Plus de trois ans après Neon, c’est avec Alie que Cats On Trees revient sur le devant de la scène. Le groupe a accepté de se confier pour aficia en associant cinq morceaux à sa vie…
“Keep On Dancing”, “If You Feel”… tous étaient extraits du deuxième album Neon de Cats On Trees. Plus de trois ans après cet opus, Nina et Yohan reviennent avec Alie. Quatre nouvelles lettres pour définir au mieux ce nouveau bébé déjà promu par les singles “Lost Found Love” ou “Please, Please, Please”, et conçu une bonne partie pendant la crise sanitaire. Au menu donc, de belles ballades up-tempo, des remises en questions, et pas mal de confessions.
À l’occasion de la sortie de Alie ce 28 janvier , et afin de découvrir ce groupe différemment, nous lui avons proposé cinq moments marquants de sa vie. Cinq situations que Cats On Trees a associées à un titre en particulier. Immersion, en musique, au cœur de certains moments marquants de la vie musicale du groupe…
Cats On Trees en interview :
1 Cats On Trees, en une chanson, et pourquoi ?
“Les bateaux” : Elle nous ressemble dans sa naïveté et sa mélancolie. Et puis elle parle de mon papa. Nos parents et nos relations sont des thèmes très présents dans notre musique.
2 La chanson qui a été la plus difficile à concevoir ?
« Please please please » : elle a été particulièrement longue à composer. On avait depuis longtemps une moitié de chanson dont ce refrain dont on arrivait pas à nous défaire. Des bribes de textes très sombres, reflétant un pan de ma vie dont je n’avais pas spécialement envie de me rappeler. Et lorsque qu’il a fallut rester en huis clos avec mes enfants et la personne que j’aime, tout s’est solutionné . Je voulais parler de ce que nous étions entrain de vivre et à quel point cela faisait sens. On a tout réécrit. Et tout rechanté en très peu de jours.
3 Est-ce qu’il y a une chanson qui vous rappelle un souvenir spécifique de votre carrière ?
“Sirens Call” me semble évident. C’est la chanson qui a tout changé. Un accident heureux. Dire qu’elle ne devait pas être sur notre premier album. Son arrangement n’était pas adapté. J’étais beaucoup trop bavarde au piano, je m’étalais. Yohan n’en faisait pas moins. Mais comme “Please please please”, le couplet et cette mélodie de refrain nous collaient à la peau.
Pendant l’enregistrement du premier album, je me souviens m’être assise au piano et jouer machinalement les notes d’introduction. Je fredonnais la mélodie de “Sirens Call” sans m’en rendre compte alors qu’elle ne faisait pas partie de la tracklist d’enregistrement. Vincent Frerebeau, le directeur de notre label était là et a fait de grands gestes avec les mains derrière la vitre : “C’est super, c’est super, on enregistre!!!”
Le morceau est sorti et nous a propulsé en haut des charts.. incroyable.
4 Le titre extrait de cet album que vous souhaiteriez que les gens écoutent à tout prix, et pourquoi ?
“She was a Girl” : C’est une ode à la tolérance et la différence. Le changement de sexe , l’homosexualité. On ne comprend pas que ce soit encore un sujet aujourd’hui, en 2022. Chacun doit pouvoir être libre d’être et d’aimer qui iel veut. C’est un sujet sociétal qui nous touche et dont nous avions envie de parler. C’est une toute petite pierre à cet édifice mais nous y tenions profondément.
5 Plus de trois ans d’absence… Est-ce qu’il y a eu un moment, une chanson, une émotion qui a été l’élément déclencheur à ce retour ?
La certitude de vouloir écrire en français. J’avais envie depuis longtemps d’essayer de retranscrire des émotions sombres et parfois dures sans brutalité. Le déclic est venu pendant le confinement où j’ai eu l’occasion de lire beaucoup de contes et de poésie (en français).