Arcadian en interview : « Nous avons créé notre premier album en trois mois »

À l’occasion de la sortie de son premier EP « Folie arcadienne » et d’un album qui verra bientôt le jour, aficia est parti à la rencontre d’Arcadian. Découvrez son interview.

Arcadian, c’est l’histoire de trois jeunes garçons, Jérôme, Florentin et Yoann âgés en moyenne de 23 ans. Anciens colocataires, ils forment un groupe de musique, faisant quelques scènes, se produisant dans les bars et les restaurants, jusqu’au jour où arrive « The Voice ». Par pur hasard, le trio participe aux auditions à l’aveugle du télé-crochet et la suite nous la connaissons. Le groupe se hisse jusqu’en demi-finale. Depuis, le trio masculin a enregistré un EP qui est dans les bacs depuis juillet.

Composé de cinq titres, c’est un avant-goût de l’album qui devrait sortir fin septembre. aficia profite qu’Arcadian soit en tournée estivale pour l’interroger sur son état d’esprit et sur son album. Une rencontre, pleine de rires et de révélations…

L’interview d’Arcadian

En quelques mots, comment vous définissez-vous ?

Arcadian - © Valentin MalfroyNous sommes une bande de galériens, une bande de potes, on rigole, on s’amuse. Nous étions des colocataires, aujourd’hui nous sommes comme des frères, très unis. On veut partager un maximum avec le public. Pour le moment, ça se passe très bien.

Avec un peu de recul, comment analysez-vous votre parcours dans « The Voice » ?

Très bon. On s’est toujours dit qu’on avancerait petit à petit sans se dire qu’on irait aussi loin en fait. On a participé au télé-crochet par hasard et au final, ça a vraiment bien fonctionné pour nous. Avec Mika, on a beaucoup appris, tant humainement que professionnellement. C’est un artiste vraiment génial. Donc avec du recul oui, aujourd’hui on a un tourneur, un EP qui est sorti… Ce n’est que du bonheur.

Avez-vous visionné toutes vos prestations pour faire une sorte d’autocritique ?

(Rires) Non, on a surtout passé trois heures sur nos réseaux sociaux afin de répondre un maximum aux gens qui nous posaient des questions, nous encourageaient etc… Le téléphone n’a pas arrêté de vibrer durant cette période, et c’est le cas encore aujourd’hui ! (Rires) Plus sérieusement, non pas vraiment, on s’est posé chaque semaine devant nos prestations, à l‘appartement, entre potes lors de soirées oui. Ça s’est fait au jour le jour si tu veux. On s’est auto-critiqué et c’était vraiment sympa d’analyser notre prestation pour faire mieux la fois d’après.

Est-ce que l’émission vous a encore plus soudés ?

(Les trois ensemble) Oui, évidemment ! En fait, ce sont des événements qui nous ont encore plus rapprochés. Ça a été le cas lorsque nous répétions en apprenant à ne pas se regarder sur « Say Something » de A Great Big World et Christina Aguilera. Mika nous a appris à être plus fort à trois, à transmettre des émotions. On a vraiment appris à faire de la musique et c’est ce qui a fait ce qu’est devenu Arcadian, en fait. La musique est vraiment devenue notre métier, donc forcément, ça nous soude encore plus.

Bon, on t’avoue que des fois ça chauffe aussi ! Et c’est normal ! Mais quelques minutes après on se fait de gros câlins et on est reparti ! (Rires).

Pour finir sur « The Voice », avez-vous écouté les albums de Slimane et Claudio Capéo, deux candidats issus de la même saison que vous ?

Pour Claudio Capéo, on a simplement écouté le single « Un homme debout ». Quant à Slimane, oui, on l’a écouté. Il est dans notre sac même ! (Sourires). Il est vraiment bien. Slimane c’est quelqu’un avec qui on s’entendait vraiment bien à « The Voice », donc cela a été naturel de l’écouter et de le soutenir.

(Re)découvrez leur prestation de « Carmen » de Stromae : 

Vous avez sorti un premier single « Folie Arcadienne ». Quand vous chantez «  c’est une philosophie, oui c’est un état d’esprit ». Vous souhaitiez vraiment faire autoportrait en musique ?

C’est exactement ça en fait. L’objectif était vraiment de se présenter au public. Pour l’instant, les gens nous connaissent qu’avec « The Voice », donc qu’avec des reprises. Seulement, maintenant, ce qu’on veut montrer, c’est qu’il y a vraiment une empreinte Arcadian dans notre musique, avec nos propres chansons. On veut démontrer que l’on a notre propre style. Donc oui, on veut se présenter à travers ce premier single qui nous décrit tout simplement.

Un premier album est attendu à la rentrée. Le public doit-il s’attendre à un concentré de toutes les prestations livrées dans « The Voice » ?

L’album sortira à la fin du mois de septembre effectivement. Le public doit s’attendre à un mélange de sons pop, de chansons assez organiques, avec de nombreux instruments comme la guitare, la batterie et le piano que l’on a déjà pu montrer sur « The Voice ». Ce sera un album très accessible, en français. Après, il est vrai que les paroles s’adressent davantage à un public jeune, mais en même temps, pas forcément. On a co-écrit et co-composé l’ensemble des chansons. On peut déjà vous dire qu’on retrouvera sur cet album une seul reprise : c’est « Carmen » de Stromaë que l’on a fait sur « The Voice ». Nous sommes vraiment très fiers.

Tout ça en quelques mois finalement ?

Oui, en trois mois pour être précis ! (Rires) On a très peu dormi, on a les cernes sous les yeux, nous n’avons plus de voix, mais tout va bien.

Découvrez « Folie arcadienne », le premier single d’Arcadian :

Si vous deviez donner un avantage et un inconvénient de former un trio, ce serait ?

Le fait d’être complémentaires est à la fois un avantage et un inconvénient. Pourquoi ? Car le stress est divisé en trois et on se soutient un maximum lors nos accords de voix, nos harmonies etc… Après, le danger étant que s’il y a une quelconque erreur, comme un mauvais retour sur scène de la part de l’un d’entre nous, et bien il fait chuter tout le groupe car l’harmonie est fausse. Cet avantage peut rapidement devenir un défaut.

Nous sommes trois personnalités différentes, et pourtant, nous formons un groupe uni et c’est un très gros plus.

Vous êtes actuellement en tournée en France dans le cadre de festivals notamment et ce n’est pas forcément votre public qui vient à votre rencontre. Comment est le retour vis-à-vis de cela ?

Alors, c’est assez drôle car des fois, nous avons un public qui nous connaît par le biais de « The Voice », et d’autres personnes qui ne nous connaissent pas. Ils voient qu’il y a une véritable énergie qui est véhiculée. Du coup, ils sont pris au jeu. Notre rôle est vraiment de créer une sorte d’interactivité avec le public. On leur parle, on les fait lever, on essaye qu’il y ait un échange. On a vraiment de bon retours comme quoi il y a une bonne ambiance suite à notre passage, et quand on nous dit ça, on se dit que le pari est relevé.

Notre challenge est d’aller chercher le public, ce qui n’est pas forcément chose facile. À ce jour, on a toujours réussi. Ce sera peut-être pas aussi facile dans une salle de 5.000 personnes, mais disons que quand tu as déjà en ta possession une part du public qui te connaît et qui t’apprécie, c’est plus facile !

Quand vous ne chantez pas, qu’aimez-vous faire d’autre ? Êtes-vous des fêtards ou avez-vous d’autres passions ?

Disons que là, actuellement, à part de la musique, on ne fait rien d’autre. C’est quasi impossible. Nous n’avons plus le temps, même après un concert. Avant oui, nous faisions du tennis ensemble mais l’un d’entre nous n’était pas bon, il se prenait systématiquement une branlée (sans citer le nom du membre, ils regardent Florentin). (Rires). Aujourd’hui, on essaye d’apprécier les quelques moments que l’on peut avoir, comme des soirées ou des moments de détente.

Est-ce qu’être artiste laisse le temps pour vivre pleinement sa vie personnelle ?

Nous entrons dans un aspect privé et nous n’aimons pas trop nous étaler. De façon générale, oui, ça va, on n’est pas encore pris de court par un immense succès, on n’est pas trop médiatisé donc on apprécie vraiment toutes les bonnes choses qui touchent à la musique, sans se poser de questions à propos de nos loisirs personnels. On sait qu’on doit mettre de côté nos proches, nos amis pendant la durée de la tournée. Ce sont les règles. Mais on se balade encore dans Paris de temps en temps, on vit à peu près normalement on va dire. On n’est pas au même stade que Slimane par exemple, qui vit une vie à 100 à l’heure et qui n’a le temps pour rien. On l’a croisé récemment et c’est lui-même qui nous l’a dit…

Y a-t-il une question que l’on ne vous a jamais posée en interview et à laquelle vous souhaiteriez répondre ?

Quels instruments souhaiteriez-vous apprendre un jour ?

Peut-être la basse, car ce n’est pas un instrument du quotidien. Autrement, une autre question peut-être, c’est « que vous arrive-t-il de faire par moment d’égarement » ? Florentin ajouterait qu’il n’aime pas être couché ou dormir. Il a une pulsion de danser, sauter partout. (Rires)  Autrement, on peut te répondre jouer à Pokémon Go !

Une exclusivité à donner à aficia avant de clore cette partie interview ?

Oui, on peut te dire que le clip de « Folie Arcadienne » va très bientôt sortir. Une photo est déjà sortie. Actuellement, il est en état d’images.  Nous l’avons visionné. Il sortira dans grand maximum deux semaines. (interview enregistrée le 5 août, ndlr)

Arcadian - via Facebook Officiel

La Playlist d’Arcadian

À chaque interview, aficia a pour coutume de demander aux artistes ce qu’ils écoutent en boucle dans leur Playlist quotidienne. Aujourd’hui, c’est au tour d’Arcadian de nous livrer ses coups de cœur musicaux du moment.

Arcadian : sa playlist exclusive !

Voilà, vous en savez désormais un peu plus sur le groupe. aficia, fidèle à ses mauvaises manières, a toutefois souhaité en connaître davantage sur Arcadian avec son portrait décalé. Des questions farfelues, à côté de la plaque, légèrement stupides, mais qui nous laissent voir le trio sous un autre jour.

Arcadian - Folie arcadienne - Banner

Le portrait décalé d’Arcadian :

Si vous étiez une couleur ? Le jaune, pour refléter au mieux la pochette de l’album.

Si vous étiez un animal ? Un poney !  On est tous d’accord ! (Rires).

Si demain vous aviez la possibilité d’enregistrer un duo avec une personne vivante ou non, ce serait avec qui ? Cela pourrait être un rappeur, ou quelqu’un comme Stromae, mais on va te dire L.E.J.

aficia est très généreux et vous offre la salle de concert de vos rêves, laquelle ? Le Stade de France !

Toujours dans sa grande générosité, aficia vous emmène en voyage, mais on vous abandonne très lâchement sur une île déserte vous n’avez le droit d’emmener qu’un seul album et qu’un seul objet, lesquels ? Toujours Debout, le dernier album de Renaud.

L’endroit à visiter avant de mourir ? (Après une longue réflexion commune) Les Seychelles.

Vous rencontrez des Martiens, comment vous décrivez-vous en 3 mots ? Déjà, il y aura humain, braille et jump jump jump ! (Rires).

Si vous étiez une insulte ? Nikoumouk ! (Rires).

Si vous étiez un mot ou une phrase d’amour ? Trois bisous valent mieux qu’un !

C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Vous avez donc carte blanche pour vous adresser à vos lecteurs, votre public, vos fans…

L’interview avec aficia, on aficia [on a fait ça, nldr ] bien ! Ça marche bien en plus ! (Rires). Merci à vous et on espère  vous retrouver très vite !