Broken Back en interview : Ses projets, ses collaborations, sa playlist…

A peine un premier EP publié que Broken Back est invité aux plus prestigieux festivals comme ce 31 octobre dernier à la « We Are Together ». L’occasion pour aficia d’aller à sa rencontre pour en découvrir un peu plus sur ce producteur français, très en vogue…

Jérôme Fagnet alias Broken Back est l’étoile montante de la musique folk & deep house en France. Talentueux auteur-compositeur originaire de Saint-Malo, il affole les compteurs : plus de 7 millions d’écoutes, plus de 3 millions de streams cumulés sur Deezer et Spotify, Broken Back provoque un engouement immense auprès du public pour une pop électro totalement libératrice.

Lancé véritablement en 2012, il est alors très vite repris par des chaînes YouTube et se fait rapidement remarqué par KlingandeKygo ou encore Thomas Jack qui lui proposent des collaborations. Influencé par Hozier ou encore Milky Chance, il a la chance de publier il y a quelques semaines un premier EP « Dear Misfortune, Mother of Joy » de quatre titres et se fait un nom grâce à son single « Happiest Man On Heart ». Pour le reste, c’est Broken Back lui-même qui va nous parler de lui…

Broken Back : l’interview !

Pour commencer, comment vas-tu ?

Je vais très très bien, on sort de scène et c’est vraiment un plaisir d’être là.

Alors justement, comment était l’ambiance de la « We Are Together » ?

Je dirais électrique. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Les gens étaient vraiment avec nous et ca fait vraiment plaisir.

En général, que disent tes amis de toi ?

Je dirais sincère et marrant !

« Je vis un rêve éveillé ! »

D’où te viens ce pseudonyme de Broken Back ?

En fait, ça veut dire côté cassée en anglais. Ça fait allusion à mes problèmes de santé personnels. Je me suis déplacé une vertèbre il y a quelques mois et c’est pendant ma période de convalescence que j’ai commencé à écrire des chansons. C’est à ce moment là que je me suis aperçu que la musique était pour moi. Donc j’ai tout plaqué pour faire de la musique à fond, tenter ma chance là dedans et faire ça par pur plaisir.

Tu es sorti des études il y a moins d’un an me semble t-il. Qu’est ce que cela fait de sortir des bancs d’école et de te trouver comme ça en live en soirée en tant que professionnel ?

Ça fait super plaisir ! C’est un peu un rêve éveillé car je ne m’y attendais pas du tout. Je ne cherchais pas forcément à être musicien à l’origine. Je le voyait comme un rêve, un peu comme devenir astronaute. Et au final, je suis en train de le vivre et ça fait vraiment bizarre.

On te dit souvent que ta musique ressemble à celle de Milky Chance (les interprètes de « Stolen Dance » ndlr). A part que tu as français, quelle est ta différence ?

Toutes les chansons en fait ! Je pense que Milky Chance et moi avons été bercé par les mêmes influences tout simplement. On écrit dans un style musical qui est similaire qui est la pop folk électro, qui mélange la chanson française, la deep house et c’est d’ailleurs un style qui évolue beaucoup et qui devient de plus en plus populaire, plus largement mis en avant sur la devant de la scène, notamment grâce à Milky Chance qui a explosé avec ce style musical. On aurait d’ailleurs certainement beaucoup de choses et de points communs à se raconter si on se rencontrait !

Tu as commencé la musique en reprenant Bon Hiver sur Youtube. Comment arrive t-on aujourd’hui à se débrouiller seul en studio et passer des mois à concevoir de A à Z un titre, puisque tu composes, et enregistre tes chansons ?

La règle principale, c’est qu’il n’y a pas de règle. Parfois je prends du temps pour composer, ensuite je prends du temps pour la prod et enregistrer la chanson, parfois seulement de la production et ça m’apporte d’autres idées pour les compositions. J’essaie d’alterner un petit peu. Il n’y a pas de processus créatifs, répétitifs et itératifs que je pourrais mettre en place. Il n’y a pas de recette proprement dit pour le moment. J’essaie de me laisser porter, j’essaie d’écrire un peu tous les jours, et je me laisse des plages de travail pour produire dans le studio.

Par exemple, en combien de temps as-tu crée ton single « Happiest Man On Earth » ?

La composition est allée assez vite. J’ai du composer la chanson en une semaine, les paroles en une semaine aussi je pense, et ensuite la partie production a pris plus de temps car j’ai pas mal retouché la chanson pour la perfectionner et l’emmener ailleurs. J’ai travaillé avec une personne qui s’appelle avec Pierrick Devin pour le mix final. Cela a pris beaucoup plus de temps après, mais la première maquette était prête aussi quelques jours après ces enregistrements.

Est-ce que ta musique, qui est un mélange de folk électro deep, te semble innovante ?

Non, je ne pense pas que ce soit innovant. Je pense simplement que c’est la folk d’aujourd’hui. C’est juste un mariage intéressant dans le sens où ce qui me plait est décrire des chansons, les structurées de façon classique, puis dans la production, les habiller d’une façon électro, plus contemporain, qui est ce que l’on entend un peu partout aujourd’hui, ce mélange deep house avec des sons électro. J’essaie de m’approche vers ce genre de chose.

Au vu de ton début de carrière, est-ce pour toi difficile de démarrer une carrière ?

Comme je débute, je te dirais que pour démarrer une carrière, il ne faut pas réellement te poser la question du moment que tu aimes ce que tu fais.

Peux-tu nous parler de tes surprenantes collaborations avec Klingande sur « RIVA (Restart The Game) » et le plus récent nouveau single « Fireball » avec Synapson ?

En fait, pour Klingande, cela s’est fait il y a maintenant plus d’un an. Sur Facebook, il m’a contacté après avoir entendu quelque chose que j’ai fait. Il m’a envoyé un message. On a décidé d’aller boire un verre sur Lille puisqu’on était sur place tous les deux. Moi je faisais mes études là-bas et lui produisait. On a ainsi décidé de collaborer ensemble, qui est devenu « RIVA » tout naturellement.

« l’album est en phase de composition… »

Pour les Synapson, c’était au moment où ils écrivaient leur album « Convergence », donc récemment. Pareil, ils avaient l’envie d’écrire quelque chose ensemble. On s’est posé sur une des chanson pour l’album et c’est arrivé tout simplement. Le featuring est un exercice extrêmement très intéressant car c’est le mariage de deux mondes. C’est comme un couple. Il faut du compromis dans la musique et entre les deux personnes. On découvre d’autres choses. Ça t’amène à avoir des idées que tu n’aurais pas forcément eu spontanément tout seul. Donc cela a été deux superbes expériences.

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

J’ai deux projets principaux. Le premier est de continuer à tourner au maximum, pas mal en France et en Europe. Je vais par exemple à Berlin et à Londres dans les semaines à venir. Puis l’autre projet est l’album qui est en phase de composition, qui donnera suite à l’EP. Il devrait sortir d’ici quelques mois maintenant.

Y aurait-il par hasard une question que l’on ne t’a encore jamais posée en interview et à laquelle tu aurais aimé répondre ?

La question pourrait être : « Sur scène, quelle est la configuration ? »

Sur scène, c’est un duo en guitare voix, et batterie électro et acoustique avec un batteur qui s’appelle Sam, qui est monstrueux. Ça fait super plaisir de jouer avec ce mec , donc j’invite toutes les personnes qui n’ont pas vu mon spectacle à venir me rejoindre sur scène.

Broken Back… Sa PlayList exclusive !

Comme toujours on demande à nos invités de faire une petite PlayList… Les titres qui tournent en boucles dans les MP3. Broken Back  vous offre donc sa PlayList du moment.

On vous laisse découvrir la Playlist de Broken Back  :

Vous en savez maintenant un peu plus sur Broken Back, son univers artistique, ses projets… L’année 2016 devrait être riche en succès pour lui puisqu’il propose véritablement un univers pop folk, et électro, qui lui correspond tout à fait. Comme raconté dans l’interview, il prévoit la sortie de son premier album pour bientôt.

De notre côté et fidèle à nos mauvaises manières, nous avons voulu en savoir plus sur cet artiste, qui paraît très sage. C’est avec notre portrait chinois que Broken Back  se dévoile encore un peu plus, des questions pas forcément très sérieuses mais qui nous ouvre, un peu plus, la porte de son univers artistique et humain.

Le portrait Chinois de Broken Back :

Un film ou une série à voir absolument dans sa vie ? Little Miss Sunshine

Si tu étais un endroit ? Saint-Malo

Ton plat préféré ? La fondue classique !

Si tu étais un sport ? Le tennis

Si tu étais un animal ? Je ne serai pas un chat je suis allergique, un oiseau !

« Je rêve de faire un duo avec Ben Howard ! »

Le plus beau moment de ta vie ? Oula, j’en ai beaucoup. Musical, c’était d’avoir joué pour la première fois à Saint-Malo, la ville où j’ai grandi. Devant les remparts de la ville et 800 personnes, ça m’a fait bizarre car j’y passais tous les jours pour aller au lycée… c’était un bon moment !

La, ou les, personne(s) avec qui tu rêves de travailler ?  Un duo avec Ben Howard

La chanson qui te fait danser ? Pareil, il y en a pas mal ! The Letters – The Box Tops

Au contraire, la chanson qui te fait pleurer ? C’est Adèle qui nous fait pleurer, c’est tellement beau !

Un livre que tu emporterais partout avec toi… Un livre de Harlan Coben

Si tu devais emmener un unique album avec toi en vacances ? Je prendrais de Synapson, je l’ai écouté pas mal et il est vraiment cool !

Ton idole ? J’ai pas vraiment d’idole mais des personnes que j’admire énormément, comme mon prof de tuba, mon premier professeur de musique, il y a quelques années. Je l’ai toujours trouvé charismatique, il m’a beaucoup enseigné et ce serait pourquoi pas mon idole.

Ton dernier coup de cœur musical ? Coup de cœur vraiment coup de cœur : Hozier, que j’ai beaucoup écouté en début d’année.

Quelle est ta plus grande réussite dans ta vie ? C’est pas vraiment lié à moi, mais j’ai de plus précieux ma famille.

Au contraire, la plus grosse bêtise de ta vie ? Moi je ne fais jamais de bêtises !

Un artiste dont tu aimerais suivre les pas ? Je pense que chaque carrière est différente, pour des raisons différentes. Je touche simplement du bois pour que ça marche au maximum, mais je n’ai pas de modèle en particulier. Du moment que l’on tourne en Europe, que l’on découvre des gens qui écoute ta musique, …

C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public, tes fans…

Je vous invite à venir passer un bon moment avec nous sur scène. On va être en tournée un peu partout en France là et à l’étranger. N’hésitez pas à retrouver les dates sur mon Facebook officiel. On serait ravi de vous retrouver sur une des dates !