Juste avant la sortie de son album, nommé Le Bruit de l’Aube, Lilian Renaud s’est entretenu avec aficia avec la simplicité et la sympathie qui le caractérise. Le temps d’en apprendre un peu plus sur le jeune artiste …
Il n’y a encore pas si longtemps, Lilian Renaud remportait la quatrième édition du célèbre télé-crochet The Voice. Epaulé par Zazie, le chanteur au béret imposait sa simplicité et son grain de voix unique. Après de nombreux extraits dévoilés, son premier album vient de sortir. Une occasion pour Lilian de nous parler de lui, de sa musique, de son ressenti…
C’est la veille de la sortie de son premier album que nous avons eu le plaisir de rencontrer Lilian Renaud afin de faire un point sur son parcours. Après nous avoir charmé avec les titres « Promis juré », « Pour ne plus avoir peur », « Il faudra vivre » et d’autres inédits il était réellement temps de prendre de ses nouvelles pour connaître la genèse de son opus, comment il a travaillé sur le projet, ses attentes, ses doutes et ses ambitions…
Lilian Renaud : l’interview !
Alors, déjà Lilian, comment vas-tu ?
Et bah ça va bien et toi ? (rires)
Ça va merci ! T’es tout nouveau dans le monde de la musique, pour ceux qui ne te connaissent pas trop, d’où te viens cette passion ?
Je dirais de mes grands frères. Voilà j’ai été bercé par la musique depuis tout petit, et je pense que c’est né comme ça.
Retournons un peu en arrière. Qu’est ce qui t’a amené à participer à The Voice ?
J’ai été repéré. Je ne me suis pas inscrit, j’ai été repéré dans mon école de musique à Nancy, par le directeur de casting de The Voice qui s’appelle Bruno Berberes. J’ai refusé plusieurs fois parce que je n’avais pas spécialement envi. J’y suis allé par curiosité je dirais…
Je me rappelle de ta prestation à l’aveugle, dès les premières notes, Zazie s’est retournée. On a senti une sorte de connexion instantanée entre vous. C’est une chanteuse que t’apprécie énormément ?
Oui, bien sûr, je l’apprécie énormément !
Il y a d’autres artistes qui t’inspirent ?
Bien sûr, il y en a beaucoup beaucoup. En France, je dirais qu’il y a tous les grands artistes, comme Brel, Mano Solo et beaucoup d’autres. Après, il y a aussi Bob Dylan, Tracy Chapman. Des groupes de Folk américains, qui ne sont pas forcément très connus. D’ailleurs j’écoute beaucoup d’artistes pas connus du tout, c’est très large !
Les gens ont tout de suite été séduits par ta voix, tu t’attendais à un tel succès ?
Oh non pas du tout, non non moi j’y allais vraiment par curiosité et je me disais « oui c’est bien je vais faire une audition, si il y a un siège qui se retourne c’est cool ! » (rires).
… Et au moment du verdict final, tu es élu grand gagnant de The Voice. Comment tu t’es senti à ce moment-là ?
Comme je dis toujours c’était un mélange de sentiments, heureux et de la peur aussi, parce que voilà je me suis dit c’est engagé, c’est parti ce coup-ci. Mais heureux parce que j’allais poursuivre l’enregistrement de mon album, j’ai gagné tout ça donc c’est super quoi.
Je suppose que tes proches te soutiennent dans la musique ? Ils te donnent du courage ?
Bien sûr, oui oui. Ils me soutiennent beaucoup, me donnent du courage. Et heureusement qu’ils sont là.
… Justement, ils t’ont un peu poussé à accepter de participer à The Voice ?
Ils ne m’ont pas vraiment poussé, mais j’avais un métier assez dur et ils sentaient quelque chose en moi donc ils me disaient « Oui tentes, t’as rien à perdre, et si c’est juste la peur qui t’en empêche il faut surpasser cette peur … ». C’est pas qu’ils me poussaient mais ils trouvaient ça cool de tenter, et voilà ils ont bien fait.
On a découvert ton album avec « Promis juré », le clip a été tourné en Franche-Comté. Tu es fier de ta région, tu l’adores non ?
Oui bien sûr, je l’adore. Je suis né là-bas, et tu vois je suis un bon franc-comtois, j’ai fabriqué du Comté pendant 4 ans (rires). Après fier ? J’aime toute la France mais mes racines sont là donc forcément.
Tu es sur Paris pour le lancement de ton album, c’est une ville qui te plait où tu préfères Mamirolle ?
Je préfère Mamirolle, 100 fois ! Après Paris ma foi je m’adapte, j’essaie en tout cas de m’adapter tant bien que mal, mais voilà heureusement que les gens autour de moi sont très gentils et affectueux.
D’ailleurs, quand tu ne chantes pas, tu aimes faire quoi ? Tu as d’autres passions ?
Oui oui j’aime faire beaucoup de choses, j’aime bien aller bricoler, me balader, être en famille …
On sent beaucoup de mélancolie dans les sons de ton album, tu es plutôt nostalgique dans la vie où c’est juste le style de ta musique ?
Oui c’est vrai, c’est vrai que je suis plutôt nostalgique et c’est ce qui peut ressortir sur les sons. J’aime bien les belles choses, ce qui fait des musiques assez nostalgiques. C’est donc ça qu’on ressent mais on a quand même essayé justement, sur une bonne moitié de l’album, de faire des morceaux plutôt entraînants. Après c’est mon impression !
Pas trop stressé à la veille de la sortie de ton album ? Tu es content de ton travail ?
Si, un petit peu, comme tout le monde je pense. Déjà je suis très heureux de sortir un album, une grande fierté, mais bon bien sûr un petit peu d’anxiété par rapport à l’accueil de l’album, certaines choses comme ça … Mais bon on verra !
De manière générale, ça a été difficile de faire cet album ?
Ce n’était pas forcément évident, on avait un timing assez serré, ce qui fait qu’on a du faire l’album assez rapidement. Mais ça s’est vraiment bien passé avec mon réalisateur, au final ça a été plutôt fait dans la bonne ambiance et j’étais plutôt bien inspiré cette année, donc ça va, c’était cool !
Tu as travaillé avec qui pour la réalisation de l’album ?
Avec Tristan Salvati, à Paris, il a un petit studio dans le 12e. C’est quelqu’un qui aime les instrumentistes du coup on a enregistré tous les instruments ensemble, on a tout fait de A à Z.
La célébrité, c’est quelque chose qui te fait peur où tu n’y prêtes pas vraiment attention ?
Bah moi je ne la ressens pas des masses en fait, j’essaie de faire comme s’il y en avait pas en quelque sorte. Forcément il y a une certaine notoriété, qui est réelle et qui existe mais j’essaie de ne pas y penser. Ce n’est pas la base, je pense à la musique avant de penser à la célébrité.
Tu as sorti beaucoup de clips, sans artifice, très naturels. C’est important pour toi de rester simple dans la vie ?
Important je ne sais pas, après je suis comme ça, je ne cherche pas à être quelque chose d’autre …
… Du coup les gens ont peut-être été touchés par ce naturel ?
Oui peut-être. Certaines personnes oui, d’autres non … Après oui je pense que c’est quelque chose qui a plu.
On aura le droit à d’autres clips dans l’album ?
Oui, bien sûr. Normalement !
Les gens sont touchés par ta voix, mais ont l’air également touchés par les textes de tes chansons. Tu participes à l’écriture ?
Bien sûr ! J’ai fait des textes, l’album a été coécrit. Par exemple, avec Grand Corps Malade. Egalement, avec Guilhem Valayé qui était en demi-finale de The Voice avec moi. Ycare aussi, voilà plusieurs artistes qui ont écrit pour moi.
Justement, que veux-tu apporter à ceux qui écouteront ton album ?
Certaines valeurs que moi je ressens, bien sûr elles me sont propres, ça reste donc assez personnel. Après chacun peut trouver ce qu’il a envi, c’est un album assez universel, avec des thèmes bien précis quand même. C’est surtout très humain.
On voit énormément de commentaires positifs sur les derniers sons que tu as sortis. Tu lis un peu ce qu’on dit sur toi ? C’est quelque chose qui te touche ?
Je lis sur ma page artiste, parce qu’il y a des gens qui m’envoient des messages. Après j’avoue que tout ce qui est commentaires sur les sites internet je ne regarde pas. Car même 2 messages agressifs au milieu de 150 positifs, c’est jamais évident à porter.
Tu vas monter sur scène pour la promotion de ton album ?
Oui, c’est en plein travail. C’est un peu tôt pour parler de dates mais oui je vais faire de la scène.
Tu es passé du monde fromager au monde de la musique très rapidement. Ça te manque un peu ton ancien métier ?
Il y a des jours oui, car j’aimais beaucoup. Tu te sens bien quand tu bouges, quand tu bosses un peu dur, t’es en forme tu vois. Ça me manque peut-être un petit peu cette façon de se dépenser… Après c’est ce que je fais aujourd’hui mais d’une manière différente ! Et puis il y avait le terroir, les valeurs, le travail d’équipe … Toutes ces choses-là !
… Donc tu te serais bien vu fromager toute ta vie si jamais tu n’aurais pas eu ce succès dans la chanson ?
Tu sais, c’est ce qui était prévu à la base (rires). Mais bon voilà mon chemin a pris une toute autre direction.
Finalement, ta vie a beaucoup changé depuis The Voice où pas du tout ?
Franchement non … Après c’est sûr qu’au quotidien, je suis plus à Paris, j’ai des activités différentes. Mais sinon ma vie, chez moi, ça n’a pas changé du tout, mais vraiment pas !
Bon je dois t’avouer que j’ai fait l’ENIL (école laitière) moi aussi …
(rires). Hé mais c’est drôle parce que depuis le début de l’interview, je me suis dit ce gars-là, je sais pas pourquoi, il n’a pas dû passer loin de chez moi, ton accent peut-être. Tu me parles comme me parle mes potes. (rires)
Quand j’étais à l’ENIL, beaucoup d’élèves te soutenaient, tu as un mot pour eux que je puisse transmettre ?
Déjà je les remercie de ce soutien, je leur souhaite beaucoup de courage, qu’ils s’accrochent et que c’est important de défendre ces professions. Je leur souhaite de se donner à fond dans ce qu’ils ont envie de faire.
Tu as une petite exclu à nous dévoiler par hasard ?
Franchement, tout est dit sur ma page Facebook. Je vais bientôt réapparaitre à la télé, j’ai enregistré pas mal d’émissions ces derniers temps. Je suis en pleine promo, tout est dévoilé, je peux rien te dire de plus. (rires)
La PlayList exclusive de Lilian Renaud…
Lilian, à chaque fois nous demandons aux artistes de partager avec nos lecteurs leurs coups de cœur musicaux du moment… On laisse ainsi à disposition la PlayList by Lilian Renaud !
Egalement présent dans la PlayList de Lilian Renaud, mais non disponible sur les services de streaming : « In Extremis » de Francis Cabrel.
Lilian Renaud : le portrait chinois !
Si tu étais une couleur ? Le vert.
Si tu étais un animal ? (longue hésitation) … Un cheval.
Si tu étais un meuble ? Un meuble ? Wahou. Euh … un frigo ! (rires)
Si tu étais un vêtement ? Un gros pull en laine !
Tu rencontres des Martiens, comment tu décris ta musique en trois mots ? Mélodique, organique, fédératrice.
aficia est généreux et t’offre la salle de concert de tes rêves, tu choisis ? Micropolis de Besançon.
Toujours très généreux aficia t’offre un voyage, mais très lâchement on t’abandonne sur une île déserte. Tu as toutefois le droit d’emporter avec toi un seul et unique album. Lequel ? Privateering de Mark Knopfler.
Un endroit que tu adores sur Terre ? Orchamps-Vennes ! Dans le Haut-Doubs (rires)
Ton insulte préférée ? Fais chier ! Mais t’es pas obligé de l’écrire ça …
Ton film préféré ? Une hirondelle a fait le printemps.
Si demain tu devais faire un duo ? Francis Cabrel.
Si demain tu devais reprendre un titre ? « Adieu Tristesse » de Zazie.
L’objet que tu ne quittes jamais ? Ma guitare.
Le plus beau moment de ta vie ? La naissance de mes nièces et neveux, ma victoire à The Voice, les auditions à l’aveugle … Et beaucoup d’autres …
La pire connerie de ta vie ? On fait toujours des conneries, mais franchement je n’en ai pas vraiment.
Ta plus belle rencontre ? Zazie, mais encore une fois, il y en a beaucoup d’autres.
Et la tradition sur aficia, c’est de laisser l’artiste conclure l’interview. Donc tu as carte blanche pour t’adresser aux lecteurs, au public, à tes fans …
A tout le public, à toutes les personnes qui m’écoutent et qui me soutiennent, sachez que je vous remercierai jamais assez. Malheureusement, avec tous les messages que je reçois je ne peux pas répondre à chacun d’entre vous mais en tout cas ça me touche toujours autant. Il me tarde d’aller à votre rencontre … et soyez heureux … plein de bonheur. Voilà ce que je peux dire pour conclure (rires).
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