Glass Museum : faut-il écouter leur album ‘Reykjavik’ ?

Deux ans après leur premier album Deux, le groupe Glass Museum dévoile un second opus avec Reykjavik. Un ensemble de huit titres, explosifs et transportants. Mais que contient le projet annoncé comme une lueur dans la nuit ? Réponse avec aficia. 

Pour Martin Grégoire et Antoine Flipo, ce deuxième album symbolise un retour aux sources. Usant de mélancolie et d’énergie, l’œuvre semble vouloir clamer la vie. Cinématographique, électronique et organique, Reykjavik se présente comme un aboutissement, un jazz contemporain pleinement assumé. 

Un voyage sonore 

Si une chose est certaine, c’est qu’à l’écoute de ce projet, on ne peut rester insensible. La ballade s’invite rapidement à l’écoute, on se retrouve dépossédé et en plein voyage. La fusion électronique et organique nous transporte. Les morceaux “Abyss” et “Sirocco” nous font planer, “Reykjavik” et “Iota” sont motivants, quand “Nimbus” et “Colophane” nous rendent contemplatifs.

De nombreuses facettes arpentent le projet, et nous procurent divers sentiments. Les titres sont souvent scindés, l’impression de morceau dans le morceau nous est parfois donnée. Tout cela n’est pas étonnant, un grand travail technique se cache derrière l’œuvre. 

Une musique intense et vivante

“Nimbus” qui rappelle les paysages alpins, ou encore “Abyss” qui retranscrit la mer et ses habitants, Glass Museum a souhaité, au-delà de faire de la musique, la faire vivre. Le projet s’accompagne d’ailleurs du travail de techniciens et d’artistes pour au mieux peindre ses ambiances, et ainsi, démultiplier sa créativité. 

On a un rapport à la musique beaucoup plus mature qu’auparavant.
On ne cherche plus à prouver quelque chose à travers la technique :
on veut faire vivre des sons. 

Antoine Flipo

Le jazz contemporain, s’équipe ici d’un synthé, d’une batterie et d’une rythmique importante. Ses aspects modernes et électroniques sont revendiqués. Le duo belge a découpé ses titres avec précision, le rendu offre alors une absence totale de répétitivité. Chaque son possède son identité, une sorte d’hybridité musicale se forme, créant un rendu unique. 

Découvrez Reykjavik de Glass Museum :

Glass Museum - Reykjavik
Verdict

Reykjavik est un aboutissement pour Glass Museum. L’atmosphère est unique et le travail indéniable. Bien sûr, les réticents du style n’y trouveront pas leur bonheur, mais les amateurs de jazz ou les curieux, sauront se laisser tenter par cette aventure moderne. Mélodies poétiques et rythmiques entraînantes, de quoi installer une ambiance de voyage.

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