Faik en interview : Ses débuts, son EP et ses projets…

Faik sera sans aucun doute l’un des artistes à suivre en 2016 ! Ancien chanteur du groupe lyonnais Fake Oddity, il vient de sortir son premier EP Sharr Mountains. Nous sommes partis à la rencontre de ce jeune artiste lyonnais à l’univers riche afin qu’il réponde à nos questions. Une interview en toute simplicité à découvrir avec aficia…

On dit de lui qu’il a la voix de Jeff Buckley, ce qui est sûr c’est que Faik Şardağ n’a pas fini de nous séduire avec ses textes et ses mélodies aux multiples influences. Il y a quelques semaines, aficia vous faisait découvrir le premier extrait de son tout premier EP, « Saying Bye Was A Mistake » une très belle balade pleine de poésie. Faik a tourné la page de Fake Oddity pour se plonger dans le grand bain d’une carrière solo. Ses réponses et bien plus encore à découvrir ci-dessous.

L’interview de Faik…

Première question, comment vas-tu ?

(Rires) Après ce concert je ne peux être que bien ! C’est une super soirée ! On a partagé la scène avec Amélie les Crayons, Sarah Micowski, Morikan, Olivier Longre,.. avec Bruno ! Donc je suis bien heureux !

Si tu devais te décrire, quels adjectifs utiliserais-tu ?

Moi ? Petit… (Rires) Je ne sais pas… Je ne sais pas quoi dire sur moi… (Amélie-les-Crayons qui passe par là, lui souffle « Grand !) Grand ! Oui grand c’est bien !

Faik est un nom original, ça vient d’où ?

C’est le prénom de mon arrière grand-père ! Souvent les gens aiment bien nommer les enfants avec les prénoms des grands-parents. Et en fait, mon grand-père qui était originaire du Kosovo s’appelait Faik Şardağ comme moi.

Tu as déjà une carrière derrière toi, peux-tu nous parler de tes débuts dans la musique ?

 Au début j’étais venu pour faire une école d’Arts Appliqués en France. Mais assez rapidement je me suis rendu compte, à mes vingt ans, que je voulais faire de la musique. Et du coup, j’ai commencé à chercher des musiciens avec des petites annonces. Et ça a commencé comme ça ! J’ai rencontré les trois autres membres de Fake Oddity et ça a été le début d’une aventure de douze ans avec pas mal de concerts. Je crois qu’on a fait 400  concerts.

« Sharr Moutains sont des montagnes qui sont entre le Kosovo, la Serbie et la Macédoine. »

Tu as participé à la Nouvelle Star, qu’as-tu appris et retenu de cette expérience ?

 Hum… C’était assez rapide, je suis allé jusqu’au tour 30. Mais quand tu comptes les jours que tu passes avec les autres candidats et je crois qu’en tout ça représente 4 ou 5 jours de ma vie. C’était très intense et très fatiguant, j’ai un peu compris pourquoi les gens craquent et se stressent. On apprenait les chansons au dernier moment, le matin à 6h fallait être debout sans savoir l’heure de passage. C’était vraiment stressant ! Mais à la fin c’était très, très sympa. Il y avait des candidats très sympas, la production était quand même très bienveillante et accueillante. J’ai un bon souvenir !

Parlons maintenant de ta musique en solo, comment la définirais-tu ?

 Ma musique en solo… Déjà dans le dernier album de Fake Oddity, on a pris un virage un peu plus folk-pop, donc c’est pas très loin de ça. Par contre, j’ai aussi rajouté quelques sons un peu plus country. Et sur une chanson comme « Amber Eyes » j’ai aussi mis un peu de mélodies plus orientales avec des demi-tons. Mais en général, c’est plutôt pop-folk, à la fois festif et à la fois ça peut être plus… mélancolique.

Quelles sont tes influences ?

 J’en ai beaucoup ! Le chanteur qui m’a beaucoup plu et que j’ai beaucoup écouté c’est Jeff Buckley. Après dans les groupes plus modernes, j’aime bien Mumford & Sons, The Lumineers, Vampire Weekend, groupe qui mélange le folk avec des rythmes plus africains, une idée que j’aime bien.

Parles-nous de ton EP, Sharr Mountains, d’où est venue l’inspiration pour écrire et composer les chansons qui le composent ?

Pour écrire et composer, il y a ma vie quotidienne et toute cette recherche sur l’identité que j’ai eu pendant un moment. C’était avant que j’aille découvrir le pays de mon père, le Kosovo. Donc Sharr Mountains sont des montagnes qui sont entre le Kosovo, la Serbie et la Macédoine, donc c’est pour ça que j’ai appelé l’album comme ça. Avant et pendant ce voyage, j’ai pas mal écrit, ça m’a beaucoup inspiré. Et ça m’a également beaucoup aidé pour me retrouver, savoir qui je suis et faire un projet en solo.

Peux-tu nous raconter deux histoires de deux titres différents ?

« It’s Can’t Be The End » est une chanson qui parle de la mort de ma grand-mère qui est de là-bas, du Kosovo. J’imagine sa jeunesse sous les montagnes de Sharr et les moments qu’elle y passait avec ses frères qui sont décédés là-bas durant des mauvaises périodes. Mais c’est une chanson plutôt positive dans le sens où je dis « It’s Can’t Be The End », ça peut être la fin… Avec tout ce qu’elle a fait pour nous, elle sera toujours là…

Sinon dans les autres titres, il y a aussi « Stand Up Little Ant », le premier titre de l’album. Je l’avais écrit juste avant de partir.Ça évoque ma peur d’y aller, d’avancer, de découvrir cette famille… Tout ça, les obstacles, les montagnes Sharr qui sont des montagnes qui sont très difficiles à traverser, apparemment.

Tu chantes en anglais, pourquoi ce choix ?

 Pourquoi l’anglais, Parce qu’en fait j’ai de la famille en Angleterre aussi et  j’ai grandi avec la langue anglaise. Chez moi, ma mère me parlait souvent dans cette langue. Même si j’ai pris un petit peu l’accent français maintenant ! Au bout de 14 ans en France ! (Rires) Et c’était aussi la musique qu’on écoutait à la maison avec Bob Dylan, Cat Stevens, Simon & Garfunkel, Donovan, des chanteurs pop-folk des années 60 et 70. Donc c’était assez naturel d’écrire et de chanter en anglais pour moi !

J’ai pu voir que tu étais retourné en Turquie, que penses-tu de la situation actuelle ?

J’essaye de garder l’espoir mais là je crois qu’il y a des attentats tous les deux mois en ce moment, comme ratio c’est quand même très triste. Et on a malheureusement un gouvernement qui est très autoritaire, qui est là depuis treize ans. On se demande des fois où est la démocratie… Donc je ne suis pas très optimiste. Mais j’espère qu’un jour tout le monde aura le droit de dire ce qu’il veut, s’exprimer et qu’il y aura une vraie démocratie sans censure. Un jour j’espère, je le souhaite…

Pour finir, que peut-on te souhaiter pour 2016 ?

Pour 2016 ? Déjà je souhaitais la sortie de mon EP, donc ça c’est fait ! je suis content ! Je ne sais pas… Vous pouvez me souhaiter de retourner dans les pays de l’Est, pour faire des tournées, cette fois-ci avec mon EP. Et que je puisse faire beaucoup de concert en Europe !

Faik : sa PlayList !

Faik a bien voulu partager avec vous les titres des artistes dont il ne peut pas se passer. Le résultat est à l’image de l’artiste et de ses influences : multiple. On commence par le groupe Half Moon Run, originaire du Canada, et leur titre très folk « Full Circle » que Faik écoute « depuis des mois ». On retrouve également des références plus anciennes dans sa PlayList avec le groupe de rock progressif britannique des années 60, Jethro Tull et leurs titres « Thick as a Brick » et « Aqualung ». Plus récent mais toujours aussi folk, on retrouve There’s No Leaving Now, l’avant dernier album de The Tallest Man On Earth, un artiste suédois, également chanteur du groupe Montezumas. Le titre, « Little Lion Man » du groupe Mumford & Sons tourne aussi énormément.

Sans oublier les artistes de la scène lyonnaise et du label Néomme comme Buridane, Sarah Mikovski, Morikan ou encore Amélie-les-Crayons.

Faik : la PlayList Exclusive !

Le portrait décalé de Faik…

Grâce à nos questions, vous en savez un peu plus sur Faik, son univers et ses projets. L’année 2016 devrait être riche en nouveauté et en succès pour cet artiste qui se doit d’être connu. À peine son premier single « Saying Bye Was A Mistake » sorti, il pense déjà à la suite et pourquoi pas à un voyage dans les pays de l’Est pour présenter cet EP…

De notre côté, nous avons voulu en savoir encore un peu plus sur cet artiste. C’est avec notre portrait décalé que Faik se dévoile encore un peu plus, des questions pas toujours très sérieuses, mais qui nous permettent un peu plus de lever le voile sur cet artiste, ainsi que son univers artistique et humain.

La chanson qui te fait danser ?

La chanson qui me fait toujours danser c’est « I Feel Just Like A Child » de Devendra Banhart.

Au contraire, la chanson qui te fait pleurer ?

Une chanson nostalgique comme « Street Spirit » de Radiohead.

Si tu étais un film ?

Je pense que je serais The Fisher King de Terry Gillian.

Un livre que tu emporterais partout avec toi ?

 Y a pas vraiment de livre que j’emporterais toujours avec moi, mais il y a un livre qui m’a beaucoup touché qui s’appelle mon Maître d’oeuvre et moi ( L’Architecte du Sultan ) d’Elif Shafak, écrivaine turque née en France.

Un endroit à visiter sur Terre ?

Le Lac de Bled en Slovénie. C’est super beau !

Si tu étais un plat ?

 Les raviolis turques ! Ça s’appelle Manti !

Si tu n’étais pas dans la musique, quel métier aurais-tu exercé ?

Probablement restaurateur.

Si tu étais un animal ?

Un homard.

Ta citation favorite ?

 C’est une phrase en Turc, ça rime en Turc mais pas en français ! « Garde le foin, son temps arrivera… », c’est pour dire que toutes les choses peuvent être utiles un jour.

Ton dernier coup de cœur musical ?

 Animali, un groupe lyonnais.

Si tu étais un monument historique ?

Le Palais Idéal d Facteur Cheval.

Si tu étais un personnage historique ?

Ça peut être un personnage mythologique aussi ? Odysseus (Ulysse)

L’objet que tu ne quittes jamais ?

Mon bracelet avec l’oeil de bonne chance de Turquie, Nazar.

Si tu étais un acteur ?

Jeff Bridges.

Si tu étais un sentiment ?

La Joie !

C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public, tes fans…

Je suis très touché par l’article d’aficia à mon sujet, par la diffusion du clip et par votre soutien  quelques seulement après j’ai posté les informations sur mes réseaux sociaux. Merci beaucoup de suivre mon actualité ! Pour les lecteurs, ils peuvent me suivre sur ma page facebook, où je poste toutes les informations. Et continuez à écouter de la musique, soutenir les associations culturelles locales. Et faites la fête !