Simon Vendeme - DR

Simon Vendeme en interview : “J’avais envie d’être transparent, de confier mes doutes et mes espoirs”

Exclusivité aficia

Simon Vendeme débarque aujourd’hui avec son premier single, “Le silence est un bruit”. Rencontre avec un jeune homme touche à tout et ambitieux sur aficia.

YouTubeur, égérie de mode… Voilà comment nous avons eu l’occasion de connaître Simon Vendeme. Mais le jeune homme ne se résume pas qu’à cela. Bien au contraire.

Ancré dans son monde et son époque, Simon Vendeme est un jeune homme qui assume toutes les facettes de sa personnalité et qui s’est construit seul. À force de travail, d’acharnement et d’une réelle détermination, il a eu l’occasion de se faire un nom sur Internet. Un outil qu’il a utilisé pour faire passer des messages, notamment de tolérance, de vivre ensemble, d’acceptation de soi et de l’autre.

Simon Vendeme est également un jeune homme qui a dû faire face à la haine, à la violence des réseaux. Notamment quand il a pris la décision de poursuivre une partie de son aventure sur OnlyFans. Mais cette haine il a su en faire une arme, passer outre et avancer, encore et toujours.

Aujourd’hui c’est une nouvelle facette de sa personnalité qu’il présente après quelques mois de silence. Cette facette c’est celle de la musique avec le titre “Le silence est un bruit” et, une fois de plus, on retrouve Simon Vendeme presque intégralement aux commandes de ce projet ambitieux.

Curieux d’en savoir un peu plus sur ce projet, aficia a eu l’occasion de poser quelques questions à Simon Vendeme. On découvre dans notre interview un artiste qui sait comment il avance, qui arrive toujours a croire en lui et à accorder une belle confiance aux personnes qui l’entourent au quotidien.

Simon Vendeme : l’interview…

Bonjour Simon. Pour commencer, comment te présenter simplement et rapidement à nos lecteurs qui pourraient te découvrir aujourd’hui ?

Simon Vendeme - Le silence est un bruit

Je m’appelle et je suis connu sous le nom de Simon Vendeme, qui est mon vrai nom de naissance. Originaire de Bourgogne, passé par Lyon et désormais parisien, mon passé d’adolescent ouvertement LGBT a parfois été très compliqué.

Il y a trois ans je me suis lancé dans l’aventure YouTube avec des vidéos de divertissement, mais également avec des contenus plus engagés pour passer des messages. Notamment par rapport à la communauté LGBTQ+ ou aux sans-abris par exemple.

Je ne me suis jamais restreint à uniquement faire des vidéos sur cette plateforme, je suis créatif et même si on n’a pas souvent cru en moi, à l’heure actuelle je crois en moi et je ne veux pas qu’on me colle trop l’étiquette de YouTubeur. Alors j’ai essayé de développer plein de projets en parallèle de YouTube, grâce à l’exposition que la plateforme m’a offerte. Mannequin, campagne de dons, shootings, clips… je suis un touche à tout !

Tu débarques aujourd’hui avec ton premier single, mais ça fait déjà un moment que nous avons un œil sur toi… Tu as un parcours totalement atypique. Comment passe-t-on de YouTubeur à égérie pour Calvin Klein et Gillette et maintenant chanteur ?

C’est assez fou oui ! La vie est remplie de surprises, mais on a rien sans rien et je suis un vrai bosseur. Entre ce que je montre sur les réseaux sociaux et ma vraie vie, il y a un fossé car je ne partage pas tout. Je passe énormément de temps à travailler en silence et derrière ces beaux projets il y a surtout un jeune garçon motivé, bosseur, qui ne compte plus les heures passées devant son ordinateur 😀 !

Parfois les choses viennent à nous et c’est la magie du hasard mais le plus souvent on doit aller chercher ces choses-là nous-même, ou les attirer en donnant le meilleur de nous-même ! L’important pour moi est de suivre mes envies en ne baissant pas les bras.

J’ai eu beaucoup de menaces de mort suite à cela et c‘était très dur. Mais j’ai su prendre du recul et me focus sur les personnes qui m’encouragent et respectent mes choix.

Simon Vendeme

Ton premier single porte le nom de “Le silence est un bruit”. Il commence en expliquant que tu as fait une dépression… Ce trop plein est sans aucun doute le résultat de ton exposition grandissante. Comment l’explique-tu ce passage à vide ?

L’année 2020 a été synonyme de beaucoup de changements pour moi. Les projets se sont enchaînés, j’ai été pas mal médiatisé assez soudainement et mes revenus ont décollé eux aussi !

À 20 ans ce n’est pas facile de gérer sa carrière et sa société seul avec une telle exposition. À cela s’ajoute la situation actuelle, qui n’épargne évidemment personne.

Mais bon, je ne me plains pas, ce sont des choses qui arrivent, je suis humain, j’ai juste eu un peu de mal à gérer tous ces changements. Mais d’autres personnes vivent des choses bien pires alors je relativise et mes nouveaux projets m’occupent et m’aident à aller bien.

Sans entrer dans le détail, ton passage sur la plateforme OnlyFans et les commentaires très négatifs que tu as eu par la suite entre sans doute également en jeu ?

Forcément. Mon arrivée sur Onlyfans, dans un pays comme la France, a beaucoup dérangé car les gens manquent encore cruellement d’ouverture d’esprit et de bienveillance parfois. J’étais le premier à en parler publiquement et les médias se sont enchaînés très vite, j’avais plusieurs interviews par jour…

J’ai eu beaucoup de menaces de mort suite à cela et c‘était très dur. Mais j’ai su prendre du recul et me focus sur les personnes qui m’encouragent et respectent mes choix.

Tu es quelqu’un de jeune qui affronte directement la violence parfois abrupte des réseaux sociaux. Comment fait-on pour se protéger ?

Je suis quelqu’un de très humain et de très sensible. Au début c’est compliqué, surtout quand on évolue de plus en plus et que de plus en plus de personnes nous jugent.

Mais la meilleure chose à faire est de prendre du recul et de se dire que nos rêves méritent d’être vécus. C’est bête mais le processus est parfois long, moi c’est venu assez récemment ce déclic.

Ça peut paraître fou mais j’ai réalisé et financé le clip entièrement seul à la base.

Simon Vendeme

Revenons à la musique… Pourquoi avoir fait le choix de sortir un single et de te confier de manière assez transparente dans celui-ci ?

Je sais que 2020 a suscité chez pas mal de personnes de l’incompréhension vis-à-vis de moi. Alors j’avais envie d’être transparent, de confier mes doutes et mes espoirs, de façon imagée à la base et puis on a finalement décidé de créer un vrai single car mon équipe a vu un potentiel là -edans. J’ai tout de suite été réceptif et je me suis donné à fond.

Avec qui as-tu eu l’occasion de travailler pour la réalisation de ce premier titre ?

Pour “Le silence est un bruit”, je l’ai écrit seul puis je suis allé en studio enregistrer. J’ai alors travaillé avec une équipe formidable et des gens très sains et bienveillants : les deux Julien au son et au mixage, Maurice aux papiers et Anthony et Charlotte pour le business et marketing. On est une bonne équipe qui fonctionne bien, ils sont rassurants et fiables, c’est important pour moi.

Le titre est assez déroutant car au final tu ne chante pas. Tu déclame comme un poète moderne qui voudrait renaître de ses cendres. Alors la question est simple : c’est un choix artistique ou Simon n’est pas encore prêt à pousser réellement de la voix ?

C’est avant tout un choix artistique. J’ai une voix plutôt claire et c’est ce qui a plu à mon label. Ce phrasé lent qui se rapproche du slam fait partie de mon identité et c’est quelque chose d’assez peu entendu. Je me sens à l’aise dans ce style pour l’instant mais je ne me ferme pas au chant plus poussé dans le futur.

Une fois de plus, comme dans de nombreux projets que tu as eu l’occasion de porter, tu as fait un choix pointilleux sur l’esthétisme. Avec qui as-tu eu l’occasion de travailler pour la réalisation du clip de “Le silence est un bruit” ?

Avec beaucoup de monde mais principalement avec moi-même 😀 ! Ça peut paraître fou mais j’ai réalisé et financé le clip entièrement seul à la base : écriture, location de la salle, lumières…

Évidemment j’ai embauché un cameraman, Anas, qui est très doué, et mon petit ami Snake, qui est danseur, m’a aidé pour les chorées et le stylisme. Il y avait également des maquilleuses, mes danseurs et Loïc mon photographe. Et je suis super reconnaissant d’avoir pu compter sur eux.

De manière plus profonde, quel est le message que tu souhaites porter avec “Le silence est un bruit” ?

C’est un morceau qui peut s’interpréter de différentes façons. La première, et la plus évidente, est une transition dans ma nouvelle ère, l’annonce d’un renouveau de façon transparente. Mais ça, c’est pour ceux qui me suivent déjà de près.

Une autre lecture possible est celle d’un jeune homme qui livre des doutes et des sentiments. Un hymne à la liberté, à la quête de nos rêves et de nos objectifs. Un titre entraînant qui peut parler à tout le monde au final, notamment dans cette période particulière, de crise actuelle, ou on a tous des doutes.

Tu sembles parfois être un véritable couteau Suisse, un touche à tout. N’as-tu pas peur de perdre un peu ta communauté en multipliant les projets ?

Bien au contraire ! Je fais ce que j’aime. Les gens aimeront ou n’aimeront pas, moi je vis et je crée.

Avec toute la haine que j’ai reçu, cela m’a motivé à prendre encore plus de recul car les gens ont et auront toujours un avis sur tout. Je n’attends plus l’approbation des autres, je le fais de façon pure et sincère car j’aime ça et j’ai envie d’apporter du bien aux gens de multiples façons !

Le couteau Suisse continue de couper les feuilles pour se créer un chemin […] et peut être que j’arriverais à atteindre une mine d’or, remplie de rêves…

Simon Vendeme

De manière assez logique, ma question suivante est donc : “Le silence est un bruit” est un one-shoot ou tu vas revenir dans le futur avec d’autres titres ?

Il est fort possible que la suite soit tout aussi surprenante… mais le silence est un bruit…
Alors en attendant amusons nous avec ce premier single, on verra bien les retours !

Une dernière question qui ne peut pas ne pas être posée… Ton titre, et clip, se termine par une voix très célèbre et le message ‘Stay Tuned’. Tu nous en dis un peu plus ou c’est un secret défense de niveau 38 ?

Oui, en effet, il se pourrait bien que La Voix soit de retour aux côtés de Simon Vendeme… mais ça, c’est un autre projet !

Le couteau Suisse continue de couper les feuilles pour se créer un chemin, seul dans cette jungle qu’est le milieu de l’influence et l’industrie musicale, et peut être que j’arriverais à atteindre une mine d’or, remplie de rêves 😀 .