YO ©Ferran L’Homond

YO en interview ‘Flash’ : “La musique m’a permis de m’exprimer et de me canaliser

Ancien membre du groupe Arcadian, YO a dévoilé son premier EP solo (HYPER) le 20 octobre dernier. Il nous en dit plus sur aficia.

Yoann Pinna plus connu sous le nom YO, revient sur le devant de la scène ! Après deux albums certifiés disque d’or et trois ans de tournée avec le groupe Arcadian, l’auteur compositeur interprète prend la route en solo. Il a proposé son tout premier EP (HYPER) composé de six titres. YO dresse dans cet opus, un univers pop, singulier et vibrant. Pour ouvrir son projet, le jeune homme a voulu se confier dans une “(HYPER) Introoù il se livre à cœur ouvert à son public.  À l’occasion de la sortie de son premier disque, aficia lui a posé 5 questions !

YO, l’interview ‘Flash’ :

1Peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas encore ? 

Je m’appelle YO, mon vrai prénom est Yoann Pinna, j’ai 29 ans. Les gens m’ont connu dans le groupe Arcadian qui est sorti de la saison 5 de l’émission The Voice. On a eu la chance de vivre sur deux albums en cinq ans avec de nombreux concerts. On a eu une très jolie carrière. Par la suite, j’ai décidé de monter mon projet solo en 2020. Trois ans plus tard j’ai sorti mon premier EP qui s’appelle (HYPER), le 20 octobre dernier.

2Qu’as tu voulu raconter dans cet EP et comment est-il né ? 

Lorsque j’écoute un artiste, je veux vraiment avoir une carte d’identité de qui il est. J’avais envie de faire ma carte d’identité pour mon premier projet. Pour moi, il fallait que ça soit hyper identifiable, tu vois même quand je te parle j’utilise le mot “hyper” (rires). Il y a ce côté toujours “trop” qui revient chez moi, c’est pour ça que j’ai décidé d’appeler mon EP ainsi. Pour débuter, j’avais envie de faire quelque chose qui me ressemble, quelque chose de sincère.

Dans cet EP, on a toute la palette de couleurs que je peux avoir dans la musique entre des textes plus nostalgiques et des chansons plus joyeuses. 

yo, exclusivité aficia

Tout d’abord, les gens me connaissaient à travers mon groupe mais finalement ils ne connaissaient pas trop ma personnalité. C’est pour cette raison que j’ai voulu me mettre à nu. J’ai abordé pas mal de thèmes ; c’est vrai qu’en plus le Covid a joué sur la santé mentale de pas mal de gens y compris moi. Ça m’a donné envie d’être un peu plus ouvert par rapport à ce que j’ai fait avant. J’ai parlé de mon hypersensibilité, de l’acceptation des parts d’ombres et de lumières, de ma ville puis j’ai des morceaux un peu plus festifs et légers. En fin de compte, dans cet EP, on a toute la palette de couleurs que je peux avoir dans la musique entre des textes plus nostalgiques et des chansons plus joyeuses. 

3Tu as dédié une chanson entière sur la ville de Paris qui se nomme “(HYPER) Paris”, tu as toujours vécu là-bas ? 

J’ai grandi en banlieue parisienne dans le 78 donc j’ai grandi avec cette frustration de ne pas vivre à Paris. Quand je faisais de la musique, il y avait pleins d’évènements et pleins de gens à la capitale donc je me sentais un peu à l’étroit dans ma petite commune. Quand j’ai eu 16 ans, j’ai arrêté mes études et je suis monté à Paris pour faire de la musique. Je suis tombé en amour pour cette ville donc je lui ai naturellement dédié une chanson. Je ne suis pas le premier à faire une chanson sur Paris mais j’avais envie d’apporter ma touche personnelle en racontant les soirées, les potes que j’ai perdu et les fois où j’étais trop bourré. Mon but était de faire un storytelling de moi au sein de cette ville.

4Dans l’introduction de ton EP (HYPER) Intro, tu expliques que tu t’es trouvé en faisant de la musique. Quand as-tu réellement commencé ? Est-ce que tu as tout de suite compris que c’était ce qu’il fallait que tu fasses ? 

J’étais un enfant hypersensible et hyperactif très tôt, je cherchais beaucoup l’attention et j’en parle aussi dans mon intro. J’ai senti très vite que j’avais besoin de l’attention des gens. Forcément, le spectacle de manière générale était quelque chose qui était ancré chez moi. Je faisais souvent des chorées dans le salon, je chantais et je faisais des sketchs que j’aimais bien. C’est vraiment à l’adolescence, au moment des années 2000 où on avait des groupes comme BB Brunes et Kyo avec cet air un peu rock que je me suis mis à la guitare. La musique m’a permis de m’exprimer et de me canaliser. Finalement, je me sentais bon et on me disait que je l’étais donc j’ai pris confiance en moi.

5Pour toi, être hypersensible dans le monde de la musique c’est quelque chose difficile à gérer ou c’est plutôt une force ? 

J’ai mis du temps à mettre un mot sur ça. Pendant très longtemps ce n’était pas une force et ça m’empêchait d’avancer surtout relationnellement. Dans beaucoup de choses on est guidés par les relations donc c’était très dur pour moi au début. Une fois que j’ai commencé à mettre un mot dessus, ça s’est éclairci. Je pense que dans la musique la plupart des artistes sont hypersensibles. L’art provient souvent d’une émotion particulière qui est plus ancrée chez une personne.

Je pense que c’est la plus belle chanson que j’ai jamais faite de ma vie.

yo, exclusivité aficia

Dans le mot hypersensible il y a hyper et les émotions qu’elles soient bonnes ou mauvaises sont poussées jusqu’à leurs paroxysmes. D’ailleurs j’ai fait la chanson “(HYPER) Sensible”, j’ai eu de nombreux retours sur ce titre, ça m’a fait un bien fou et ça m’a confortée. Il y a un avant et un après cette chanson. Je pense que c’est la plus belle chanson que j’ai jamais faite de ma vie. Pour moi, ce titre a été thérapeutique, aujourd’hui je le chante avec le sourire. Je suis fier de faire partie de ces gens qui portent ce message, pour moi l’hypersensibilité est une force.

Inès Fakche