Ferno - Un paradis - DR

Fernõ en interview ‘Flash’ : “Je voulais aller contre-courant de la pop électro française”

Fernõ est de retour ! Deux ans après son premier EP, l’artiste aussi pop que romantique présente Un Paradis. Nous avons alors posé 5 questions à Fernõ pour une interview en mode “Flash” !

Nous sommes fans de Fernõ ! Après nous avoir conquis avec “Hollywood” et “Õsaka” extrait de son premier EP, l’artiste nous plonge au travers de son nouveau projet baptisé Un Paradis. Un disque toujours teinté de romantisme et d’espoir, mais à l’inverse de son prédécesseur, avec une pop plus acoustique et plus épurée. Musicalement, on se balade entre ballades dont un duo avec la chanteuse Clio, de la pop entêtante et qualitative et de l’électro par moment ! C’est très « ambivalent » comme le dirait l’artiste lui-même !

Fernõ : l’interview ‘Flash’ :  

1 Fernõ, tu es retour après avoir présenté ton album Aller-simple en 2020. Est-ce qu’ “Un Paradis” est une réponse à Aller simple ?

Je dirais plutôt qu’un Paradis est le prolongement d’Aller simple. Un Paradis parle d’amour comme Aller simple mais pas seulement de romance. Les thèmes de la famille, de Paris y sont aussi abordés. Aller simple était purement romantique et Un Paradis est un disque qui montre plutôt mon côté utopiste. D’où le nom de l’EP.

2 Tu as dû enregistrer beaucoup de chansons pour ne finalement garder “que” 5 titres originaux. Que souhaitais-tu véhiculer comme message avant tout, comme valeur, comme musicalité ? 

D’abord, ce disque a un côté très ambivalent dans sa construction dans le sens où je l’ai écrit en confinement seul chez moi et que je l’ai enregistré en studio avec de nombreux musiciens. J’ai eu la volonté de lui donner un véritable côté humain, vrai, avec de vrais instruments (le piano, les cordes, la batterie). J’avais envie de faire de ce disque un moment de musique qui me dépasse. On y retrouve de grandes envolées comme à la fin de “On sera les mêmes” que je n’aurais jamais pu faire seul où avec des thèmes différents comme la famille dans “Un jour comme un autre”.

3 Justement, raconte-nous la façon dont tu t’es pris pour mêler à la fois du piano, des cordes et des guitares ? D’où t’es venue cette idée à la fois classe et élégante ?

D’abord merci ! Alors justement l’idée était d’aller un peu à contre-courant de la pop électro française qu’on entend beaucoup en ce moment avec uniquement des synthés et des guitares pour rechercher une esthétique différente. J’ai travaillé avec de grands musiciens pour réaliser cette envie. D’abord Guillaume Jaoul qui a réalisé l’EP et qui m’a vraiment encouragé dans cette voie. Il y a eu Jean Thévenin (Jaune, Francois & the Atlas Montains) à la batterie qui a ce jeu si particulier complètement free qui peut rappeler Tony Allen. Puis David Sztanke au piano et qui m’a aussi accompagné sur l’arrangement des cordes de “On sera les mêmes”. C’est un merveilleux compositeur de musique de film (pour Quentin Dupieux entre autre) qui s’est fait connaître sous le nom de Tahiti Boy & The Palmtree Family. Ensuite Claire-Marie Bron a joué de son Alto et de son violon pour concrétiser tout ça. Et mes amis de Superjava (Alexandre Remoue (guitare) et Archibald Denis (basse)) ont également mis leur pincée de sel sur certains morceaux. Une belle équipe!

4 Peux-tu nous parler de ton duo avec Clio et de cette ballade romantique ? Est-ce ton côté romantique qui l’a séduit (sourire) ?

(Rires) Je ne sais pas mais ce duo, c’est d’abord une grand première pour moi. Et quel honneur avec Clio qui est une artiste que je suis depuis plusieurs années, que j’adore. Je lui ai envoyé cette chanson qu’elle a tout de suite aimée. Ça s’est fait hyper vite. J’ai fini la prod’ et elle est venue au studio enregistrer sa voix. Ça a pris deux heures. On est allé boire un verre de vin blanc en terrasse ensuite. C’était une belle journée et je suis très fier de cette chanson. Ça m’a donné envie de faire d’autres collaborations sur mes prochains disques.

5 Tu es un artiste qu’on appelle émergent, encore peu connu, mais tu te pares de beaux moyens, comme tu l’as dis, de musiciens, d’un studio d’enregistrement, de plusieurs attachés de presse, d’un manager… Est-ce que tu t’y retrouves financièrement ? Et est-ce un passage obligatoire pour espérer exister davantage et se faire une place dans l’industrie du disque ?

Déjà je ne pense pas qu’il n’y ait de recette pour se faire une place comme on dit. Je fais mes disques avec sincérité, c’est surtout ce qui compte je pense. Pour les financer, j’ai monté une boîte de composition de musique à l’image « septième » il y a 5 ans. J’ai composé ces dernières années des musiques originales pour de grandes marques comme Armani, Dior, Chanel, le musée des arts décoratifs, Citroën, Alpine, Petit Bateau, Bourjois … Cela me permet de financer mes enregistrements et de ne me fixer aucune barrière pour mes disques artistiques comme Fernõ. À travers chaque disque, je souhaite surtout explorer toutes mes envies sonores, faire de nouvelles choses, rechercher, découvrir. Les chansons sont aussi un prétexte pour ça !

Découvrez “Un jour comme un autre” de Fernõ :