EMJI en Interview : « La Nouvelle Star », son 1er album, ses étonnants projets…

Moins d’un an après sa victoire dans « La Nouvelle Star », EMJI sortira ces prochains jours dans les bacs, son premier album appelé « Folies Douces ». aficia est parti à sa rencontre pour interroger cette mystérieuse et talentueuse artiste sur ses projets et son premier disque…

Emji - Folies Douces - AlbumDécouverte dans « La Nouvelle Star » l’année dernière avec ses prestations audacieuses (« Bachelorette », « Hallelujah » ou « Chandelier »), Emji a « eu la chance de réaliser très vite un album, cet été » à la sortie du télé crochet. Trop vite ? Peut-être.

Après avoir sorti un premier EP qui regroupait toutes ses prestations live et qui fût plutôt bien accueilli par la critique, la chanteuse de 28 ans annonce depuis plusieurs semaines l’arrivée de son album baptisé « Folies Douces ». Emmené par les singles « Tobbogan », qu’elle avait interprété lors de la finale de l’émission, puis avec le second single « Dur Dur », l’opus était initialement attendu le 16 octobre prochain dans les bacs. Malheureusement, il aura été plusieurs fois repoussé. La date rendue définitive sera le 26 février. Pourquoi ? A quoi doit-on s’attendre ? Emji nous dit tout lors de notre interview !

L’INTERVIEW :

Pour commencer, comment vas-tu ?

Ca va, j’ai une bonne migraine de début d’hiver je pense, mais sinon tout va bien, en général (rires).

Comment tes amis proches te définissent-t-ils en quelques mots ?

Je pense qu’ils pourraient me qualifier de volontaire. Enfin, volontaire ou rageuse, je sais pas comment on peut dire. Assez drôle et dynamique aussi.

Si aujourd’hui je te refais écouter une de tes prestations live  à « La Nouvelle Star » de, par pur hasard, « Chandelier », peux-tu en avoir encore des frissons ?

Ah oui oui oui, oui oui, en général, c’est un moment assez fort oui !

Restons sur ce sujet, quels souvenirs gardes-tu de « La Nouvelle Star »?

Très bon ! De toute façon, c’est une belle aventure, une belle découverte un petit peu de moi-même, et surtout… ouais, ça m’a fait m’enrichir sur ce que je pensais pouvoir faire. Ça permet de repousser un peu les limites donc oui, je suis très contente du parcours qui a pu être fait. Avant de le faire, on ne pense pas forcément à tout ça.

Depuis la fin du télé crochet, ta vie a littéralement changé. Nouvel appart’, des équipes de professionnels qui veillent sur toi, un nouveau boulot… ça ne fait pas bizarre ?

(Après une petite hésitation) Non, non, ça fait pas bizarre car j’ai quand même beaucoup travaillé dur et intensément autour de ce milieu avant. On est juste content quand ça arrive, quoi. Non, ça fait pas bizarre car j’ai cherché à avoir ça, j’ai bossé pour. J’espérais que ça arrive un jour. C’est juste que je suis contente, voilà !

Et justement, trouves-tu du temps pour toi, comme tu le faisais il y a encore deux ans ? 

« Je suis très satisfaite de cet album »

Ah ben bien sûr ! Après je garde mes week-ends pour moi quand je ne suis pas en concert ou en promo. Oui, je garde mes activités, mes amis n’ont pas changé. Une vie plutôt normale !

Parlons un peu de ton album Folies Douces. De manière générale, ça a été difficile de le finaliser ?

Euh… oui, car c’était le premier. Donc fatalement, ce n’est pas vraiment toujours évident de savoir ce que l’on veut, d’autant qu’il a été fait un peu rapidement. Ça a été un peu difficile. Il s’est fait très naturellement. Après en face, c’était plus compliqué de savoir si tout ce que je faisais spontanément ça allait se construire à la fin pour créer cette unité des 15 chansons. Heureusement, à la fin, je me suis dit que je ne m’étais pas plantée car tout s’est bien enveloppé quelque part. Par contre ce n’était pas gagné d’avance. J’ai voulu être très spontanée et il faut quand même avoir quelque chose de bien à la fin, c’était un grand pari.

Il était prévu au départ en octobre. Comment expliques-tu ce report de plus de 5 mois ? Qu’as–tu rajouté ?

Je n’ai rien rajouté car il était prêt. On l’a repoussé parce que c’était tout ce qui était autour qui ne l’était pas. C’était une question de stratégie. Il faut savoir que les reports d’albums chez les artistes en développement sont très fréquents. Ce sont aussi les maisons de disque qui décident un petit peu de cela. Il fallait un événement autour de l’album, il fallait quelque chose autour pour cette sortie d’album. On a pris le temps de savoir ce que j’ai fais. Ma maison de disque (ndlr Polydor (Universal)) a pris le temps de me connaître aussi durant tout ces mois. Et du coup aujourd’hui, au-delà de présenter un album, il faut présenter un artiste, avec les bons termes pour le définir. Tout le monde s’est bien compris la dessus, on est d’accord sur ce que je suis, sur ce que j’ai fais et ça, il fallait un peu de temps pour que ça se mette en place.

Ok, donc aujourd’hui il est prêt à être publié. A l’intérieur on retrouve 15 chansons. Quelles sont tes préférées ?

Mes préférées, ce sont « Embrasse-moi », « Lost » que j’aime beaucoup, « C’est si doux » et puis « L’oiseau vert ». Après je les aime toutes évidemment !

Peux-tu nous raconter deux histoires de deux titres différents ?

Elles sont toutes très différentes. J’ai abordé des thématiques de contes avec des histoires beaucoup plus actuelles, des sujets de société on va dire.

Il y a « C’est si doux ». On parle de violences conjugales. C’était une manière d’en parler à travers cette chanson, avec des textes très durs. Je ne parlais pas de moi personnellement, mais c’est un sujet très important à aborder dans la société d’aujourd’hui. J’avais envie de dédier une chanson à cela. C’est une femme qui se bat. C’est très féminin. Pas féministe mais féminin. Je montre l’aspect des femmes, tant dans la séduction que dans la force d’une femme au XXIème siècle. En l’occurrence, dans « C’est si doux », c’est une femme qui est malheureusement victime de violences et qui va affronter physiquement son compagnon en le tuant. C‘est assez dramatique. Par contre, la chanson est plus agréable à écouter. C’est très enfantin, avec ces instruments d’enfants. C’est perturbant, mais c’est un peu le but d’aller dans quelque chose de frappant, frappant dans le sens littérale du terme bien sûr. Il y avait ça et puis… de quoi je peux parler?

Il y a « Embrasse-moi ». Quand je fais mes concerts, j’enchaîne en générale ces deux chansons car c’est un peu la reconstruction d’une femme, ça pourrait en tout cas, qui est sujet du désir, d’une qui courtise un homme, des hommes, qui va rentrer dans une transe sentimentale en demandant à son tendre de… l’ensorceler, quelque part. Il y a une espèce d’évolution dans cette chanson où on part d’un simple « Embrasse-moi » où à la fin « Embrasse moi » devient une passion, une force qui dépasse même le commun des mortels (rires !)

Tu as remixé ton titre « Lost » une fois, puis une deuxième. Pourquoi ce choix ? Et pourquoi ne les retrouve-t-on pas dans l’album ?

Alors,  très simplement, on m’a proposé des remixes (ndlr écoutez ce remix ici). Ce n’est pas moi qui les ai remixé. L’idée des remixes, je l’ai trouvé pas mal. C’est aussi un moyen de cibler, de faire découvrir une façon de cette chanson et surtout d’en mettre pour tous les goûts parce que moi, ce que j’aime c’est plus dans ma veine, je préfère nettement l’original. Après, il y a des artistes ( ndlr notamment les Skydancers) qui proposent d’autres approches, permettant à d’autres gens qui n’apprécient pas forcément « Lost » dans la version originale, en l’appréciant dans un autre contexte. Donc tout simplement de faire découvrir autrement le titre. C ‘est un peu le principe d’un remix d’ailleurs.

Et c’est leur version à eux, pas la mienne (rires !), c’est pour cela qu’on ne les retrouve pas dans l’album.

Es-tu à 100% satisfaite du résultat de ton premier album ou est-ce que d’après toi, aujourd’hui, des modifications méritaient d’être encore faites ?

(Après hésitation) Non, je pense que je suis très satisfaite de cet album. Il me correspond. Quand je le réécoute, il y a des chansons qui ont été faites, écrites à ce moment là. Elles ne pourraient pas être faites différemment. Cet album a appartenu à un moment de ma vie. Cela a été quelques mois d’enregistrements. C’est un album très spontané, qui est le reflet d’un état d’esprit. C’est ce que je voulais dire en sortant de deux ans de métro et de l’aventure Nouvelle Star. C’est hors du commun. J’avais besoin de faire cet album de cette façon. Il correspond un petit peu à cet d’état d’esprit. Il n’aurait pas pu être fait différemment je pense. Enfin j’aurais pas envie. J’aurais surement envie d’autres choses aujourd’hui par contre !

[box type= »info » align= »aligncenter » class= » » width= » »]A savoir qu’une version collector sera proposée offrant au public ses plus belles prestations Nouvelle Star avec les titres « Toboggan », « Toxic », « Crazy In Love », « Chandelier » et « Show Must Go On ».[/box]

On ne retrouve aucune collaboration de chanteur dans ton album. Où en sont celles avec Christophe Willem et Mathieu Chedid dont tu parlais dans la « Blue Room » de Twitter ?

Ah ben après on me demande si j’aimerais avoir des collaborations avec des artistes… (rires) Maintenant… (rires) Delà à ce que ça se passe dans la foulée… il y a une marge quand même ! J’aurais été agréablement surprise d’ailleurs ! Ça aurait été super ! J’espère qu’un jour ils m’entendront. Il faut aussi que de l’autre côté, ces artistes en aient envie. Après on verra dans l’avenir…

Parle-nous un peu de la Comédie Musicale « Les Trois Mousquetaires ». Quand as-tu été appelée et que feras-tu dans la comédie musicale. As-tu par exemple une chanson à toi ?

Oui. Alors j’ai été appelée il y a quelques mois. A ce moment là, il me fallait le temps de réfléchir. J’étais sur mon album, mon projet à moi. J’avais besoin de faire mes chansons, mon parcours à moi, et de mon monter qui était Emji au-delà du télé crochet. J’étais déjà chanteuse avant donc voilà. Et puis, oui j’incarne Milady dans les 3 mousquetaires. Elle est le centre de l’intrigue du spectacle. S’il n’y a pas Milady, le spectacle n’a plus aucun sens. Et pour répondre à ta dernière question, je crois que 2 morceaux et un duo me sont potentiellement dédiés. J’ai un vrai rôle d’actrice dans cette comédie musicale !

Quels sont tes autres projets pour les mois à venir ? Tu évoquais dans une interview l’envie de faire du cinéma.

« ma sortie d’album est forcément lié à mes années métro. »

Le cinéma ce sera sûrement dans les années à venir. Là, je vais me concentrer sur les concerts cet été et je vais enchaîner dans les 6 à 8 mois sur les concerts au Palais des Sports et en tournée avec la troupe. J’ai un planning déjà bien bien chargé. Et après ça, place au second album que j’aurais très envie de faire. Donc le cinéma ce sera pour bien plus tard ! (rires)

J’ai récolté quelques questions de fans sur Twitter, j’en ai sélectionné quatre !

Grandpeach te demande : « Mais qu’est-ce qu’il s’est passé dans le métro?? » Par rapport à ton récent post sur les réseaux sociaux ?

Ah mais ça je ne peux pas te dire ! (rires ) En tout cas c’est en rapport avec la sortie de l’album. Et ce qu’il s’est passé dans le métro, il faut savoir que c’est quand même le début de tout. Donc le métro est une étape que je ne laisserai jamais de côté. C’est quelque chose dont je suis assez fière. Et ma sortie d’album est forcément liée à mes années métro.

Emji - Mais que s'est-il passé dans le métro??  Vous le saurez bientôt! || via Facebook OfficielPhiso87  t’interroge : « Bonjour, aura-t-on droit à un petit duo avec Anna F sur l’un de tes concerts ? »

Oh ! Sur un de mes concerts ? Anna F est assez peu en France. Donc si un jour c’est possible, ce serait chouette. Ce serait… Mais alors il n’y a rien de sûr là-dessus. Ce serait chouette mais techniquement… ça paraît impossible.

Sandrine Oupas te demande : « Comment est né le nom de l’album #FoliesDouces » ?

Alors, l’album est né de « L’oiseau vert ». Cette chanson a un peu été le débloqueur de l’album. Elle est une de mes chansons préférées dans l’album. C’est une chanson que j’ai écrite, qui m’a beaucoup amusée. Elle m’a ouverte sur cette folie. J’ai tout lâché. J’ai écris le texte en une journée. Ça été une évidence pure et dure. C’est l’histoire d’une petite fille qui grandit, qui devient fo-folle, elle est très heureuse de cette folie. Elle retire toutes les barrières sociales, politiques… Elle devient une enfant, redevient une enfant grandissante prenant une liberté absolue. Elle est capable de faire tout et n’importe quoi dans les registres et quand j’ai fais cet album, j’ai décidé de ne pas me mettre de barrières sur les genres musicaux, donnant un album très éclectique. Ce qui explique le nom « Folies Douces » comme chaque chanson, puisque chaque chanson est assez différente. En gros c’est ça.

Enfin, Grandpeach, très curieuse: « Imaginez vous avoir des enfants…un jour ? »

Ah, c’est drôle comme question ! Ben je sais pas… Là pour le moment, mon premier enfant sortira le 26 février et il aura eu 8 mois de gestation. Voilà pour le moment…

Y aurait-il par hasard une question que l’on ne t’a encore jamais posée en interview et à laquelle tu aurais aimé répondre ? 

On m’a quand même posé beaucoup de questions… j’ai plus a en trouver que celle à laquelle j’aimerais répondre…Quelle pourrait être la chose de non réalisable que j’aimerais faire ?

Ce serait voler ! (rires !) Je vole de joie dans mes rêves mais jamais ici. Je prends le métro, le taxi, j’arrêterais et je volerais !

Emji - © Marc Thirouin

Emji, sa playlist exclusive…

A chaque interview, aficia a pour habitude de demander aux artistes de nous indiquer ce qu’ils écoutent en boucle dans leur PlayList quotidienne. C’est donc avec curiosité que nous avons demandé à l’artiste de partager avec vous les titres des artistes qui lui font vibrer les oreilles en ce début d’année 2016. On commence donc avec cette jolie découverte du nom de Zella Day en passant par l’inévitable London Grammar dont Emji est fan, mais aussi As Animals entre autres.

http://www.aficia.info/playlists/emji-playlist-exclusive-65594

Vous en savez maintenant un peu plus sur Emji, son univers artistique, ses projets mais aussi son parcours. L’année 2016 devrait d’ailleurs être riche en succès pour celle qui propose véritablement un univers ensorcelant et original, qui lui correspond tout à fait. Elle vient  d’ailleurs de livrer quelques infos exclusives sur ses projets futurs…

De notre côté et fidèle à nos mauvaises manières, nous avons voulu en savoir plus sur cette artiste, qui paraît très sage. C’est avec notre portrait décalé qu’Emji se dévoile encore, sur des questions pas forcément très sérieuses mais qui nous ouvrent un peu plus la porte de son univers artistique et humain.

Le portrait décalé d’EMJI :

Si tu avais la possibilité de te réincarner en une personnalité ? Michaël Jackson. Toute le monde doit te répondre ça !

La chanson qui te fait danser ? « Uptown Funk » de Mark Ronson & Bruno Mars

Emji - ©  Marc ThirouinAu contraire, la chanson qui te fait pleurer ?  « So Strong » de London Grammar

Un film ou une série à voir absolument dans sa vie ? Walking Dead

Un livre que tu emporterais partout avec toi…  Une adaptation du Secret… On va marquer « Le secret » car je ne sais plus.

Un endroit à visiter sur Terre ? Je dirais le plus beau paysage d’Islande.

Si tu n’étais pas dans la musique, quel métier aurais-tu exercé ? Modéliste, celui que j’ai fais avant.

Ta citation favorite ? « Quand on veut, on peut »

Ton dernier coup de cœur musical ? Zella Day que j’ai déjà cité, et Jabberwocky.

Ton meilleur souvenir de scène ? Le premier concert que j’ai fais avec mon groupe quand j’ai commencé à faire mes chansons.

La salle de concert de tes rêves ?  Oh ben, le stade de France, allez !

Le plus beau moment de ta vie ? Ça c’est compliqué ! La question est dure là ! Ça doit être ma naissance !  (rires)

Au contraire, la plus grosse bêtise de ta vie ? Pareil, il y en a eu pas mal ! C’est d’avoir pas assez cru en moi, je pense.

Ton insulte préférée ? Je n’insulte pas beaucoup les gens…

Si tu étais un animal ? Un oiseau !

Une chanson à reprendre demain sur YouTube ? Je vais pas dire encore London Grammar c’est nul, mais là je n’ai que ça… ce n’est pas très original, désolée !

L’objet que tu ne quittes jamais ? La bague de ma mère !

 C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public, tes fans…

Ah ! En combien de mots parce que ça peut être long ! Ce serait que Rome ne s’est pas faite en un jour et que la réussite d’un artiste se fait avec le temps et le support de ses fans et surtout de me faire confiance s’ils aiment ce qu’ils ont vu jusqu’à maintenant. J’évolue mais je ne change pas. Ceux qui ont été touché, j’espère qu’ils continueront à l’être, et puis de continuer à venir me voir en concert. C’est très important de véhiculer les concerts, et de ramener des amis, et leurs familles, leur petit chien, parce que c’est là que la musique se passe. C’est du live, elle n’est pas à la radio que ça se passe, à la télé etc… elle est vivante ! Je conseillerais à tous ceux qui me suivent de me découvrir en live et d’acheter l’album, c’est important. Ce sont mes objectifs. Ma motivation c’est mon public…