qui s’impose, de nouveaux musiciens, partir qu’à trois en tournée et même jouer soi même de la basse…

Un changement qui ne semble pas forcément plaire à tous puisque Mademoiselle K arrive même à se faire virer de son label, c’est donc sous l’hospice de l’autoproduction qu’elle signe cet album, montant pour l’occasion son propre label : Kravache !

Hungry Dirty Baby

Pour marquer son retour elle avait fait un choix de single : « R U Swimming? »… Puissant, électrique et efficace il est mis en images par David Tomaszewski pour un clip totalement graphique, psychédélique. Mademoiselle K fait sa mue et franchement, le résultat est à la hauteur de son talent voir au-delà.

En anglais ou en français Mademoiselle K a des sujets qui lui sont chers: le genre, l’identité, la relation avec l’autre/les autres. L’amour, la sexualité et leur lot de manque et de frustrations. Et toujours ce parfum de romantisme exacerbé, désespéré qui plane en filigrane entre ces mots crus qu’elle se plaît à balancer.

Mademoiselle K ou le désir farouche de s’affirmer encore et encore, comme si tout venait juste de commencer, c’est à découvrir dans « Hungry Dirty Baby », un album de 12 titres qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte et si possible à voir en live, car Mademoiselle K en live c’est comme une dose d’oxygène intense, une perfusion de vitalité utile à notre survie.