Bref, on aime Aurélie Cabrel

Vous connaissez Aurélie Cabrel ? Elle évoquait les difficultés de rompre avec l’insouciance de notre enfance afin de passer à l’âge adulte dans « Oserais-je ? » Elle revient avec un nouveau single qui ouvre les portes d’un prochain album à paraître au printemps 2014.

« Bref, s’aimer » est le premier extrait du futur album d’Aurélie Cabrel. Un texte simple, qui parle d’amour, une valeur sûre en somme. Mais on se laisse pourtant prendre au jeu de cette mélodie simpliste qui sonne un peu comme une comptine d’enfant.

Son nouvel album s’annonce plus mature, plus serein. « A la même chaîne » reflète ainsi sa maturité toute neuve, celle qui devient femme. Pourtant l’amour n’était pas son thème préféré, ayant même « jurée de ne jamais écrire tout un disque sur ce thème ». Mais il faut pourtant s’avouer que de « Dis-moi » à « Reviens » ou « C’est pourtant pas le paradis », tout nous ramène indubitablement à l’amour…

Aurélie Cabrel s’explique sur le titre de l’album, « A la même chaîne », et donc de la chanson écrite avec Olivier Béranger :

C’est la première chanson d’amour que j’ai écrite. Cette chaîne symbolise aussi un souvenir lié à l’enfance. Je me souviens d’une affiche où l’on voyait des mains qui s’étreignaient pour former un cercle autour de la terre. J’ai été touchée par cette idée que nous ne sommes rien sans les autres.

Petits bijoux précieux de l’album : trois titres écrit par Francis Cabrel. On y découvre donc « Bref, s’aimer », « Tout l’indiffère » mais surtout le très beau « Lève les bras ». Trois titre qui se fondent parfaitement parmi le reste de l’album qui offre 12 morceaux réalisés et composés par Esthen (sauf « Tout l’indiffère ») et qui sont signés de la main d’Aurélie Cabrel et d’Olivier Béranger.

Affirmant volontiers qu’elle ne croit pas au hasard, la chanteuse reconnaît pourtant que sa rencontre avec Grand Corps Malade n’avait rien de prémédité. «Je ne m’étais jamais vraiment intéressée au slam. Mais lorsque je l’ai découvert sur scène à Astaffort, j’ai été bouleversée ». Dépassant sa timidité naturelle, elle lui demande alors de lui écrire un texte. « Il m’a répondu qu’il avait enregistré un duo avec mon père (« La traversée ») et que pour lui, la musique était un échange. Trois semaines après, il m’a envoyé « A quoi tu rêves ? ».
Sur un rythme lent et prenant, Aurélie s’approprie cette troublante et brillante allégorie sur le fantasme, la fuite de l’autre dans le sommeil et les rêves.
Etrangement, elle avoue avoir ressenti les affres de la page blanche pour « Je ne suis pas jalouse », une chanson dédiée à son père. « J’y ai passé plus d’un an ! J’ai finalement demandé l’aide d’Olivier qui a tout de suite compris ce que je voulais dire ». Avec lui, elle désacralise un peu l’image du père.

« J’écris des chansons comme les enfants dessinent » se plait-elle à répéter. Des dessins empreints de poésie, qui prennent tour à tour les couleurs nostalgiques de « Te souviens-tu mon amour ? » ou les sombres contours de l’absence avec « Les guillemets ». Un titre dont l’intensité douloureuse prend une dimension symphonique grâce aux cordes de l’Opéra de Paris. «Avec Esthen, nous sommes « montés »  à Paris pour assister à ce moment particulier: 13 cordes s’emparant pour la première fois de notre partition. J’ai pleuré durant toute la cession ! »

Pour le reste, tout a été enregistré dans un studio près d’Agen. Un côté « comme à la maison », bien dans l’esprit de celle qui demeure profondément attachée à ses racines rurales. « Je suis fière parce que j’ai le sentiment d’avoir fait du bon travail. Je me suis interrogée sur ce qu’en tant que femme et en tant qu’artiste, j’avais envie de donner de moi… ».

[alert type=white ]Allez plus loin avec Aurélie Cabrel
¤ Son Facebook ¤
¤ Son Twitter ¤
¤ Sa discographie ¤[/alert]