À l’occasion de la sortie de “Tes larmes”, le premier single d’Amouë, aficia a pu s’entretenir avec l’artiste afin d’échanger sur ce projet dans sa globalité ainsi que sur les futurs projets d’Amouë.
C’est lors de sa majorité qu’Amouë découvre la scène, aux côtés de Kazy Lambist. Pendant 5 années, elle partage la scène avec le groupe et prête sa voix sur plusieurs titres, principalement en anglais dont “Big Fish” ou encore “Headson Hotel”.
Enrichie de cette première expérience musicale, Amouë fait ensuite le choix de se concentrer sur sa carrière personnelle et c’est avec “Tes larmes”, un titre où mélancolie et poésie se rencontrent, qu’elle franchit le cap. Elle se livre à ce sujet sur aficia…
Amouë : l’interview…
Tout d’abord, peux-tu te présenter pour les personnes qui te découvrent seulement aujourd’hui ?
Je suis chanteuse, auteure, compositeur et interprète. Je viens de sortir mon premier single le 19 février qui s’intitule “Tes larmes”. Avant ce projet, j’étais dans le groupe Kazy Lambist que j’ai accompagné pendant 5 ans et en fait, c’est après cette tournée de 5 ans que je me suis décidée à me lancer en solo. Pendant la tournée de Kazy Lambist, j’ai rencontré mon producteur Mathieu Gramoli avec qui je travaille depuis 1 an. J’avais déjà les maquettes de prêtes, je lui ai fait écouter et on s’est dit « allez on travaille ensemble« , c’est comme ça que le projet est né.
Avant d’évoquer ton premier projet solo, revenons sur ta collaboration avec Kazy Lambist. Qu’est-ce que t’a apporté cette expérience musicalement parlant ?
Beaucoup de choses : la rigueur, le lâcher prise… À la base, je faisais des études de droit. Donc la musique c’était vraiment un monde complètement nouveau pour moi. J’ai appris sur le tas ce qu’était ce métier car, même si c’était un rêve d’enfant, j’ai fait des études de droit pour un peu rassurer mes parents. Même là, pour me lancer en solo, ça m’a aidé car maintenant je connais les rouages du milieu, comment préparer un clip, comment composer, savoir de qui il faut s’entourer pour monter un projet parce que, évidemment, ça ne se fait pas tout seul.
Venons-en désormais à ce premier single, “Tes larmes”. Quel a été l’élément qui t’a fait te sentir prête pour commencer une aventure solo ?
En fait, j’ai beaucoup composé et, à un moment donné, je me suis dit que je n’allais pas le garder pour moi éternellement et qu’il fallait prendre des risques dans la vie ! C’est bien cool de faire des sons pour soi, mais il faut aussi les partager. Je suis de nature assez anxieuse mais mon entourage m’a aussi beaucoup porté afin de commencer ce projet solo. C’est aussi grâce à Kazy Lambist qui a écouté mes maquettes et qui m’a dit que, de toute façon, je n’avais rien à perdre. Mais j’avais peur…
C’est un titre très personnel. Ce n’est pas trop difficile de se dévoiler autant dès le début ?
Si. Après c’est un parti pris que je choisis dans mes compositions, dans mon écriture. J’essaie d’être la plus juste avec moi-même et envers les personnes qui vont écouter ma musique. Je me dévoile un peu comme dans un journal intime mais je ne peux pas faire autrement, j’ai du mal à inventer des histoires.
C’est une histoires qui m’a touchée et du coup j’arrive plus facilement à mettre des mots dessus. C’est vrai que c’est un morceau assez fort pour commencer mais je suis contente de l’avoir fait.
Il y a un côté très sensuel dans la danse, on peut dire beaucoup de choses dans les gestes, le regard.
Amouë
Pourquoi avoir choisi d’offrir au public “Tes larmes” en premier ?
J’avais déjà sorti des titres sous Kazy Lambist et c’était en anglais alors je suis passée de l’anglais au français. Avec Kay Lambist, on était plutôt dans une pop légère où les textes n’avaient pas forcément d’importance. J’ai décidé de prendre complètement le contre-pied et d’écrire quelque chose d’assez profond. Je lis beaucoup, je suis dingue de littérature, alors c’est aussi pour ça que j’ai voulu sortir ce titre.
Pour illustrer ta chanson, tu as dévoilé un clip dans lequel la danse a une place importante. Est-ce que tu considères cet art comme complémentaire ou même indispensable à ta musique ?
Complément oui. J’ai commencé la danse très jeune, j’ai fait plusieurs type de danse. Quand je n’arrive pas à trouver les mots, je m’exprime beaucoup avec le corps, c’est pour ça que je voulais absolument intégrer de la danse dans mon clip. Il y a un côté très sensuel dans la danse, on peut dire beaucoup de choses dans les gestes, le regard. J’ai aussi fait le conservatoire de Lille et le corps en tant qu’artiste, que ce soit comédien ou chanteur, c’est hyper important. Pour cela, j’ai fait appel à Matéo Picard, le danseur qui est dans le clip.
Comment est née cette collaboration avec Matéo Picard ?
En fait, c’est grâce à Marguerite Vernier, l’une des deux réalisatrices du clip (avec Lucille Descazaux). Je lui avais parlé du fait que je ne voulais pas être seule pour ce premier clip qui raconte une séparation, alors forcément on est à deux. Elle m’a proposé Matéo Picard et j’ai tout de suite adoré son profil, je trouve qu’il dégage quelque chose d’incroyable.
Pendant le tournage du clip, on mettait “Tes larmes” à fond et il est en totale improvisation, c’était magnifique. D’ailleurs, toutes les danses, c’était que de l’improvisation, on avait pas de chorégraphe donc c’était assez beau à voir !
Tu as toi-même composé et écrit “Tes larmes” avec l’aide de Mathieu Gramoli. Concernant le clip, es-tu l’actrice du scénario ?
J’ai énormément parlé avec Marguerite Vernier qui est aussi un peu celle qui gère mon image. On a beaucoup échangé sur des photos, sur le lieu, le magnifique château de l’Institut Fontaine à Croix près de Lille. J’avais des idées, j’ai co-écrit le scénario avec elle et elle a tout fait pour mettre en place ce beau clip.
Ce single semble être un premier extrait d’un futur album ou EP ?
Oui, on va d’abord passer par un EP qui va sortir cet été. L’album, ce sera à mon avis pour l’année prochaine, on se laisse un peu le temps d’accueillir les premiers titres, là il y en a un deuxième qui va sortir en avril ou mai. On veut bien s’intégrer dans le paysage de la chanson française parce qu’il y a énormément de personnes, de chanteuses et chanteurs exceptionnels dans cette catégorie, donc il faut prendre son temps…
On travaille justement sur le deuxième titre qui est plus dansant, chaleureux.
Amouë
Cet EP aura-t-il un univers tout aussi mélancolique que ce premier single ?
Il y aura toujours une importance au texte. Après je suis d’une nature plus mélancolique c’est vrai, mais j’adore danser, faire la fête… Donc ça ne sera pas que des ballades piano-voix. On travaille justement sur le deuxième titre qui est plus dansant, chaleureux. On accorde aussi beaucoup d’importance à la composition. Pour “Tes larmes”, il y avait beaucoup de piano, ça va être un élément important pour tous les titres mais on va rajouter de la batterie, une basse… Ça va évoluer !
Pour finir, aficia est précurseur de nouveaux talents, quel(le) est l’artiste que tu aimerais nous faire découvrir à ton tour ?
J’ai récemment eu un gros coup de foudre pour une artiste belge qui s’appelle Iliona, mais elle est déjà assez loin ! J’aime beaucoup ce qu’elle fait, du coup j’invite tout le monde à écouter.