Verdée : faut-il écouter ‘Dans nos pas’, son premier album ?

Verdée offre aujourd’hui au public son premier album Dans nos pas. Faut-il écouter ce premier effort ? Réponse avec aficia.

Il y a des découvertes qui méritent parfois une oreille attentive. C’est le cas avec Verdée qui offre un premier opus fait de 11 titres qui pourraient parfois dérouter. Car chez cette artiste il y a comme un intention de spontanéité qui surprend, un goût des sons parfois étrange.

Sa musique, Verdée aime à la décrire comme de la chanson électro-organique. Et c’est exactement ça qui s’offre à l’auditeur. Une voix qui se noie parfois dans une orchestration lourde, rétro aussi. Des claviers lourds qui matraquent parfois le propos.

Comme un coeur qui bat

L’opus semble communier avec Verdée comme elle aime communier avec la nature. Elle distille dans Dans nos pas des enregistrements du vent, d’un ruisseau qui coule, de l’écorce des arbres. Le tout s’emporte dans une rythmique qui tire souvent l’effet d’urgence à son paroxysme.

Si on doit prendre frontalement des titres parfois compliqués à apprécier à la première écoute comme avec “Le cœur et la sève”, Verdée arrive aussi à se faire plus douce, toujours portée par une rythmique hypnotique, comme avec “”Petite machine” qui laisse un peu plus de place aux mots et à la poésie.

Entre douceur et productions parfois trop lourdes, voir même indigestes, Verdée tise un univers qui, finalement, ne ressemble qu’à elle. C’est sans doute là la plus belle force de l’album : sortir du lot, ne ressembler à rien. On se laisse alors porter par le chant des oiseaux, par cette vitalité contagieuse et on excuse facilement les maladresses d’un premier opus.

Découvrez Dans nos pas,
le premier album de Verdée :

Verdée - Dans nos pas
Verdict

Verdée livre un premier album hybride, c’est un peu comme si Björk avait offert un peu de son essence créatrice à cette artiste. Il faut aborder Dans nos pas comme une découverte et une aventure musicale qui nous emporte sur un chemin rarement emprunté.

Une fois oublié les productions trop lourdes à notre goût, noyant trop de choses dans un espace condensé, on se laisse alors capté par la folie créatrice qui oscille entre mélancolie, rêve, nature explosive et instants incandescents.

2.5
Note de la rédac'