Nous avons écouté « Night Swim » de Josef Salvat…

Découvert en 2014 grâce à sa sublime reprise « Diamonds », un titre de Rihanna, Josef Salvat sortait il y a quelques jours « Night Swim », son premier album. Chez aficia, nous avons voulu savoir si le ténébreux australien se débrouillait aussi bien sur des titres personnels que sur des reprises.

Tout droit arrivé d’Australie, Josef Salvat qui avait déjà sorti un EP prometteur intitulé « In Your Prime » nous revient avec un premier album intitulé « Night Swim ». Inondé de bonheur par son single qui a envahi les ondes, nous espérions simplement ne pas nous noyer… Mais au lieu de ça, nous faisons plus que de garder la tête sous l’eau après l’écoute de cet album. On s’explique…

« Open Season » : un succès qui donne des idées

Tout d’abord, comment parler de Josef Salvat sans évoquer son pétillant single « Open Season » qui l’aura révélé tout particulièrement au public français de par la version française dont il aura gratifié l’hexagone ? Véritable succès et tremplin pour lui, l’artiste australien de 27 ans compte depuis ce succès surfer sur la vague qu’a provoqué le morceau et manifeste -une fois encore- son attachement à la France en dotant l’album deux deux autres singles chantés dans la langue de Molière. Seulement, pour être honnête, le résultat est mitigé. On s’explique

Là où l’on peut saluer les intelligentes paroles de « Paradise (le paradis nous trouvera) » et l’accent australien qui se pose sur les mots de ce morceau et lui donne un charme singulier en plus d’une jolie mélodie, le second morceau est faible. « Week-en à Rome » nous fait songer à un vieux tube des années 80 mais heureusement pour nous, ce morceau est placée en fin d’album, nous laissant le loisir de profiter du reste.

« Night Swim », un album aux jolies nuances

Sur le reste des morceaux, Josef Salvat nous expose un univers musical intimiste et l’on découvre qu’il n’est pas obligé d’atteindre notre coeur pour l’écorcher avec des balades où il geint joliment. Se révélant polyvalent, seul « A Better Word » emprunte une émotion tragique et le morceau nous inspire d’une manière différente ce que « Diamonds » exprimait, avec une nouvelle tendresse, tout de même. Josef Salvat y est tendre et sa poésie nous bouleverse sans trop en faire.

« Hustler » est aérien et déchirant, presque percutant au moment au refrain. Les paroles nous étreignent pour mieux nous écraser par la suite. Nous sommes broyés à la fois par la douceur des accords de piano qui résonnent en fond et par la voix sombre et voluptueuse du chanteur. L’album s’enchaîne sur « Punch Line », un morceau brillant qui est calé sur les mêmes intentions que « Hustler », autrement dit : nous faire fondre de plaisir et de bonheur pour Josef ! Avec ces deux morceaux, l’artiste nous a embarqué dans un combat tempéré et contrasté entre ténèbres et lumière, nous sommes comblés !

« Shoot & Run » est dans la graine de « Hustler ». L’écart et l’équilibre entre douceur et violence, force et faiblesse, aigu et grave y est encore plus présent. Le tableau que Josef nous y peint est saisissant et ne peut nous laisser indifférent. De plus, l’enchaînement de la mélodie et le flux des paroles dans « Constant Runners » rend parfaitement l’image d’une pours/(f)uite. Le morceau nous laisse sur une irrépressible envie d’écouter la suite avec beaucoup d’enthousiasme.

Josef Salvat un artiste aux multiples facettes

Parmi de puissants morceaux « Till I Found You » est plus orchestral, musical et organique que les reste des titres au sérieux potentiel commercial. Le morceau est certes moins accessible et ne sera pas sûrement un tube mais, sans être un des hits de l’album, il tient une place importante et est agréable. Le morceau éponyme « Night Swim » est plus minimaliste, la voix de Josef Salvat y étant plus présente que dans le reste de l’album. L’artiste semble nous conter une histoire plus que de véritablement chanter et cela n’est pas déplaisant.

Loin de s’arrêter là, « Night Swim » regorge de deux pépites dansantes. « Closer » est plus frais et dynamique et l’on se voit bien dandiner de la tête pendant le refrain après plusieurs écoutes car on tape déjà volontiers du pieds pendant certains passages. Le son passe bien et on le sent déjà résonner en musique d’ambiance pour une pré-soirée avec « The Days ». On fredonne les paroles sans s’en rendre compte … Diablement efficace cet album, décidément !