À l’occasion de son retour dans les bacs avec Nouvelle page, Jenifer a souhaité en parler plus longuement avec aficia. Découvrez son interview.
Nouvelles inspirations, une remise en question, une notoriété toujours au beau fixe… c’est avec énergie, nostalgie et un zeste d’enthousiasme que Jenifer a fait son retour sur les ondes avec le single « Notre idylle« , annonçant la sortie de l’album Nouvelle Page. Un album riche de 19 pistes où l’artiste déballe à cœur ouvert ses peines mais aussi, et surtout, son nouvel univers pop et ensoleillé. ‘Nouveau’, pas tellement. Disons que Jenifer revient à ses débuts…
Entre les plateaux radios et l’enregistrement de la prochaine saison de ‘The Voice’, Jenifer nous a accordé quelques minutes lors de son passage au ‘RFM Music Live’ de la Grande Motte. Quelques minutes pour prouver à quel point elle elle est fière du travail mené jusqu’à aujourd’hui et celui de son nouvel album. Elle nous présente le fruit de son travail et nous glisse au passage quelques indiscrétions…
Jenifer… l’interview
Tu mènes une vie à cent à l’heure en ce moment. Comment te sens-tu ?
C’est ça ! Je me sens pleine d’énergie, même à débordement parce que je me sers énormément de ce qu’il se passe autour de moi ! Des aventures différentes, grandement nourrissantes et en même temps, je m’organise au mieux. Donc du coup, ça va, je vais bien. Les bonnes énergies du public me font du bien. Mon train-train reprend doucement.
16 ans de carrière et toujours au sommet de l’affiche. Quel sont les secrets ?
[Elle pousse un ‘pfiouu’] Je n’ai pas vraiment de secret. Je pense que c’est l’équilibre. Je pense que c’est l’humeur dans laquelle on se trouve qui va faire en sorte de vous rendre épanoui. Et il se trouve que j’ai la chance de croiser des gens plutôt sympas qui me donnent énormément de sourire. Je ne sais pas comment exprimer ça mais en psychologie, c’est un peu ça. Et je suis plutôt de ce type là. Après, physiquement, si on décortique vraiment bien la chose, je bois énormément d’eau, j’essaye de me nourrir le mieux possible.
Pas forcément facile quand on est en plein rush comme toi…
(Sourire) Je dis ça, mais je mange vraiment mal lorsque je suis en promo effectivement. J’essaye de ne pas me ruer sur de la malbouffe constamment. J’essaye d’équilibrer de temps en temps… Je suis contre la frustration ! Il faut s’accorder des plaisirs !
Parlons musique… Nouvelle page c’est le nom de ton nouvel album. Est-ce que ce n’est pas non plus un retour aux premiers succès de Jenifer ?
J’ai la sensation que dans les sonorités, on a l’impression de me retrouver comme avant. Et c’est vrai qu’il est radicalement pop.Il est plus fidèle à ce que j’ai proposé aux débuts, avec mes 35 ans, certes ! Je raconte des histoires quand même, il y a des mots. Non pas que j’en avais pas sur les précédents mais sur celui-ci, j’accepte à davantage me livrer. Lorsque j’ai sorti mon premier album, j’étais très très jeune, je chantais des chansons qu’on me proposait, comme ça. Je m’y retrouvais à travers ce que je lisais. Là, vraiment, je me suis investie dans les paroles, dans les choix des compositions, j‘ai beaucoup chanté, beaucoup parlé avec les compositeurs. Et je pense que ça reflète exactement la femme que je suis aujourd’hui.
Ces compositeurs dont tu parles, ce sont quasiment tous des amis aujourd’hui ?
Oui, quasi tous ! Corson, c’est un petit nouveau que j’ai rencontré parce qu’il m’avait envoyé des chansons. On a eu un grand feeling, on a partagé vraiment un bon moment ensemble et c’est devenu un ami. Yseult aussi, qui a participé à des textes que j’aime beaucoup. Yohann Malory et Tristran Salvati avec qui j’avais déjà collaboré, qui sont de vrais amis ! Tibz, pareil, que j’ai rencontré qui m’avait envoyé une chanson, Christophe Maë, un copain de toujours et enfin Slimane, que j’ai connu comme ça et qui est devenu un ami.
Pop, lumineux, pétillant… Ai-je oublié un adjectif pour décrire ce nouveau disque ?
Brillant ! Non, je plaisante ! (Rires) Merci pour tout ces adjectifs ! Je pense qu’ils reflètent bien cet album. Il y a beaucoup de positivité. Il y a aussi ces ballades, avec un peu de nostalgie aussi parce qu’on est tous bercés par des éléments de la vie qui font que…, et en même temps j’inspire à énormément de positivité, donc oui, ils sont bien ces adjectifs !
Est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit peut-être de l’album le plus sincère que tu as sorti ?
Ils sont tous sincères mes albums ! Ils sont tous fait avec beaucoup d’intégrité et d’honnêteté. Je ne sais pas fonctionner différemment de toute façon. C’est pour cela qu’il y a des sonorités aussi diverses que variées, des propositions différentes à chaque fois aussi, tant au niveau de mes concerts que mes albums forcément, cela va de soit, mais en même temps, j’avais besoin de retrouver les gens. Je me suis demandée ce qu’ils attendaient de moi. Je me suis retrouvée en répondant à cette question, tout simplement.
Beaucoup d’influences, beaucoup de collaborations, beaucoup de titres aussi. Est-ce que ce n’est pas l’album de tous les défis pour toi ?
J’ai osé affirmer celle que j’étais, en fait, en arrêtant de me cacher derrière une carapace qui se forme, un peu comme un automatisme… C’était peut-être ma manière à moi de me protéger de certaines choses et que je me rendais flou, alors que j’étais toujours très directe. Je me suis rendue compte en en parlant avec les gens que cela me positionné dans quelque chose qui n’était pas agréable pour moi, une sorte de stratification, en moins prétentieux. Ça me figeait dans quelque chose que je n’étais pas en fait, de relativement sombre aussi. Aujourd’hui, je me sens plus libre et plus vivante que jamais !
Une sorte de mise en danger peut-être ?
Je ne ressens pas ça du tout. Après, la mise en danger y est dans les textes, dans le fait de livrer ses peines, de raconter des choses qui viennent vraiment de l’intérieur. La mise en danger peut provenir de là. Tout s’est fait en studio en fait. C’était parfois douloureux. Mais il fallait que je le fasse. Je voulais que cet album transpire de vérité. Indiscutablement, il y a un effet thérapeutique. Je me dis que moins égoïstement, ça peut avoir un effet sur les autres. C’est un peu le mot qui me revient souvent, mais ce disque est un peu ma thérapie au final…
Tu as sorti un album composé de 19 titres et tu en as enregistrées 80. C’est beaucoup ! Est-ce que tu as eu l’impression d’avoir besoin d’en dire plus que d’habitude ?
Oui, j’avais besoin de me retrouver moi aussi. J’avais besoin de me projeter sur scène. J’avais besoin de renouer avec certains liens, avec ma passion, avec beaucoup de choses, pour être la plus sincère possible. Pour savoir exactement ce que j’avais envie de partager, il fallait que je chante, que je travaille, il fallait que j’essaye plein de choses…
Quels sont les trois titres que tu écoutes le plus au sein de cet album ?
Ah, mais tous ! (Rires) Je ne peux pas choisir ! « Encore et encore », c’est une chanson qui me tient à cœur, évidemment, une forme d’exutoire. Je me dis que de près ou de loin, on a tous été touché par un manque, la douleur, par la perte de quelqu’un, quelque chose comme ça, de grave. J’avais envie de partager ça. Après, si je devais choisir, il y a aussi « Respire » parce qu’on a tous besoin de lâcher prise. Il y a aussi « Les choses simples » que je partage avec Slimane que j’aime beaucoup. Il y a le « Comme c’est bon » parce que je déclare ma flamme à mon public…. C’est difficile de choisir ! Il y a aussi « Nostalgique d’hier » parce qu’elle me renvoie dans les sentiments profonds. Il y a différents costumes sous chaque chanson en fait…
Tu cites Slimane, est-ce qu’il était essentiel à cet album ?
C’est un garçon que j’ai rencontré qui m’a vraiment touché par sa sensibilité et sa sincérité. Je me suis bien entendue avec lui. Quand il m’a envoyé sa chanson, je ne savais pas que c’était de lui. Ce n’est pas parce qu’il y a l’étiquette Slimane que j’allais la sélectionner. Je ne fonctionne pas au name dropping comme on dit, je ne l’ai jamais fait. Et il se trouve que cette chanson était bien et très bien écrite. Je l’ai essayé en studio et ça a marché ! Cela a été aussi naturelle que notre rencontre en fait. Ça n’a pas été provoqué pour. On cherchait des chansons un peu comme ça oui, mais j’aime d’abord rencontrer les gens, et puis si ça marche, tant mieux !
Malgré que tu sois sous les feux des projecteurs, avais-tu peur de désintéresser avec ce retour ?
Il y a toujours un peu d’appréhension. À force d’être en studio et d’enregistrer et de pouvoir le partager enfin, on a toujours un peu d’appréhension, car on accepte de mettre en quelque sorte sa pudeur de côté. Il y a une certaine mise à nu dans cet album. Il y a toujours un pincement au cœur. On se demande comment le public va le recevoir, ce qu’il va en penser. Voilà. On fait un album pour le partager au plus grande nombre. Au départ, je l’ai fait pour moi car il me faisait du bien ! Après voilà, si on peut le partager, c’est encore mieux ! C’est pour cela que je repars sur scène dès le mois de mars !
Des premières indiscrétions sur les nouveaux enregistrements de « The Voice » qui viennent de débuter ?
On est en plein tournage de la saison 8 de « The Voice » et ce n’est pas fini. La seule chose que je peux vous dire c’est que vous n’êtes pas à l’abri de vos surprises ! De toute façon, d’années en années, les castings sont grandement réussis. Il y a autant de bienveillance qu’auparavant. Je retrouve une belle notion d’équipe que j’aime retrouver sur ce plateau, un bel accompagnement pour tous les talents qui viennent se présenter… Je suis vraiment contente de repartir pour un tour ! On a également enregistré les Auditions à l’aveugle des Kids aussi ! Et ça aussi c’est extraordinaire !