Justin Nozuka se montre sans fard avec ‘Run To Waters’

Justin Nozuka fait son retour avec Run To Waters, comme un voyage musical contemplatif… C’est à découvrir avec aficia.

Résumer la carrière de Justin Nozuka et sa discographie semble être un exercice périlleux. Il signe son premier succès commercial à 17 ans, à 21 est nommé pour un second Juno Awards… Il a le vent dans les voiles et pourtant il fait le choix du retrait pour mieux se ressourcer.

De Holly en 2007 à You I Wind Land and Sea en 2010 en passant par Ulysses en 2014, Justin Nozuka arrive toujours à surprendre, ne se plaçant jamais réellement là où le public pourrait l’attendre. Il a cette force de se réinventer sur chaque projet, comme une constante évolution.

Un beau voyage

Après l’expérimentation musicale présente sur Ulysses, laissant une grande liberté au canadien, Run To Waters souffle l’heure d’une ère nouvelle pour l’interprète de « Sweet Lover ». En effet, cet opus semble prendre la forme d’un retour plus ‘classique’, un peu comme si Justin Nozuka reprenait des forces pour nous inviter à le suivre en live.

Cet opus s’ouvre sur le magnifique « No Place In Mind », une chanson de « voyageur, qui parle du désir de tout plaquer pour partir sur la route, sans destination précise en tête, de l’envie de sortir de sa zone de confort, des territoires connus et des sentiers bien balisés ». Une ouverture qui promet donc un beau voyage et qui se confirme avec « All I Need » exprimant, une fois encore, l’esprit de liberté.

Je pense que parfois il faut savoir faire des choix et revenir à l’essentiel. C’est un apprentissage que je fais depuis mes débuts même si j’ai mis un peu de temps à le comprendre. Il faut que nous fassions en sorte de nous concentrer sur autre chose que sur les aspects matérialistes de nos existences. La jeunesse est l’avenir de notre Terre, c’est aussi à elle de prendre les bonnes décisions pour son avenir…

Liberté et douceur

De cette liberté s’exprime aussi la douceur comme avec « Aurora » ou la guitare nous porte doucement sur cette belle ballade ou Justin Nozuka se montre sans fard. C’est simple et beau. C’est juste avant de se laisser porter par le chant des oiseaux et une mélodie plus légère et solaire avec « Hourglass » qui vient nous mettre en mémoire que nous ne sommes pas éternels.

Et la combinaison de liberté, de voyage, de contemplation, continue, que cela soit sur le plus tribal « Bayou » que sur le séduisant « Warm Under The Light » ou encore « Laury ». On se laissera bercer par le titre « Reverie » avant de conclure tendrement avec « Sail Away Momma ».

Découvrez Run To Waters, le nouvel album de Justin Nozuka :

En conclusion…

Run To Waters c’est la guitare omniprésente qui accompagne Justin Nozuka dans un voyage musical séduisant sans pour autant nous convaincre pleinement. C’est beau, c’est audacieux, contemplatif… Mais il manque parfois d’un peu de relief pour nous toucher totalement.

Reste que Justin Nozuka ne fait pas étalage d’une production surchargée. C’est sans doute la plus grande force de cet opus ou le chanteur se montre sans fard, sans jouer à la place d’un autre. Et comment ne pas se laisser convaincre par la beauté d’un titre comme « Sail Away Momma » qui conclut avec brio ce nouvel effort…