Près de quatre ans après avoir dévoilé son premier single “Filme moi”, c’est bientôt l’heure de la consécration avec la sortie du premier album pour Alice et Moi ! On en parle ensemble sur aficia…
Au fil des années, Alice et Moi a visiblement réussi à capter le public et à le fidéliser. Découverte en 2017 avec “Filme moi”, la chanteuse a fait le bon choix de quitter les bancs de l’école pour faire de son rêve une réalité. Avec sa pop percutante et acidulée, l’artiste a su trouver son public avec ses deux premiers EP publiés en 2017, puis en 2019.
Mais en 2021, Alice et Moi rêve encore plus grand. Elle dévoilera très bientôt son premier album ! Nous l’avons donc interviewé pour connaître son humeur du moment, en savoir davantage sur son processus de création et ce qu’elle nous prépare…
Alice et Moi : l’interview…
Ton premier clip “Filme moi” (2017) avoisine le million de lectures sur YouTube. Quels sont les grands changements entre ta musique d’il y a quatre ans et celle d’aujourd’hui ?
Lorsque j’ai sorti mon tout premier EP avec “Filme moi”, c’était la toute première fois de ma vie que je faisais de la musique. Car il faut savoir que je n’ai pas passé ma vie à faire de la musique dans des garages. Je pensais que la musique n’était pas fait pour moi. Cet EP, c’était pour moi tout nouveau. Je n’étais jamais allé en studio avant l’enregistrement de ce projet. Bref, tout a commencé à ce moment-là.
Plus j’avance, plus je rencontre des gens avec qui j’ai envie de travailler et plus je me lâche encore plus. J’essaye de m’impliquer davantage… J’ai pris l’habitude d’aller en studio. Je suis désormais plus à l’aise dans mon écriture. Pour mon futur album, j’ai vraiment essayé de travailler avec plein de gens différents et c’est vrai que c’est ce qui change par rapport au début.
Aujourd’hui, à quel niveau es-tu impliquée dans tes chansons ?
Aujourd’hui, je co-compose, j’écris et je chante mes chansons. Je ne vais pas jusqu’au stade des arrangements, j’ai une très bonne équipe qui fait ça ! Mais disons que, je ne sais pas si c’est comme ça avec tous les artistes, mais en tout cas pour moi, dans la production et dans les arrangements, cela ne pourrait pas se faire sans moi car je suis au studio avec mon équipe du début à la fin.
Ce que tu veux dire, c’est que tu les suis dans tout le processus de création ?
Exactement. Ce ne sont pas des gens qui me proposent des trucs, je leur réponds et je leur renvoie et ça s’arrête là, non. Auparavant j’étais beaucoup plus timide. J’avais mes impulsions, mais je les laissais faire. Aujourd’hui, je suis avec mon équipe à 100% et je pense que je me retrouve beaucoup plus dans la musique. Ce que j’aime, c’est vraiment ce que ces professionnels apportent. Même eux, et ils me disent souvent, ils apprécient cet échange. Ils savent où est-ce qu’il faut aller, je leur donne des challenges, c’est génial !
Le son c’est une chose, mais il y a également une partie visuelle qui compte extrêmement pour toi si j’ai bien compris ?
Quand j’ai commencé, ce qui me plaisait par-dessus tout, c’était de faire des films, des petits courts métrages, des petits clips, bien plus que de savoir jouer des instruments. C’est seulement ensuite que j’ai créé mes sons pour accompagner mes vidéos. À la base je visualisais même plus les images que la musique. Et encore aujourd’hui, quand je compose mes musiques, je vois le clip lorsque je suis en studio.
L’image est très importante. C’est pourquoi il y a des clips que j’ai réalisés moi-même. Alors que dans d’autres, je trouve ça hyper important de trouver des personnes avec qui je serai sur la même longueur d’ondes artistiquement. J’ai toujours envie de pousser l’autre le plus loin possible pour qu’on donne tous le meilleur de nous-mêmes. C’est important pour moi. Et surtout ça me plaît, ça me fait plaisir de le faire ! (Rires)
Ton dernier EP date d’octobre dernier, il n’y a pas si longtemps. L’album qui approche, c’est la suite logique ?
Tellement, tellement vrai, c’est tellement ça ! J’ai même perdu un an car il devait être là un an plus tôt. Avec tout ce qu’il s’est passé, il y a eu tout un enchaînement d’événements qui fait que je n’ai pas pu le sortir avant. Mais ce n’est pas grave, je vais garder le sourire. Le confinement m’a permis d’avancer et d’écrire de nouvelles chansons qui n’étaient pas censées être sur le nouvel album et que, finalement, j’ai rajouté en dernière minute. De toute façon, l’album, il y a un truc qu’on ne pourra jamais m’enlever c’est que j’adore faire la musique ! J’ai plein, plein, plein de chansons.
Tu as un ordre d’idées ?
En plus de mon album, j’ai un SoundCloud où je stocke plus de 25 chansons. Je suis déjà en train de penser à mon deuxième album… Après, je ne dis pas qu’elles sont toutes parfaites, mais j’en produis tout le temps ! “Je suis fan”’, en vrai, ça fait 2, 3 ans que je l’ai écrite. Donc, en réalité, elle sort aujourd’hui, mais c’est parfois frustrant, car tu crées des chansons et il y a un immense temps de latence entre la création, le temps de refaire les voix, mixer, remasteriser, la promotion… Il y a tellement de temps qui passe. Du coup, j’ai vraiment hâte qu’il sorte !
Je suis allée plus loin dans les thèmes abordés. Je suis allé dans des recoins très personnels.
Alice et Moi
Qu’est-ce que cela fait de se dire que tu vas enfin sortir ton premier album ?
Je suis trop contente. Ce sera mon premier album ! Je suis assez contente qu’il soit en vinyle. Je n’ai jamais fait de vinyle avant, donc, ça, c’est merveilleux. De me dire que je serai à la FNAC (Rires), ou même chez les disquaires. Auparavant, les EP, je les produisais toute seule, je n’avais pas d’EP, pas d’équipe… Disons que je vendais juste mes CD à la fin de mes concerts. C’est vrai que ça c’est un grand changement et j’ai hâte !
Qu’est-ce que le public va découvrir de plus à ton sujet sur cet album ?
Je pense qu’il va découvrir une facette de moi qui est encore plus honnête. Je parle d’amour car c’est un thème que j’adore aborder et dont je parle souvent. Mais justement, en écoutant mon dernier EP Frénésie, je me suis quand même dit que j’en parlais trop souvent !
J’avais envie de me livrer sur d’autres aspects de ma vie personnelle. Je parle de mon enfance, de mon adolescence, de mes angoisses aussi… Et puis, après, il y a d’autres trucs où je me moque de moi, de ma vie. Je suis allée plus loin dans les thèmes abordés. Je suis allé dans des recoins très personnels.
Espères-tu faire passer d’autres messages ?
J’espère que cet album touchera les gens parce qu’en fait, l’idée de parler de moi de cette façon ce n’est pas de refaire ma biographie. C’est vraiment de me dire que peut-être je toucherai d’autres gens. Certains se reconnaîtront peut-être. Même quand je parle d’angoisse, j’essaye de trouver une force. Il y a quelque chose d’entraînant dans ma musique. Je n’ai pas envie de faire déprimer les gens ! J’ai envie de leur dire que la vie est comme ça. J’ai envie de leur en parler comme je peux avec mes mots, en essayant d’avoir un peu d’autodérision sur moi-même et j’espère que les gens seront touchés par ça !
Jusqu’à maintenant je n’avais pas d’équipe. Je produisais toute seule. Et là pour la première fois j’ai une équipe avec moi. J’ai Sony qui est avec moi...
Alice et Moi
J’ai trouvé un point quasi commun à toutes tes chansons. La plupart d’entre elles durent moins de trois minutes. C’est assez drôle non ?
(Rires) C’est vrai qu’une bonne chanson pop dure environ 3:30 à peu près. Même si certaines chansons incroyables vont durer beaucoup plus, ou beaucoup moins… Je ne fais pas forcément exprès. J’ai toujours des chansons un peu plus longues. Une bonne chanson, quand tu as ton couplet, ton refrain et la mélodie, j’aime bien quand tu arrives à la fin et que tu en as encore envie de l’écouter.
En clair tu nous obliges à faire ‘replay’ à la fin de ta chanson ?
Faites du stream ! (Rires) Non non, blague à part, j’adore réécouter les chansons. Quand une chanson me plaît, je peux la réécouter 50 fois, voire plus, jusqu’à ce que je n’en puisse plus. Ça y est, je l’ai consommé, je peux en écouter d’autres, quitte à y revenir plus tard. Pour moi une chanson c’est un bonbon et je n’ai pas envie d’écœurer les gens en l’a faisant durer trop longtemps. J’ai envie de leur donner pile le truc qui fait que tu l’aimes et que tu as envie de la réécouter.
Tu cumules des millions d’écoutes sur les plateformes de streaming. Qu’est-ce qui te manque aujourd’hui pour te faire connaître auprès du grand public ?
Si ça marche, c’est un album. Et deuxième chose, c’est que jusqu’à maintenant je n’avais pas d’équipe, comme je te disais. Je produisais toute seule. Pour produire, je demandais de l’aide à la SACEM, je participais à des concours… c’était du bricolage. Et là pour la première fois j’ai une équipe avec moi. J’ai Sony qui est avec moi. Ce n’est qu’une licence donc je garde quand même ma société où je suis productrice.
C’est rassurant d’avoir une équipe autour de soi ?
Ah oui ! J’espère que cela pourra m’aider et peut-être me donner un peu plus de force. C’est vrai qu’avant je me sentais peut-être un peu seule… Surtout que je voyais plein d’artistes de talents, que j’admirais énormément, et qui arrivaient à douze avec toute une équipe alors que moi j’étais toute seule… Je me demandais comment est-ce qu’un jour je réussirai à être vu et écouté (Rires). C’est vrai qu’aujourd’hui je suis davantage accompagnée, donc ça, c’est un premier pas et on verra ce que ça donne !
Pour terminer, il y a un artiste que tu as découvert récemment que tu souhaites partager avec notre communauté ?
Je suis récemment tombé sur “La vie” d’Ichon qu’il a fait pour Colors et j’ai adoré. Je connaissais Ichon de loin car j’avais vu un clip qu’une de mes amis avait fait, mais je ne le connaissais pas tant que ça. Et j’ai adoré cette chanson car elle est hyper positive ! Cela me fait vraiment redécouvrir sa musique. Je pense qu’on est dans une période tellement compliquée que j’avais vraiment besoin d’une chanson comme celle-là : qui parle de la vie !