Après quelques années de silence, Patxi Garat vient de publier son nouvel album En basque. À cette occasion, aficia est allé à la rencontre de l’artiste.
Près de 20 ans après l’avoir découvert dans “Star Academy”, Patxi Garat a bien grandi… Auteur, compositeur et interprète originaire de Saint Jean de Luz, il a beaucoup travaillé pour les autres avant de se concentrer sur lui-même.
Mais ce temps est presque dévolu puisqu’il vient de publier son nouvel album En basque, où il reprend des classiques de la chanson (comme Jacques Brel, Benjamin Biolay, Angèle, Alain Souchon…) mais dans sa langue natale. Vous allez voir, c’est surprenant !
À cette occasion, nous avons rencontrer Patxi Garat pour qu’il nous parle des dessous de son album et de la suite des événements…
Patxi Garat : l’interview…
Bonjour Patxi. Pour commencer, je suis curieux de savoir ce que tu as fait pendant ces longues années de quasi silence ?
J’ai beaucoup écrit pour les autres pendant ces longues années, surtout entre 2012 et aujourd’hui, notamment pour Louane. J’ai fait beaucoup de théâtre aussi aux côtés de Pierre Palmade. On a joué beaucoup de pièces. On s’est retrouvé à écrire des scènes, et tout ça a pris du temps. Et puis j’ai préparé aussi mon prochain album qui va sortir l’année prochaine aussi. Donc ça se résume à l’écriture et à jouer sur scène.
Quand tu parles de nouvel album, tu travailles d’ores et déjà sur un album de composition ?
Oui, c’est un album qui s’appelle Biarritz et qui sortira en 2022. C’est un peu le prolongement de En Basque, évidemment, car il parle du Pays Basque. Ce sera un album en français.
Nous allons parler de ton nouvel album En basque. Comment s’est fait le choix de reprendre tel ou tel artiste ?
Le choix est relativement naturel, en fonction de ce que j’aime, de ce que j’écoute, de ce que je chante depuis enfant, aussi bien les plus anciennes comme Jacques Brel ou Christophe que les plus récentes avec Benjmain Biolay ou Clara Luciani que j’écoute et qui me plaisent.
Quels objectifs t’étais-tu fixé en faisant le choix de faire des reprises ?
Le premier objectif est déjà de refaire la réadaptation en basque, en écrivant le texte, en retrouvant la poésie et la musicalité des chansons initiales. La difficulté est là, mais en même temps c’est comme un jeu de pouvoir travailler sur les textes. Et après, c’est d’être à la hauteur de la chanson, car ce ne sont que des classiques. Il faut réussir à leur rendre hommage à ces chansons.
Est-ce qu’il y a une des chansons que tu as repris dont tu ne le lasses pas d’écouter ?
J’aime beaucoup “La grenade” de Clara Luciani.
Je vais te faire une confidence : c’est sans doute la chanson que j’ai eu le plus de mal à reconnaître…
Oui, c’est peut-être celle que l’on reconnaît le moins en effet si on l’écoute à l’aveugle. J’aime bien cette version car on est loin, très loin de la version d’origine qui est plutôt disco et dansante. Et là, ma version est plus piano, plus posée. Et je trouve que ça met en valeur la langue basque, mais aussi la qualité de la mélodie de la chanson de Clara Luciani.
Réécrire et réinterpréter des chansons demandent des autorisations. Les as-tu toutes eues ?
Non 😀. Oui, évidemment ! J’ai envoyé à tous les éditeurs, auteurs compositeurs, ayants droits une demande pour adapter la chanson en basque. Je leur ai envoyé un guitare voix, ou un piano voix le cas échéant, et voilà. J’ai eu des réponses enthousiastes, sympathiques et bienveillantes. Cela m’a encouragé à avancer dans ce projet. Tout s’est fait assez vite entre le moment où j’ai eu l’idée de faire ce projet et le moment d’enregistrer. Il y a même pas eu un an !
Ces auteurs ont-ils eu la chance d’écouter la version finale des chansons ?
Oui, notamment Louane qui m’a envoyé un beau message en me disant qu’elle était très émue, très touchée, et où elle me dit que c’est la plus belle version qu’elle ait pu entendre. Elle l’a même repostée sur Instagram donc ça m’a vraiment touché !
Quel est votre lien entre elle et toi ?
Pour lui avoir écrit des chansons, il a quand même fallu la côtoyer. On se connaît depuis 2013, 2014 , donc ça fait quelques années. Je suis très heureux qu’elle ait aimé ma version.
Si tu avais un argument à donner aux gens pour écouter ton album ?
Qu’il faut fermer les yeux, se laisser porter par ces chansons que l’on connaît par cœur, se souvenir des paroles, du sens que les chansons d’origine ont, tout en se laissant porter par la voix et la mélodie basque. C’est une invitation au voyage. Et par ces temps un peu tourmentés, cela permet de s’évader.
Sur aficia, on est précurseur des nouveaux talents. En as-tu découvert un récemment dont tu aimerais nous parler ?
Oui, il s’appelle UssaR. La chanson s’appelle « 6 milliards ». C’est d’une beauté à couper le souffle, c’est un piano voix avec un texte incroyable, je le recommande, avec une voix de velours absolument envoutante.
Découvrez En Basque de Patxi :