Cats on Trees, le duo authentique en interview

aficia vous propose de découvrir l’univers unique de Cats on Trees à travers une interview, un portrait chinois, un focus sur l’histoire d’un duo pas comme les autres. Une musique qui nous emporte vers un ailleurs, celui de l’univers magique de Nina Goern et Yohan Hennequin, Cats on Trees pour les intimes…

Une fille, un garçon. Un piano, une batterie et une voix envoûtante. De la virtuosité et de l’énergie. Cats on Trees a trouvé l’osmose idéale, le mélange de sons et de rythmes qui parlent au corps et à l’âme.

Trois ans durant, Nina et Yohan ont laissé mûrir leur projet d’album, testant, gommant, recommençant, explorant. Pas en chercheurs maniaques plutôt en philosophes. Savourant chaque moment pour en tirer le meilleur. Le vécu comme matière première. Des petits contes du quotidien sur ce qui compte vraiment. Du très perso qui devient de l’universel. Le tout greffé sur un squelette innovant   : une ossature batterie-piano aux émotions inédites. Mais logiques. La combinaison d’essences essentielles dans l’histoire de la musique, du shamanisme au romantisme, les battements du cœur et les flâneries de l’âme. Au fil des rencontres, l’album prenant corps, se sont ajoutés d’autres regards, d’autres sons, comme ces intenses vagues de cordes qui étoffent le propos. Celles d’un véritable orchestre avec la complicité d’Albin de la Simone aux arrangements de cordes. Ou celles des guitares acoustiques de Pierre Rougean et Jean-Christophe Urbain, coréalisateurs de l’album. Une autre ampleur. Un autre écho.

Cats On Trees, interview

Alternent pour finir de la pop brillante ou légère, toujours bien enracinée. L’envie d’esquisser quelques pas de danse ou de chanter à tue-tête. Des pointes d’emphase larges comme des bras grands ouverts. Des fonds de mélancolie aussi, très vite balayée, dispersés et éparpillés en éclats de miroirs brisés. Ça coupe, ça brille, ça renvoie des fragments d’images, et ça finit par inventer de nouvelles perspectives.

Portée par la rythmique inventive de Yohan, alliant chaleur, douceur et force de conviction, la voix de Nina couvre une étendue de paysages allant d’Agnes Obel à Feist. Une voix profondément touchante, capable de caresses comme d’envolées majestueuses. De grands espaces, des vagues mouvantes, un soleil un peu pale, du bleu pur, du vert tendre. Et quand il y a du gris, il est lumineux… l’arc en ciel n’est jamais loin.

Par petites touches intimes, en permanente quête d’authenticité, les Cats On Trees peignent leurs vies – et donc les nôtres – et les rediffusent sur grand écran, parées de couleurs plus vives.

Cats On Trees, partage de chromosomes musicaux

Lui a commencé la batterie à 10 ans, et la pratique de l’instrument autant que la philosophie de son prof ont forgé sa vision de la vie. «Une rencontre humaine plus que musicale. Il m’a donné la passion et l’envie de persister ».

« J’ai toujours vu la batterie comme un compagnon de la danse, squelette et ossature de toutes musiques, je passais mes journées et mes nuits à jouer par dessus tous mes disques et tous ceux que je pouvais emprunter à mes amis et dans les médiatèques… Le premier artiste qui m’a passionné, c’etait Mickael Jackson . Aujourd’hui je suis très touché par Sigur Ros et The National. »

A l’arrivée, un musicien ouvert et passionné.

Le parcours de Nina est différent, mais le résultat est le même !

«Ça a commencé par un échec. J’ai fréquenté le conservatoire dès 4 ans et au bout de 6 mois ma mère m’a retirée de l’école de musique car je ne supportais pas l’autorité. C’est chez mes grands-parents, dans un contexte plus familial, que je me suis familiarisée avec le piano. Le piano, c’est une histoire de famille et de génération. Et c’est ma grand-mère qui a convaincue ma mère de m’en acheter un à l’âge de 9 ans, une des plus grande joie de ma vie. Je joue depuis 17 ans maintenant. J’ai été très marquée par Mendelssohn, Chopin, Beethoven. Mes parents, très mélomanes, écoutaient énormément de musique classique. J’aime la mélodie, le lyrisme. Un peu plus tard, j’ai découvert des artistes comme Bjork, Tori Amos, Silverchair, Our lady Peace, JJ72, Tears for Fears, Nada Surf, Radiohead, ainsi que des compositeurs de musique de film comme James Horner ou Thomas Newman. Je m’enfermais dans ma chambre et n’écoutais que ça. Je savais que la musique, sous n’importe quelle forme, ferait partie de ma vie ».

Et le chant dans tout ça ?

« J’ai toujours aimé chanter mais juste pour moi, pour m’accompagner sur de petites compos. C’est en rencontrant Yohan que ça a pris une autre dimension »

C’était en 2003. Une amie commune les réunit dans un groupe de rock, Yohan à la batterie, évidemment. Nina aux chœurs. Yohan a déjà en tête des idées de mélodies touché par la voix de Nina réussit à la convaincre de monter un projet ensemble. Ils partagent la même vision de la musique et de la vie. Se découvrent le même caractère, les mêmes centres d’intérêt, créer, composer, aller voir des expos… Très vite, ils développent un langage commun qui ne passe pas forcément par les mots. « Musicalement, on se comprend très facilement. Quand on répète, pas besoin de se parler, on ressent les mêmes choses sans les formuler. On compose très vite. Tout est toujours facile, évident. On a été complices dès le départ. On se ressemble comme un frère et une sœur. On s’est trouvé artistiquement et humainement».

Dire qu’on croyait que l’association batterie/piano avait forgé la personnalité de Cats On Trees. Ce n’est finalement qu’un hasard ! Le charme aurait opéré de toute façon…

Cats On Trees, le portrait chinois…

Sorti le 21 octobre 2013, l’album Cats on Trees est propulsé parmi les cinquante meilleures ventes françaises le 2 novembre. Le premier résultat visible de ce duo marchant à l’instinct fut le single « Sirens Call », chanson surprenante et addictive qui a fini par atteindre le statut de tube inattendu.

L’actualité de Cats On Trees du moment c’est une série de concert dans l’hexagone : Saint-Etienne le 5 juin, Saint-Brieuc le 7 juin, le 28 juin à Paris pour les Solidays, le 4 juillet pour le Festival Beauregard, aux Francofolies le 21 juillet, au Festival Fête du Bruit de Landerneau le 10 aôut… Toutes les dates, les infos et les réservations se trouvent juste ici.