Kinnie Lane en interview : « J’ai déjà été contactée pour participer à ‘The Voice' »

Kinnie Lane fait les présentations à travers son premier album V, dont elle a déjà extrait le titre « Je te suivrai ». Elle en parle avec aficia.

Nouvelle recrue du label My Major Company qui a révélé de nombreux artistes dont Grégoire, Joyce Jonathan et Irma, Kinnie Lane compte bien à son tour s’imposer avec une musique pop dans l’air du temps. La chanteuse vient de publier son premier disque sur lequel figurent les titres « Love », « Ne m’attends pas », « Hearbreaker » ou encore « Le temps », fruit de collaborations avec des talents ayant déjà fait leurs preuves auprès d’Olympe, Tal, Amel Bent et Leona Lewis.

Aujourd’hui, l’industrie du disque ne fait sans doute plus autant rêver qu’à une époque… Qu’est-ce qui pousse une jeune femme de 24 ans à tenter de se faire une place sur un créneau pop déjà embouteillé, où les auditeurs jettent aussi vite un titre qu’ils le découvrent ?

En réalité, je pense qu’on ne choisit pas d’être artiste. Je suis consciente de l’état dans lequel se trouve l’industrie du disque, telle qu’elle est aujourd’hui, aussi bien au niveau des ventes que dans les habitudes de consommation des auditeurs. Mais je ne me pose pas ce genre de questions parce que sinon je ne ferais plus de musique. J’en fais parce que j’aime ça. Ce qui me motive, c’est ma passion pour l’écriture, la composition et le chant. Rien d’autre.

Qu’est-ce qui d’ailleurs a dicté ton choix de signer chez My Major Company ?

J’avais envie que ce soit mon public qui finance mon album. J’avais envie de monter ce projet avec lui. C’était l’une des solutions possibles. J’ai tenté, ça a marché. Et depuis tout s’est très bien déroulé.

« Je n’ai pas envie que les gens puissent entrer dans mon intimité »

Du coup, j’imagine que ton rapport avec le public est quelque chose qui compte beaucoup pour toi. Mais dans une société où les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante, où se situe la frontière, le juste milieu ?

Pour moi, c’est une question très importante. Parce que, justement, on peut vite franchir certaines limites et ne plus se concentrer en premier lieu sur ce qui est important. C’est à dire la musique. J’aime bien garder le contrôle sur tout ça, parce que ça me permet aussi de ne pas trop en dire sur ma vie privée. Ça n’a pas de rapport avec ce que je veux partager réellement avec mon public. En dehors de ça, je suis une fille de mon âge et j’aime partager certaines choses de mon quotidien sur les réseaux sociaux, des choses accessibles comme ce que je peux manger où mes activités sportives. Mais je n’ai pas envie que les gens puissent entrer dans mon intimité profonde.

Tu viens de publier ton premier album, pop, très actuel. C’était important pour toi d’être ancrée dans une époque ? Est-ce pour mieux coller au fond, aux textes qui représentent celles que tu es aujourd’hui ?

Comme tu t’en doutes, cet album est un peu particulier pour moi parce qu’il m’a pris plusieurs années. Il y a à la fois des chansons qui collent à la Kinnie d’aujourd’hui et d’autres qui datent un peu plus et qui représentent une autre période. J’aime cette idée qu’on puisse y lire une évolution et qu’il retrace une grande partie de ma vie. Ça montre aussi à quel point j’ai grandi artistiquement parlant pendant ces quelques années. L’album sort et je ne me pose même plus la question de savoir si ça va plaire ou pas, si ça me représente ou pas. Ce sont dans tous les cas mes chansons et j’y ai mis toute mon émotion au moment où je les ai enregistrées.

Tu as su bien t’entourer. Comment les rencontres avec tous ceux qui ont collaboré avec toi sur ce disque se sont faites ?

On me parle beaucoup de ma rencontre avec Jena Lee, pour le titre « Je te suivrai ». J’ai eu un contact direct avec, comme avec toutes les autres personnes qui sont aux crédits de cet album. Que ce soit par le biais d’amis ou de personnes plus ou moins proches. Le feeling passe et on a envie de faire de la musique ensemble. C’est le partage qui prend le dessus. Pour la réalisation de ce disque, j’ai travaillé avec des personnes dont je me sentais proche musicalement.

Regardez le clip « Je te suivrai » de Kinnie Lane :

Dans quelle mesure t’es-tu sentie libre artistiquement ?

Si c’est ça la question, j’ai fait l’album que j’avais envie de faire. Mes chansons sont mes chansons. Mes arrangements sont mes arrangements. Tout me correspond.

D’avoir misé sur des personnes ayant déjà fait leurs preuves, n’était-ce pas en quelque sorte une solution de facilité ?

Le noyau dur de mon équipe, ce sont des gens qui ne sont pas connus du grand public. Ce qui m’a séduite, c’est l’artistique avant tout. J’aurais très bien pu orienter mes choix en fonction du succès qu’untel ou untel avait rencontré, mais ce n’est pas le cas. Peut-être que l’inverse m’aurait facilité la tâche d’ailleurs… (Sourire)

« J’ai la chance de m’être trouvée »

Peux-tu nous en dire un peu plus sur la genèse de ce disque ?

Aujourd’hui, ça n’a presque plus d’importance. Parce que tout a pris tellement de temps que ce qui compte c’est la concrétisation. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce disque est là, il est fait et sorti. Alors écoutons-le !

As-tu déjà des idées pour le suivant ?

Oui. J’ai déjà commencé à le composer depuis un petit moment. J’ai la chance de m’être trouvée. Ce premier album m’a permis d’avancer. Le prochain sera à mon image actuelle, tout simplement. Je n’en dirais pas plus pour l’instant. (Sourire)

La saison 6 de « The Voice » vient de démarrer. Tu as suivi les premières saisons ? Est-ce un programme auquel tu aurais pu participer ?

J’ai déjà été contactée pour participer à « The Voice » et pour « Nouvelle Star ». Je ne regarde pas ces émissions-là, mais elles ne me déplaisent pas pour autant… Je me tiens au courant de ce qu’il s’y passe. En revanche, je peux te dire que je ne pourrais pas y participer, par choix, parce que ça ne correspond pas à celle que je suis.