Supermassive en interview : “On a une réelle volonté de défendre le projet sur scène, quelque chose de très scénique et performance”

Rencontre avec Supermassive, un tandem prometteur originaire de Montpellier et qui risque de vous captiver ! Interview avec aficia…

Simon et Edgär, deux copains montpelliérains, composent le groupe Supermassive. Un pseudonyme percutant et qui donne envie d’en écouter davantage… Il y a eu un premier single nommé “Reason”, puis plus récemment “One Night Stand”, avec une pop-électro encore plus efficace.

Nous avons tout de suite mis Supermassive dans notre radar d’artiste au potentiel certain. Alors nous sommes allés à la rencontre du groupe pour en connaître davantage sur lui. C’est à Montpellier même que nous avons fait halte pour interviewer ces jeunes garçons. Ensemble, nous avons parlé de la formation du duo, de sa musique, de son potentiel mais aussi de ses nombreux projets…

Supermassive : l’interview…

Comment est né votre groupe Supermassive ? 

On part plus dans le côté émotionnel de la musique

Edgar : À la base, ça part d’un trio avec un pote qui s’appelle EFIX, lui aussi Montpelliérain. Il est street artiste. J’ai fait pas mal de musique avec lui au début. Petit à petit, lui a senti que j’avais bien les influences un peu plus rock dans ce que j’écoute au quotidien. Lui baignait dans l’électronique et on s’était dit qu’on monterait un projet où j’exprimerai mes influences punchy et rock alors que lui ajouterait sa pâte électronique. À côté de ça, je connais Simon depuis quelques années, je lui ai parlé du projet et lui m’a dit “je suis grave chaud de l’intégrer”. De fil en aiguille, c’est devenu juste moi et Simon. EFIX m’a dit que c’était plus un projet à moi. On continue néanmoins de travailler ensemble mais l’identité s’est créée de cette façon depuis.

Le nom de Supermassive est intriguant et percutant à la fois. Pourquoi ce nom ?

Edgar : Parce que j’ai vu Simon… et j’ai fait “Wow !” (Rires)

Simon : Il n’y a pas vraiment de raison. On réfléchissait et on est tombé sur ce nom là. Je suis un grand fan de Muse et il y a un morceau qui s’appelle “Supermassive Black Hole”. Tout le monde était d’accord pour dire que ça claquait, que c’était stylé. 

Seul hic je dirais, quand on tape Supermassive sur Google, on tombe d’abord sur ce morceau de Muse…

Edgar : Bah ouais, normal. Et cela nous pose un problème d’ailleurs ! (Rires) On s’est dit qu’un jour on créerait un morceau qui s’appellerait “Black Hole”, juste pour le clin d’oeil. (Rires)

Comment vous êtes-vous connus tous les deux ?

Edgar : On s’est connu dans une école de musique à l’image, car à côté on fait aussi de la musique pour publicité. C’était il y a six ans maintenant. Depuis six ans, on fait du son ensemble sur Montpellier. On a 25 ans aujourd’hui.

Comment définiriez-vous votre style musical ? 

Simon : C’est un petit peu difficile car mettre une étiquette proprement parlé, c’est un peu chaud. Mais c’est vrai qu’on part plus dans le côté émotionnel de la musique. On veut transmettre une émotion et à partir de là, on veut essayer de faire glisser des connotations plus sombres ou électroniques, ou au contraire un flow acoustique en ajoutant un zeste d’électro. Donc au final, on dira musique électronique.

Edgar : Ouais c’est difficile de mettre une étiquette car les sons qu’on a sorti sont facilement étiquettables car c’est de la dance électronique. Mais ça, c’est le dessous de l’iceberg car dans l’ensemble du projet, on s‘écarte pas mal de ce côté dance purement guitare. On exporte plus le côté électronique, pop. On arrive pas vraiment à définir notre musique. Ça évolue vite et puis on est qu’au début finalement… 

Si je vous compare à des artistes comme Bakermat, Sigala ou Ofenbach, vous vous y retrouvez ?

Edgar : Carrément, pour les sons qu’on a sorti là. On est dans cette lignée car c’est l’ambiance qui nous plait, mais on dévie au fur et à mesure.

Vous n’avez pas peur d’arriver un peu tardivement avec ce registre-là ?

Simon : Si justement, et c’est pour ça qu’on dérive vers autre chose. C’est du déjà entendu, donc on a envie de donner notre petit truc à nous. De toute façon, au début, c’est dur d’arriver et d’affirmer notre identité.

Il y-a-il une volonté de diffuser votre musique au delà des frontières françaises ? 

On a une réelle volonté de défendre le projet sur scène, quelque chose de très scénique et performance.

Edgar : Carrément. C’est un des sujets qui est compliqué à aborder en ce moment d’ailleurs. Pour développer un projet français où tu chantes anglais, c’est très compliqué comme tu le sais, car toutes les radios sont très frileuses. Clairement c’est compliqué, et ça nous fait réfléchir sur comment s’exporter pour faire fonctionner le projet ailleurs. Si on prend l’exemple de Kazy Lambist, il va forcément marcher ailleurs qu’en France et par contre, au moment où il va exploser ailleurs, la France va se féliciter d’avoir un petit poulain et ça va devenir une superstar ensuite en France. Je pense qu’au début, il faut arriver à aller en Angleterre, aux États-Unis ou en Allemagne.

Vous travaillez dessus actuellement ?

Simon : C’est en pourparlers, oui. Car il y a l’aspect créatif qui prend énormément de temps. Si tu veux penser à t’installer ailleurs ou prospecter ne serait-ce que pour les labels, c’est important. 

Edgar : En tout cas, c’est la stratégie de notre label, faire fonctionner notre musique ailleurs qu’en France. On a privilégié l’Allemagne où ça risque de mieux marcher car il n’y a pas de restrictions ni de barrières. 

Vous arrivez sur un marché concurrentiel. Votre truc en plus, c’est quoi ?

Simon : Je pense qu’à terme, ce sera la scénographie et le live. On est instrumentaliste plus que producteur. On a une réelle volonté de défendre le projet sur scène, quelque chose de très scénique et performance. On veut soigner tous les éléments. L’aspect multi-instrumentiste fait partie intégrante du projet, avec batterie, basse, tout ça. On veut pousser les sonorités à fond. Puis, il y a le jeu, le geste plutôt que de rester figer sur les platines.

Edgar : C’est marrant car on fait de la musique de “producteur et de DJ”, mais ce n’est pas du tout ce qu’on fait de base (Sourire). C’est pour ça que le projet évolue aussi, c’est parce qu’on veut mettre à profit toutes nos compétences. On veut un vrai lien entre la scène, la performance, la production, studio, instruments… On a une vraie palette de sons à proposer en stock. C’est ce sur quoi on bosse actuellement. 

Un projet d’EP ou un album actuellement en préparation ? 

Edgar : On ne sait pas sous quelle forme cela va naître mais nous avons un projet d’album en cours oui. On a un EP qui est déjà prêt. On bosse sur la promo avec le management actuellement. Et après pourquoi pas un album à terme. C’est aussi l’image qu’on veut développer. Ce serait le fameux parallèle au live.

Sortir un EP quand on est producteurs, cela paraît pas comme quelque chose de logique sur le papier ?

On a une palette énorme. On écoute un peu de tout, comme toute cette génération.

Edgar : Justement, c’est essayer de se détacher de cette image de DJ/producteur. On veut davantage cette image de musicien que DJ.

Simon : J’ai un exemple qui me vient. Synapson ramène sa chanteuse sur scène. Les gars sont producteurs mais ça envoie grave. Tu rajoutes le côté magique, où les gens vont vraiment être là à écouter et non pas entendre du son. On a vraiment envie de jouer sur le show light aussi, tu vois ? On est quand même assez amoureux du côté interaction, son, lumière. On veut jouer sur la structure lumineuse pour vraiment donner quelque chose de dingue.

Il y a-t-il d’autres groupes électro qui vous inspire ?

Simon : On peut citer les Daft Punk, les Kavinsky… Ce sont des musiciens dont on peut s’inspirer de tout. C’est également le cas de The Weeknd. Ils touchent à tout et il y a un super package.

Le clip a fait plus de 60.000 vues en un mois, alors que votre page Facebook n’a que 1.000 abonnés. Vous êtes contents ?

Edgar : Grave, on est super content. On s’aperçoit que quand on sort un truc, il y a de plus en plus d’engouement. On va essayer d’être plus présent sur les réseaux sociaux et être réguliers sur les actualités et les sorties. On aimerait clipper davantage de sons. Compte tenu de notre passion pour la mise en images et ce travail de publicités que l’on fait, on aimerait le mettre à profit aussi au sein de Supermassive. On veut le faire, malgré les moyens normaux qu’on a. On est super content, on espère que le prochain single marchera encore mieux pour défendre le projet du mieux qu’on peut.

Finalement, si je devais conclure sur votre formation, je trouve que vous avez une idée bien précise de ce que vous voulez transmettre…

Edgar : En fait, on a deux cultures musicales très différentes, mais finalement très complémentaires. De mon côté, je suis très band. J’écoute beaucoup du Twenty One Pilots, du Muse. Simon est plus musique électronique ou reggae. Quand tu mélanges tout ça, ça donne quelque chose de très bizarre. On a une palette énorme. On écoute un peu de tout, comme toute cette génération. On essaye de ne pas s’enfermer dans un moule. 

aficia étant précurseur de nouveaux talents, avez vous vous un futur talent à nous faire découvrir ?

Edgar : ONIS, c’est un ancien membre de Set&Match qui est partie faire son projet solo. Je pense qu’il mérite plus de vues sur son projet.

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