Killason - © Jonathan Steuer
Killason - © Jonathan Steuer

KillAson en interview : “Je suis amoureux de l’art et veux le découvrir sous toutes ses formes”

À l’occasion de la sortie de son mixtape Wolf Tape, aficia a tenu à s’entretenir avec KillAson, ce rappeur au flow inégalable ! C’est à lire sur aficia.

À la fois rappeur, beatmaker et danseur, KillAson ne cesse de surprendre par ses ressources artistiques et sa curiosité envers ces diverses formes. Une volonté qui s’accompagne d’une passion brûlante qu’il met en exergue dans sa mixtape Wolf Tape sorti le 29 janvier dernier.

Entre ses influences, sa passion pour l’art et sa définition de sa musique : rencontre avec un Artiste complet !

KillAson : l’interview…

Pour les personnes qui ne te connaîtrait pas, pourrais-tu te présenter ? 

Je suis KillASon, rappeur, slasheur. J’ai 25 ans et je recherche les sensations fortes.

Quel a été l’élément déclencheur de faire de la musique ton métier ?

L’art est trop essentiel dans ma vie pour que je le considère comme mon métier. Il y a un côté structurant dans ce terme de ‘métier’ que je n’associe pas à l’art tel que je l’entends. C’est-à-dire spontané et brut. Dès que je pense travail, business, stratégie… je perds une aile, bien que je pratique ce ‘métier’ avec plaisir. Les artistes sont bien paradoxaux. Pour répondre au mieux à la question, je dirai que c’est quand mes parents m’ont emmené voir mon premier spectacle de danse au TCD à Paris.

En plus d’être un rappeur, tu es aussi danseur, compositeur, beatmaker… Tu touches à tous les aspects de la création. Est-ce important pour toi d’avoir un contrôle sur tous les plans de ton art ? 

En fait je pensais que c’était parce que je voulais tout contrôler mais non. Je suis tout simplement curieux et passionné d’art en général. Je suis amoureux de l’art et veux le découvrir sous toutes ses formes. En ce moment je monte pas mal de vidéo, j’ai envie de me mettre à la 3D. J’aimerai beaucoup peindre.

Pourquoi avoir choisi de rapper en anglais ? Est-ce la langue qui t’inspire le plus, qui propose une certaine liberté ? 

Ça m’a toujours semblé évident, j’ai été bercé par des artistes anglophones grâce à mes parents. Je ne me suis pas posé davantage de questions.

Il y a t-il une volonté de se faire connaître à l’international ? 

Oui j’ai mes ambitions et celles-ci se portent en France et aussi à l’international. 

C’est la figure du loup, en tant qu’animal spirituel, qui me guide dans mon travail intérieur.

KillAson

De manière générale, quelles sont tes influences musicales ? 

Il y a du Kendrick Lamar, Drake, Earth Wind and Fire, Lil Wayne, Police, Gorillaz et beaucoup d’autres artistes plus ou moins connus que l’on m’a fait découvrir et qui m’inspirent. 

Comment tu décrirais ton univers ? 

Je dirai que c’est une atmosphère musicale trap à la fois froide et ardente. Visuellement j’emprunte pas mal de références au cinéma et à la mode. Mon univers a beaucoup évolué. Ça a longtemps été très coloré. Mais je me sens mieux dans les couleurs neutres et sombres. J’aime bien le dark finalement.

Que cherches-tu à véhiculer comme message à travers ton dernier album Wolf Tape

Je plonge dans une introspection où se mêlent identités, passions, excès et transes. WOLF TAPE c’est le besoin de créer pour créer. Ressentir la pulsion brute qui nous pousse à produire une œuvre. Et c’est la figure du loup, en tant qu’animal spirituel, qui me guide dans mon travail intérieur.

Dans quel état d’esprit l’as-tu conçu ? 

J’étais dans une atmosphère nocturne. Niveau création c’était ultra spontané. J’ai pas mal écrit pendant le confinement. J’étais partagé entre mes mésaventures des mois précédents l’épidémie et le renouveau que j’entamais avec mon travail sur moi-même. 

Niveau prod (MLM est mon alter ego) je voulais des mélodies planantes avec des beats tourbillonnants.

De quel titre es-tu le plus fier ? Pourquoi ? 

BASS” car c’est un réel fruit d’une collaboration entre 2 formes d’art bien distinctes et amoureuses : la musique et la mode. La rencontre avec les designers de Basscoutur, leurs mots clés tirés de leur collection AW20, la composition, les paroles : tout s’est fait extrêmement naturellement. C’était jouissif. Aujourd’hui je suis très fier de ce track et c’est rare car je déteste écouter ma musique. 

Comme aficia est précurseur de nouveaux talents, as-tu une artiste à nous faire découvrir ?

Beaucoup de talents ! Melokow, INVIEBOY en France qui arrivent incessamment sous peu. À l’international, il y a Eli Sostre que l’on m’a fait découvrir récemment. Good vibe, je kiffe les prods.