VSO nique le rap conscient avec ‘Kintsugi’. Et c’est captivant !

Et hop, un nouvel EP pour VSO, OVNI de la scène urbaine française. Alors, faut-il écouter ce nouveau cru ? Réponse avec aficia.

Souvenez-vous : l’année dernière il y avait VSO qui débarquait sur nos ondes avec l’EP Southcoaster sur lequel Maxenss était l’invité d’honneur. Une première mise en lumière pour une formation qui existe depuis 2014.

VSO c’est le sud, l’alliance de trois amis de Nîmes qui propose une version du rap novateur. Pas de limites, pas de codes. Pas de frontières, pour laisser place à la création, l’alliance des genres. VSO c’est un peu un vaisseau OVNI de la scène urbaine française, un vent de fraîcheur qui navigue entre banalités, émotions et introspections.

Généreux et gourmand

Si VSO dégaine un nouvel EP avec Kintsugi (disponible le vendredi 29 juin) il fait surtout preuve de générosité. En effet, si nous avons l’habitude d’EPs qui se composent de trois, quatre, voir cinq titres, c’est ici pas moins de neuf productions inédites que nous offre le trio.

C’est également gourmand dans sa forme. Car si VSO est mis dans la case du rap, c’est pourtant un voyage musical qui offre beaucoup plus qu’un simple rap. Les codes urbains sont bien présents, mais les lignes sont parfois floues entre les genres et ce n’est pas pour nous déplaire.

VSO - © Koria
VSO – © Koria

‘Nique le rap conscient, vive l’entertainment’

Kintsugi s’ouvre avec « Wheelin », une claque dans la forme et dans le fond avec un flow impressionnant. Une ouverture qui devrait donc nous offrir un format prometteur et il suffit de passer ensuite à « Béton brûlant » avec Nemir pour se rendre compte que VSO n’offre pas une ligne insipide musicalement, mais qu’il ose. Il casse le rythme, invite les trompettes et se fait même langoureux.

Découvrez « Toréador », le nouveau clip de VSO : 

On passe alors au clin d’œil au sud avec « Toréador » qui se fait dansant avec des percussions qui respirent le soleil. C’est juste avant de se faire happer par l’insomnie qui semble brûler les nuits de VSO avec « Nicotines Blues ». Un titre qui se laisse manger par les démons de la nuit, ceux qui nous empêche de trouver le sommeil et nous poussent à réfléchir sur la vie.

VSO - © Koria
VSO – © Koria

Hypnotique…

Déjà quatre pistes qui s’alignent et un constat. VSO se fait hypnotique par son flow, audacieux par son propos et talentueux par la mise en relief de productions qui ne ressemblent à rien, sauf peut-être à du VSO.

Et le clou s’enfonce un peu plus avec « 2 fois + » qui laisse place à « Iceberg ». Un nom glacial pour une piste brûlante qui s’offre des sonorités electro avec un beat entêtant. Après « Kintsugi » et « Faena » le format se ferme avec « Où on va » et sa guitare acoustique qui invite la beauté espagnole de La Yegros. Un point final délicieux.

Découvrez Kintsugi, le nouvel EP de VSO :

VSO - Kintsugi
Verdict

Après Southcoaster nous avions hâte de connaître l’évolution de VSO. Et Kintsugi confirme la donne. Le trio a dans ses mains les cartes pour marquer d’une très belle manière la scène musicale française. Il a cette force et cette dualité de pouvoir plaire aux adeptes de la musique urbaine… mais pas seulement !

Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter « Où on va » qui pourrait séduire les allergiques au rap. Quant au reste, VSO propose un univers original à la construction qui lui permet d’être unique sans pour autant se perdre. C’est cohérent sans être linéaire ni ennuyeux. C’est technique et accessible. Reste maintenant à se montrer patient avant de découvrir le premier album de la formation qu’il annonce pour l’année prochaine.

3.5
Note de la rédac'