Razorlight tente de revenir aux fondamentaux avec ‘Olympus Sleeping’

Avec son nouvel album, Razorlight tente un retour aux sources tout en se tournant vers la pop avec Olympus Sleeping. Mais faut-il écouter ce nouveau cru ? Réponse avec aficia.

Razorlight a marqué la scène rock des années 2000 avec des titres comme « America » et « In the Morning » et un premier album, Up All Night (2004), acclamé par la critique outre-Atlantique. Malheureusement, les deux opus suivants n’ont pas profité du même succès et ont musicalement perdu les fans du groupe. C’est donc après une absence nécessaire de 10 ans et quelques changements en son sein que le quatuor emmené par Johnny Borrell fait son retour avec Olympus Sleeping, « une lettre d’amour » au rock.

De l’énergie mais trop fouillis

Si l’on doit reconnaître un point positif à ce nouveau cru, c’est qu’il met en avant le groove, l’envie de se détacher de la brit-pop, marché musical déjà bien rempli, et une certaine envie de continuer à innover. Mais pour quel résultat ? Sur des titres comme « Got to Let the Good Times into your Life », « Back into your life » ou encore « Carry Yourself » et sur quasiment toutes les pistes, on retrouve les mélodies énergiques qui ont séduit bon nombre de fans aux débuts du quatuor. « Midsummer Girl » et « City of Women », quant à eux, ferait de très bon singles. Dommage qu’ils n’aient pas été mis en lumière avant la sortie de l’album !

Malheureusement toute cette énergie est rapidement rattrapé par les travers musicaux du groupe. À force de vouloir innover, le groupe en devient trop prévisible. Des riffs de guitare comme sur « Got to Let the Good Times into your Life » et les poussées vocales du chanteur sur  « Good Night » semblent nous montrer qu’il n’a pas tant évolué que ça. Alors oui, il y a du mélange des genres, mais là aussi ça rend cet album qui aurait pu être très bon, trop brouillon. Dommage !

Découvrez Olympus Sleeping, le nouvel album de Razorlight : 

Razorlight - Olympus Sleeping
L'avis de la rédac'

« Je suis le meilleur auteur-compositeur de ma génération ». Souvent critiqué pour son ego surdimensionné, Johnny Borrell a tenté avec Olympus Sleeping de ramener son groupe dans la période de ses premiers succès. Même si l'effort est bien là, il est difficile d'écouter et d'apprécier ce nouveau cru comme le premier. Au fur et à mesure que l'on avance dans la discographie des Britanniques, on se perd peu à peu entre les bases de sa musique et ses expérimentations pas toujours judicieuses. « Il existe un espace béant au sommet de la musique britannique pour une musique rock ambitieuse, amusante et inspirante» peut-on lire dans le communiqué de presse annonçant la sortie de l'album. Malheureusement, Razorlight ne semble pas capable de remplir ce vide, même après 10 ans d'absence…

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2.5
Note de la rédac'