Golan Yosef - © Laura Gilli
Golan Yosef - © Laura Gilli

Golan Yosef en interview : “J’ai tout lâché, mes idées, mes ambitions et quelque part j’ai tout recommencé”

Exclusivité aficia

Danseur professionnel, mais aussi chanteur, Golan Yosef revient à son amour pour la musique avec l’EP Free, et c’est sur aficia qu’il est venu en parler… 

Très jeune, Golan Yosef s’est rapidement trouvé une passion dévorante pour la danse se retrouvant sur le parquet du Ballet National de Marseille, puis à New-York. Il enchaine ensuite les comédies musicales. Nous l’avions notamment aperçu dans ‘Dracula’ ou encore ‘Les 3 Mousquetaires‘ aux côtés d’Olivier Dion et Damien Sargue. 

Mais l’artiste s’accompagne également toujours d’une guitare avec l’envie d’écrire des pensées qui se transforment très rapidement en chansons. Auteur, compositeur et interprète, cela fait cinq ans qu’il travaille sur son premier projet musical : Free. Il voit le jour ce 23 avril 2021. Golan Yosef y parle de lâcher prise, de positivité, de liberté mais aussi d’une envie de regarder derrière soit.

Dans un registre pop folk dansant, Golan Yosef nous entraîne dans ce qui lui ressemble. Et qui mieux que lui pour nous parler de Free, de ses doutes, de son évolution artistique… Place à l’entretien ! 

Golan Yosef : l’interview !

Si tu devais faire un résumé de tout ce que tu as accompli, que garderais-tu en tête ? 

Golan Yosef - Free

Les endroits et villes où j’ai vécu, les tournées avec les compagnies de danse partout dans le monde, tes collègues avec qui tu passes ta vie dans les studios et qui deviennent ta famille. Je retiens l’expérience des premiers films dans lesquels j’ai joué, les recherches pour mon personnage de Marcos dans le film d’Albert Espinosa et le voyage promo à Hollywood pour ‘Cheetah Girls 2’, le tournage avec Kenny Ortega…

Surtout je pense à toutes ces personnes que j’ai rencontrées et que je ne vois plus aujourd’hui, tout simplement mon voisin à Brooklyn par exemple. Mon arrivée à Paris et encore toutes ces belles rencontres, ‘Dracula’, l’équipe, les fans aux Palais des Sports… Ce projet, l’expérience où tout le monde te connaît, les gens et amis rencontrés, les interviews… les comédies musicales à Paris, les chanteurs de qui j’ai tellement appris, ‘Cats’ et ses musiciens.

J’en demandais pas tant, ça en fait des souvenirs !

Je peux continuer comme ça longtemps, je me sens comme dans un rêve. La formation musicale à l’Aid à Paris à côté de Suzane et Bilal, les ateliers d’écriture, le studio des Variétés et plus récemment mon premier concert dans la crypte de l’église au Père Lachaise. 

En participant à de nombreuses comédies musicales, tu as souvent été dans l’ombre finalement… Aujourd’hui, es-tu davantage à la recherche de la lumière ?

Je ne l’ai pas vécu comme étant dans l’ombre. Peut-être pendant ‘Dracula’ vu qu’il vit dans les ténèbres. On a notre place dans un spectacle, et avoir un rôle secondaire peut être très sympa et même plus cool, mais pour revenir à la question; non le but n’est pas de devenir ‘famous‘ ou de me mettre en avant.

C’est partie d’une envie d’écrire, une nécessité de composer et créer mon propre univers et de la partager avec le monde. D’abord dans mon premier clip « Girl You’re Free », j’ai mis en avant surtout les artistes féminines et les femmes qu’on voit dans les rues de Paris. Mais bien sûr que j’aimerais que ce projet ait du succès, tout simplement parce que ça peut donner plus de liberté, plus de moyens et de possibilités pour produire les prochaines chansons et clips. J’aime bien m’entourer et j’aime mettre les gens avec qui je bosse en avant. 

Que représente pour toi ton projet Free finalement ? C’est une sorte de libération ?

Le sujet du lâcher prise et la liberté reviennent beaucoup dans les chansons de cet EP. Dans ma vie, ces dernières années, j’ai traversé parfois des moments difficiles, j’ai été parfois complètement perdu et en même temps je savais que tôt ou tard, je devais m’affronter. À un moment donné, j’ai tout lâché, mes idées, mes ambitions et quelque part j’ai tout recommencé.

Pendant un moment j’ai complètement arrêté la danse, mais drôlement, « elle » est restée dans ma vie et a fait son retour, j’aimerais lui donner une place dans ce projet.

Développer Free m’a mis dans une position d’introspection. Beaucoup de décisions à prendre en peu de temps sur plusieurs fronts. Donc oui, c’est une sorte de libération. Ce que je propose, c’est moi, on aime ou on n’aime pas, mais c’est moi. Ce n’est pas parfait et je le vois vraiment comme une sorte de première introduction… après on parlera.

Musicalement, comment décris-tu ce projet ?

Je dirais que c’est de la folk-pop avec une rythmique assez présente qui me fait penser à ma connexion avec la danse. Je pense aussi que la période m’a poussé à sortir des chansons plutôt positives et lumineuses. Il y a une sorte d’histoire, une évolution dans les chansons. Le premier single, ”Girl You’re Free”, je voulais le garder assez naturel dans la voix et l’acoustique des instruments pour, après, vous amener vers d’autres chansons plus chantées et un peu plus produites. Elle a un beau message et représente cette force et cette liberté féminine que je voulais mettre en avant. C’est drôle, aujourd’hui je sens que j’ai évolué dans la façon dont j’écris et compose. Par exemple pour « Down » que j’ai écrit plus récemment pour le film ‘Je te veux moi non plus’ avec Ines Reg, j’ai pris une autre approche. En ce moment je prépare la suite, un prochain EP et je travaille sur un album aussi pour bien rester dans le rythme après le lancement de Free.

Ce nouvel EP, c’est un retour aux sources ou une simple continuité de ce que tu as toujours fait ? 

Je dirais un peu des deux. D’abord c’est vraiment un retour aux sources. Enlever tous les extras et se poser la question, qui suis-je, qu’est-ce que je défends et comment traduire tout ça dans tous les détails. On ne parle pas que de la musique, mais des visuels, des clips, la communication…

Ensuite c’est aussi continuer ce que j’ai toujours fait. Créer. S’exprimer artistiquement et raconter une histoire. De plus, à force de communiquer, de partager mon histoire de façon plus personnelle, je suis devenu plus proche de mon public et je les remercie avec tout mon cœur. Quand on touche ne serait-ce qu’une personne avec quelque chose de positif, on se sent bien. 

Découvrez Free de Golan Yosef :