Interview avec Xavier Decanter, alias Tom Snare & Sandy Ground Factory !

A l’occasion de la sortie de ses singles « Let’s Go Twerking » et « Let You Go 2k15 » entre autres, le producteur français Tom Snare, également connu sous son vrai nom de Xaver Decanter, a souhaité partager quelques minutes de son temps pour #Aficia. C’est avec grand plaisir que nous proposons de lire notre Interview !

Souvenez-vous, « Move Ya Body » a été l’un des tubes de l’été 2009 en France, et c’était lui ! Souvenez-vous également de « Philosophy » ou « My homeword », c’était également lui, mais sous un autre nom. De multiples facettes, beaucoup de tubes à son actif, Xavier Decanter que l’on appelle aussi très souvent Tom Snare a une carrière très riche. C’est d’ailleurs sur son passé que nous avons souhaité l’interroger au cours de cette interview. Vous découvrirez également ses projets passés mais aussi futur, et comment il sent le probable succès de ces prochaines semaines avec ses deux nouveaux singles. Focus donc sur une carrière déjà bien rempli mais qui n’est pas prête de s’estomper.

L’interview

Bonjour Xavier Decanter, première question avant tout, déjà, comment vas-tu ?

Xavier Decanter : Et bien je vais bien même très bien, toujours occupé entre le studio, la radio (contact Story) et les tournages.

Peux-tu en quelques mots te présenter à nos lecteurs ?

Tom Snare - DRXavier Decanter : Je m’appelle Xavier Decanter plus connu sous le nom TOM SNARE, je suis originaire du nord de la France, je suis producteur, compositeur et réalisateur. Je produis pour la télévision, le cinéma, et aussi  pour différents artistes (Arielles Domsbale, Clara Morgane, Ocean Drive, Mokobé, Melissa Nkonda,).

Je suis également DJ, tous les dimanches soirs de 23h à minuit, « Contact Story » comme son nom l’indique je mixe  tous les tubes des années 90 et 2000 mais avec des mash up, des remixes que je produis, c’est un vrai boulot de production et de mix mais le résultat est au rendez-vous et c’est vraiment un plaisir.

Voilà une dizaine d’années que tu figures dans le paysage musical français. Peux-tu nous rappeler le premier titre que tu as composé et qui est sorti, en 1997 c’est ça ?

Xavier Decanter : En fait, j’ai commencé en 1991 aux coté de Bruno Sanchioni (Age of love, Dr Phibes, Emmanuel TOP) un des pionniers de la new beat et trance. J’ai envoyé une cassette dans un studio, il a écouté et nous avons partagé 6 mois de notre vie en studio. Très belle expérience, c’est vraiment quelqu’un qui a compté pour moi car non seulement, c’est un véritable artiste, bourré de talent, mais  il m’a donné ma chance. En parallèle, j’étais animateur radio sur M40 puis Fun Radio de 94 à 98 pour Party Fun. Lors de cette expérience radio, j’ai rencontré d’autres artistes comme Fred Rister, qui m’a demandé de le rejoindre chez discosmash France, où le projet  2Flying stones a été créé et que j’ai poursuivi par la suite avec les lives qui ont été un carton à l’époque de la dream music( analog signal, Kalypsia etc…) de bons et mauvais souvenirs. Puis lors cette tournée, plus qu’éprouvante, je passais dans les clubs toujours après le carton du moment « Boris, soirée disco » qui était du nord et qui était animateur sur radio Galaxie, il m’a présenté à ses producteurs de l’époque et j’ai rejoint l’équipe de chez now discs en 1996, puis les tubes ont défilé, pour n’en citer que quelqu’ uns, Boris, phénoménal club « il est vraiment phénoménal »,  Dj xam « t’ez zinzin » « ta mère elle va jumper », « on est les champions » Timestrecher « yoyo », Jamalak « papa chico », Shamanka « Magic of the moon », les remixes de Spaceforg, Tarkan, et j’en oublie, bref 6 ans de folies et de n°1.

Depuis, tu t’es lancé dans une carrière en solo qui a fonctionné. On se rappelle bien entendu de « Philosophy » en 2006. Comment est né ce titre et d’après toi, qu’est-ce que le public a aimé dans ce morceau ?

Xavier Decanter : J’ai quitté les studios now discs en 2000 et le succès de DJ XAM et Boris étaient devenus tellement populaire que j’ai cherché un nouveau nom d’artiste et j’ai trouvé Tom Snare, les musiciens comprendront la signification du mot Snare (rires ).

Le premier d’une longue série a été « Waterfalls » en 2003 signé chez Babaorum, le label  d’US import Lille, puis est arrivé « Philosophy » en 2005, le titre a mis un an avant de fonctionner par contre la suite a été fulgurante dans le monde entier. Je suis toujours surpris encore aujourd’hui que ce titre ait marqué toute une génération, je ne peux pas expliquer  le pour quoi , je me souviens que je suis rentré en studio le 12 juillet 2005 à 23 h, j’en suis sorti à 4 h du matin, tout ce que je peux dire c’est  que je l’ai composé pour une personne que j’aime particulièrement. Peut-être que le public l’a capté ? Qui sait.lol

Gros carton dans les clubs, « Philosophy » a ensuite laissé place à d’autres tubes comme « Manureva » ou « Other city ». Comment vit-on cette montée d’adrénaline ?

Xavier Decanter : A vrai dire, je n’étais pas conscient du succès car je passais ma vie en studio, je travaillais pour Endemol, je produisait beaucoup de générique pour la télévision (1ere compagnie, Je suis une célébrité sortez moi de là, La roue de la fortune, Cauet retourne la tv, paparanews, Hit forme,etc..), je n’étais pas toujours sur le terrain, donc je ne me rendais pas compte de l’ampleur qu’avait pris l’album dans les charts.

D’autre part, c’était le tout début des réseaux sociaux, donc j’avais les retours que l’on voulait bien me donner, jusqu’au jour où je suis sorti de ma grotte et j’ai pris conscience du succès. Là, les ennuis ont commencé. J’ai repris le contrôle du projet car je l’avais laissé dans de mauvaises mains, comme ça arrive souvent avec ce genre de personne. Et je me suis dévoilé physiquement en 2010 pour « Other city ». Tout a été beaucoup plus simple et tout est rentré dans l’ordre depuis, Tom Snare c’est bien moi ( Rires ).

Depuis le début de ta carrière, tu as souhaité prendre plusieurs noms de scènes, à l’instar de Tom Snare, Art Meson. Peux-tu nous expliquer ces choix ?

Xavier Decanter : C’est très simple, j’ai présenté le titre « manuréva » en 2007 à ma maison de disque de l’époque mais ils n’y ont pas cru. J’étais persuadé que j’avais un tube,  je ne pouvais pas contractuellement l’appelé Tom Snare, alors j’ai cherché encore un pseudo en faisant une anagramme et j’ai trouvé ART MESON, et boom Succès en frontal avec Tom Snare, mais Art Meson a la particularité d’être un quota français car j’étais le premier à produire de la dance en français, et cela a énormément plus aux radios. Les succès se sont enchaînés avec « don’t talk » « Tomtonik » etc… puis la concurrence a pris le relais.

Le fait de choisir différents noms de scènes m’a souvent été imposé par le choix des maisons de disques alors je m’adapte.

Ta carrière a également été chamboulé pour de nombreuses collaborations, plus moins inattendus. Peux-tu par exemple nous parler de celles avec Alex Ferrari, l’auteur de « Bara Bara » (2012) et celle avec Katy Isterika, une artiste exceptionnelle ?

Xavier Decanter : J’ai rencontré Katy Isterika en 2010 via un ami commun, « Other city » a été un gros succès dans les pays de l’est. C’est lors de ma venue en Ukraine que tout a commencé. Je l’ai vu lors d’un set, puis à un moment elle a sorti son violon, pour jouer le thème d’un de mes titres. Choc !! Je n’avais pas encore vu ça, ni entendu ce genre de chose. Il fallait que je lui produise un morceau.  Elle est arrivée un an après avec « Electric violin » je me souviens encore du buzz lorsque le titre est rentré en radio. J’ai cramé une batterie de téléphone à force de le recharger tellement j’avais des appels pour savoir d’où ce titre arrivait, personne n’avait encore vu Katy, qui en plus sur scène est une artiste exceptionnelle. En 4 ans, nous avons fait le tour du monde, elle a fait un nombre incroyable de dates et de clubs et elle continue encore aujourd’hui.

Avec Alex, c’est la rencontre avec ma maison de disque Play on, ils l’ont signé avec « bara bara », puis ils ont cherché des titres pour produire l’album, alors ils m’ont demandé de proposer des tracks et boom ça a marché. Quel succès ! Et belle expérience, le brésil est un beau pays.

Après quelque temps sans trop de nouvelles, tu reviens en force en 2015 avec deux projets totalement différents, l’un avec Mico C sur le titre « Let you go », et l’autre avec « Let’s Go Twerking » avec un nouveau pseudo : Sandy Ground Factory. Une envie de frapper doublement ?

Xavier Decanter : En toute honnêteté, c’est le plus grand des hasards, mais je ne vais pas m’en plaindre. Le titre « let you go 2k15 » est un projet « caché » sous le nom TSM, qui n’est en fait que l’abréviation de TOM SNARE & MICO, je l’ai posté sur mon mur en janvier et Contact FM a rentré le titre puis Fun, et je crois que l’on tient un Hit au vu des retours radios et club, à cet instant ou je vous réponds, nous ne sommes qu’au tout début de l’histoire car nous allons tourner le clip dans les prochains jours, c’est très prometteur également pour l’international.

Quant à Sandy Ground Factory, c’est un concept que j’ai créé en 2009,  le premier single « Move ya body » a d’ailleurs été un Hit club et radio pendant l’été 2009. J’ai toujours aimé les sonorités africaines, antillaises, jamaïcaines comme le reggae, le kuduru, le moombathon. Je m’étais risqué d’ailleurs à mélanger les deux sonorités pour Tom Snare feat Nicco « straight dancing » mais encore une fois le public ne m’attendait pas sur ce terrain complètement différent de « philosophy »  alors j’ai décidé de me créer une marque « soleil » sans problème d’image.

Le succès rapide de « let’s go tweking »  revient aux travails du label Space Party, de Cocto et de son équipe, Fun Radio a starté ce titre car ils y croient. « Let’s go twerking » sera à mon avis l’un des tubes de l’été et le clip fera la différence j’en suis sûr !! Presque toutes les radios le jouent, 17 eme des clubs en 2 semaines et le titre s’exporte déjà à l’étranger. C’est un Futur TUBE !

Deux morceaux en tout cas très efficaces qui cartonnent dans les clubs et dans les classements Yacast et Futur Hit Shazam. Un soulagement ?

Xavier Decanter : Bizarrement, je suis toujours surpris par le succès, c’est ma façon de me protéger sans doute,

Je produis beaucoup de titres et on ne sait jamais celui qui va prendre ni quand, ni comment, alors quand tout d’un coup ça se passe comme ça, c’est génial. Mais le meilleur moyen de ne pas être déçu, c’est de ne s’attendre à rien et d’avancer au jour le jour lol . C’est mon conseil du jour.

Comment définis-tu le style de tes morceaux qui viennent de paraître et qui paraitront en 2015 ?

Xavier Decanter : En France, la tendance va être deep house, le public a besoin de chanter dans sa voiture, salle de bain, et pour cela, il faut une mélodie, et la deep, c’est de la dance chantée, en plus ce style cartonne à l’inter, on quitte au fur et à mesure l’EDM, je fais de la dance « Mélodique » ou de la « mélodance »

Et les musiques dites « soleils » seront toujours dans le paysage musical français car elles sont positives et les gens ont besoins de ça au vu de la conjoncture. C’est pour ça, que Sandy Ground Factory avec « Let’s go twerking » reçoit un très bon accueil car on apporte une musique gaie et entraînante, puis le twerk, on peut tous s’y mettre de 7 à 77 ans ! (Rires)

Autrement, de quel(s) artiste(s), producteur(s) ou DJ(s) te sens-tu le plus en lien artistiquement en ce moment ?

Tom Snare & Mico C - Let You Go 2k15Xavier Decanter : J’aime vraiment beaucoup Calvin Harris, car je le suis depuis le début de sa carrière, avec entre autre « i’m not alone » et le fabuleux remix de deadmau 5, c’est la même période que philosophy, on était sur le même label aux états unis, Ultra records.

Hardwell  également, Kaskade, on retrouve ce style dans « let you go 2k15 ». Toute ma culture musicale.

Les DJs qui cartonnent tels que Calvin Harris ou David Guetta avec leurs propres albums, tu en penses quoi ?

Xavier Decanter : Que c’est normal, c’est bien, et les mecs sont des bosseurs. C’est plus que mérité. (ils sont bien entourés aussi)

Enfin, quels sont tes projets pour cette nouvelle année 2015 ? Un premier album peut-être ?

Xavier Decanter : Il y a beaucoup de choses qui se mettent en place en ce moment. J’ai plein de titres et d’idées dans mon tiroir, on va faire en sorte de produire les meilleurs et de faire de la qualité. C’est pour cela que je prends mon temps car il est important de prendre du recul sur son travail.

Produire pour produire aujourd’hui ne sert à rien.

Pour Tom Snare, je suis sur un album compilation, sortie de prévue pour mai avec une tournée qui va suivre pendant tout l’été 2015.

Une tournée en Europe est prévue avec Sandy ground Factory, et le nouveau single est déjà prêt.

Puis continuer à produire Contact Story, donc de belles journées de studio en perspective…

Toujours plus…

S’il vous semble connaître davantage Xavier Decanter, rassurez-vous, encore beaucoup de mystères reste entier à son sujet, comme par exemple la connaissance de ses passions, les DJs actuels qu’il suit et dont il aimerait beaucoup avoir le même parcours ou encore quel est ton insulte favorite. Beaucoup de petits détails mais qui valent beaucoup qui dressent le Portrait Chinois de Xavier Decanter, et c’est à découvrir tout de suite !

Le Portrait Chinois de Xavier Decanter

Si tu avais la possibilité de te réincarner en une personnalité ?

Xavier Decanter : Serge Gainsbourg

#Aficia t’offre la plus grande salle de concert au Monde, tu choisis ?

Xavier Decanter : Le royal Albert Hall, classe, Anglais, j’adore

Toujours très généreux, on t’emmène avec nous en voyage. Mais, très lâchement, nous t’abandonnons sur une île déserte… Tu as toutefois le droit d’emporter avec toi un album, mais un seul… Lequel ?

Xavier Decanter : L’album qui a marqué mon enfance et qui a fait que j’ai voulu faire ce métier, c’est Art of Noise – « Who’s afraid by the art of noise » sorti en 1983, Révélation par le travail de Trevor Horn que j’ai suivi depuis.

Un livre que tu emporterait partout avec toi…

Xavier Decanter : Fred Vargas « Pars vite et reviens tard »

Si tu devais monter un projet à deux demain, avec quel(s) artiste(s) souhaites-tu collaborer ?

Xavier Decanter : deadmau 5

Pour mixer une soirée,  Bercy ou la plus grande discothèque de la planète ?

Xavier Decanter : J’ai déjà eu la chance de faire Bercy avec La plus grande discothèque du monde et une danceflloor, donc je choisirai la plus grande discothèque de la planète.

Un DJ dont la carrière a, ou explose actuellement et dont tu aimerais suivre le parcours ?

Xavier Decanter : Calvin Harris

Ton insulte préférée ?

Xavier Decanter : NAZE BEEN

Le plus beau des mots d’amour ou la plus belle des phrases d’amour ?

Xavier Decanter : J’ai confiance en toi

 Un film à voir absolument avant de mourir ?

Xavier Decanter : Bienvenue chez les cht’i lol non je plaisante, euh ! Midnight express, pour le film et la musique

 Si tu devais conseiller à tes fans un endroit à visiter sur Terre…

Xavier Decanter : En France, le pays basque et à l’étranger The tunnel of love en Ukraine (mystique)

Et c’est déjà la fin de notre interview… Mais la tradition chez #Aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. C’est donc à toi, tu as carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, à ton public…

Xavier Decanter : Juste MERCI