Colours in the Street - © Laura Gilli
Colours in the Street - © Laura Gilli

Le grand rendez-vous avec Colours in the Street !

À l’occasion de leur retour avec “A Way To Restart” et de l’annonce de leur tournée, nous sommes allés à la rencontre de Colours in the Street pour en savoir un peu plus… C’est notre grand rendez-vous sur aficia !

Colours in the Street est un pop band que l’on suit attentivement sur aficia. Impossible donc de passer à côté de leur retour, avec “A Way To Restart”. Un titre introspectif et plein de douceur, dont nous vous parlions sur Instagram, le jour de sa sortie. Ce single est évidemment annonciateur d’un nouvel opus actuellement en préparation… Début mars, aficia s’est entretenu avec Alexandre Poussard, Lucien Saurin et Noé Russeil, les membres du groupe afin d’en connaître davantage quant à leurs futurs projets…

Colours in the Street, l’interview !

Avant d’évoquer votre grand retour, j’aimerais revenir sur vos précédents projets, dont votre album All the colors. Malgré le fait que vous n’ayez pas pu le défendre en live, avez-vous eu les retours que vous espériez avoir à son sujet ?

Alex : Cet album, on l’a sorti en connaissance de cause. Le covid avait déjà débuté. À ce moment là, on s’est demandé ce que l’on allait faire. L’album était prêt, c’était une période un peu difficile pour tout le monde, mais la musique fait du bien autant aux gens qui nous écoutent qu’à nous même. Alors le choix le plus simple pour tout le monde, c’était de le sortir. Personnellement, j’ai été très satisfait des retours. Après c’est dommage de ne pas pouvoir le défendre en live mais bon je pense que ça nous a apporté quand même apporté quelque chose !

Noé : Comme le dit Alex, on savait qu’on ne pourrait pas le défendre en live. Et finalement avec le recul, on se dit qu’on a fait le bon choix parce que ça faisait déjà quelques temps qu’il était prêt, c’était le moment de le sortir et on sentait que c’était la bonne période malgré tout.

Alex : Et heureusement que l’on n’a pas attendu, sinon on aurait pu attendre deux ans. En ayant fait ce choix là, on a pu partager de la musique pendant toute cette période et en même temps composer des nouvelles chansons. 

Beaucoup d’artistes disent puiser leur inspiration dans des voyages, dans des endroits où la vie va à mille à l’heure. Vous concernant, on vous voit beaucoup “enfermés” en studio, notamment au Noisy Boat, comme coupés du monde. J’ai plus l’impression que votre inspiration, vous la puisez dans ces moments d’introspection. C’est le cas ?

Alex : Je pense que c’est lié aux deux. On arrive en studio inspirés de base. Cette inspiration on a pu l’avoir grâce aux voyages, amis, famille. Aussi part tous les moments que l’on vit à côté des moments de studio. Au moment de travailler en studio, il y a aussi des choses qui sortent. Je pense qu’il n’y a pas de vérité, c’est propre à chacun. Pour moi, l’inspiration c’est l’histoire de toute une vie.

Lucien : On a pas spécialement cherché un lieu reculé, mais un lieu où on pouvait être tous ensemble. Et il se trouve que ce lieu-là nous a inspiré. Quand on est partis en Asie, cela nous avait procuré une inspiration différente. Alex qui revient d’Argentine, je pense qu’il doit avoir des trucs dans la tête que l’on n’a pas. Après, je pense que le lieu y joue pour beaucoup.

Alex : Oui c’est sur. Tu t’enfermes dans un garage sans lumière ou tu t’installes au milieu d’un champs, c’est évident que tu ne feras pas la même musique.

Désormais, vous êtes de retour avec “A Way To Restart”. Ce nouveau départ, est-ce qu’il a en partie été influencé par la longue période que nous venons de traverser ?

Alex : Il y a eu plusieurs éléments. Le départ d’Alexis, notre ancien batteur, le covid, une nouvelle façon de composer, de créer… Tout ça regroupé nous a amené vers un nouveau commencement.

Noé : Ce qu’il s’est passé aussi, c’est que l’album All the colors s’est fait dans espace temps assez long. C’était une volonté de notre part, on a testé beaucoup de chose, on a eu envie de beaucoup composer. Quand il est sorti, je crois que cela nous a fait du bien. Ensuite, cela nous a vraiment donné envie de créer et composer encore un nouvel album mais de manière différente. Et pour le coup, de faire un nouveau départ à ce niveau là. On a travaillé dans de nouvelles conditions, on s’est enfermés dans une maison tous ensemble pour bosser. C’est quelque chose que l’on n’avait jamais fait. On a aussi essayé de regrouper, au lieu de faire des sessions de travail sur 2/3 ans, on s’est dit que l’on ferrait des sessions très intenses, mais plus courtes.

Alex : C’est ça. Un processus un peu moins chronophage mais beaucoup plus concentré et condensé pour rester sur une direction artistique un peu plus cohérente aussi, pour garder ce côté spontané.

Colours in the Street - © Laura Gilli

Découvrez “A Way To Restart”, le nouveau single de Colours in the Street :

C’est un titre qui est doté d’une production très douce et nostalgique. Pourquoi êtes-vous partis vers ce côté ballade pour votre retour ?

Alex : Je ne sais pas vraiment, mais c’est surement lié à l’inspiration que l’on a pu avoir ces derniers mois / années.

Noé : Il y avait aussi une volonté de notre part de “casser” avec l’album d’avant qui est très punchy. Là, dès le départ, on s’était dit qu’on avait quand même une envie de faire un album un peu plus calme, plus introspectif.

Alex : De toute façon, c’est de base une musique que l’on adore faire et écouter. Je pense à la chanson “Aux étoiles”, à “Seoul 서울”. C’est aussi une façon de pouvoir dire les choses plus facilement j’ai l’impression et c’est venu naturellement. Il n’y aura pas uniquement des chansons comme celle-ci mais c’est vrai que le prochain album se dirige vers quelque chose de plus saint, plus honnête, plus spontané. Il sera plus représentatif de nous mêmes et un peu plus personnel.

Pour ce qui est du clip, vous avez choisi de le réaliser en plan séquence, est-ce que c’était aussi pour accentuer ce côté spontané ?

Alex : Oui complètement. La démarche c’était totalement ça, de faire quelque chose un peu backstage, honnête, pur. Une caméra, un plan dans un endroit où on voit un peu l’envers du décors et en même temps ce côté fiction, quand je marche dans le vide, où il y a des moments un peu terre à terre.

Les inspirations du groupe…

En plus du groupe, vous défendez chacun un projet solo. Est-ce que les personnes que vous rencontrez et avec qui vous êtes amenés à travailler sur ces projets sont également sources d’inspiration pour le projet Colours ?

Alex : Je pense que toutes les rencontres que l’on peut faire en dehors de Colours in the Street sont toutes bénéfiques. On apprend beaucoup de chose. Tu vois Noé par exemple joue avec beaucoup d’artistes hors Colours et je pense qu’il apprend de ce métier là, moi c’est pareil. C’est enrichissant. C’est bien aussi de mettre le nez en dehors du groupe, ça nous permet aussi d’être encore plus armé.

Noé : Ça fait prendre l’air aussi. Quand on revient et que l’on reprend les sessions de travail avec les gars, on a l’esprit frais car on a fait d’autres choses. Exactement comme lorsque l’on fait quelque chose à fond pendant deux mois et après on ne sait plus, on a plus de recul parce qu’on est tellement trop la tête dans le guidon que l’on a besoin de voir autre chose. Des fois quand tu arrêtes et que tu reviens, tu as toutes les réponses à tes questions, tout est clair.

Vous avez une culture et des inspirations majoritairement anglophones mais est-ce que sur ce prochain projet, on pourra retrouver des compositions en français ?

Alex : C’est possible. Après l’album n’est pas figé. C’est quelque chose qui se ferra naturellement. Si on se sent de dire les choses en français, alors on les dira en français, si elles doivent sortir en anglais, elles sortiront en anglais. “Aux étoiles” par exemple, ça s’est fait naturellement, on voyait bien quelque chose en français. Lucien a écrit le texte et le résultat est celui que l’on connait.

Lucien : Ce n’est jamais bon de forcer les choses. Que ce soit en anglais ou en français, on a jamais été très fort quand on s’est dit “il faut faire le morceau comme ci comme ça”, car tu vas à l’encontre de ton inspiration.

Il y a des choses que vous parvenez davantage à exprimer en français ou en anglais ?

Alex : Si on parle plus techniquement, les mélodies que l’on compose sont plus pensées anglaises. Quand je compose des chants, dans ma tête je mets des mots en anglais. C’est là où l’exercice est plus compliqué.

Lucien : Déjà, ça ne sonne pas pareil. Et puis il y a aussi une forme de pudeur en français, où les mots pèsent plus lourd.

Noé : Des fois l’anglais te permet de focus presque uniquement sur la mélodie, du moins ça aide l’oreille. Alors que le français, c’est parfois le texte qui va prendre le dessus sur la mélodie.

Quand on fait de la musique en studio, on se projette sur ce que ça donnerait en live.

Lucien Saurin

Colours in the Street : de retour sur les routes pour un nouvelle tournée !

Pour en revenir au visuel intimiste du clip, c’est ce à quoi on doit s’attendre en live ?

Alex : Tout ça c’est quelque chose que l’on va travailler prochainement. C’est pas une idée qui est figée mais c’est sur que dans les clips, si le live revient souvent c’est parce que c’est quelque chose d’important pour nous.

Lucien : De toute façon, le live sera à l’image de l’album. On a toujours fonctionné comme cela. Quand on fait de la musique en studio, on se projette sur ce que ça donnerait en live. On va de toute façon essayer de faire quelque chose de cohérent en live, que ce soit en terme de scénographie, du show que l’on va monter. On va chercher à faire cohabiter les anciens morceaux avec les nouveaux.

Vous commencez votre tournée par la ville de Niort, vous serez de retour à La maroquinerie… C’était primordial pour vous de vous produire de nouveau dans ces lieux ?

Alex : C’est important oui. Niort c’est une salle qui nous accompagne depuis le début. Je suis né à Niort, on est tous du coin alors Niort, Poitier, et là Paris sont trois dates importantes et récurrentes sur toutes nos tournées et dans les salles de concert en particulier, le Camji à Niort, le Confort Moderne à Poitiers. Et Paris c’est vrai que l’on a l’habitude de jouer à la Maroquinerie.

Noé : Puis le Camji, c’est une salle qui nous a aidé et soutenu et qui continue de le faire. C’est important pour nous dès que l’on fait une tournée d’aller y jouer, et là on trouvait ça super de commencer par cette salle.

Alex : C’est aussi là où l’on retrouve notre famille, nos proches…

Ce n’est pas trop stressant justement de commencer par ces dates là ?

Noé : Justement c’est ce que j’allais dire ! Tu as envie de leur montrer quelque chose de bien, ils savent que tu bosses dessus depuis longtemps donc t’as envie que ce soit réussi !

Alex : C’est les meilleurs mais c’est aussi les pires concerts, il y a tout le monde de ton entourage, on est stressé. C’est comme un repas de famille où tout le monde veut t’entendre jouer au piano, j’étais méga stressé à chaque fois. Finalement tu sais que c’est ta famille, que quoique tu fasses, ça va leur plaire mais finalement t’es quand même trop stressé. Mais après le premier morceau ça passe un peu…

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