Josef Salvat en interview : il nous dit tout sur son premier album !

C’est à l’occasion de la sortie du premier album de Josef Salvat, « Night Swim », que nous avons eu le plaisir de poser quelques questions à l’artiste australien qui arrive à conquérir la France. Son succès, son album : il se confie sur les pages d’aficia !

Josef Salvat c’est le dandy découvert avec bonheur avec la reprise du titre « Diamonds » de Rihanna, un titre qui le propulse rapidement sur le devant de la scène, largement aidé par la publicité des nouveaux écrans de chez Sony qui choisi le titre pour habiller cette réclame télé. Le public découvre peu à peu l’univers de l’artiste, c’est avec des titres comme « Till I Found You » et « Hustler » que le voile se lève avant de littéralement conquérir le coeur des français et des radios avec « Open Season (une autre saison) ».

Il est donc maintenant temps de proposer un album complet au public, c’est « Night Swim » qui sera dans les bacs dès ce vendredi 23 octobre que Josef Salvat délivre. Un album aux couleurs multiples, qui semble totalement hors du temps mais pourtant terriblement moderne que le public aura le loisir de découvrir avec un plaisir non dissimulé, à l’image du dernier extrait en date : « Paradise ».

Curieux d’en savoir plus sur cet artiste, nous avons volé quelques minutes de son temps lors de son dernier passage à Paris… Josef Salvat nous ouvre les portes de son univers, de sa musique !

Josef Salvat, l’interview…

Pour commencer déjà Josef, comment vas-tu ?

Très bien, merci ! C’est une journée assez dense, j’ai commencé à 6h du matin mais je vais très bien. C’est un jour très ensoleillé ici à Paris, donc je suis heureux.

Remontons un peu dans le temps, qu’est ce qui t’as amené à la musique ?

Je pense que l’écriture est comme un instinct chez moi… Pour la musique je jouais du piano chez moi, c’était facile tout simplement car j’aimais ça. Au final, un jour, j’ai pris la décision de faire le ma passion l’axe central de ma vie, c’est à dire faire de la musique.

« Je ne suis pas trop stressé par le classement dans les charts »

Le public Français t’a découvert grâce à ta reprise de « Diamonds » de Rihanna qui fut utilisé par Sony pour promouvoir un de ses produits, quelle a été ta réaction ?

J’ai d’abord été très surpris quand j’ai su que ma reprise de « Diamonds » avait été utilisée. J’étais très heureux de savoir que ma musique pouvait toucher les gens, donc oui j’ai été très surpris et très heureux !

Ta reprise de « Diamonds » de Rihanna a atteint la 2ème place des ventes de singles en France, mais les titres «  Till I found you » et « Hustler » ont eu plus de mal à s’imposer. As-tu une appréhension par rapport à la sortie de ton album le 23 octobre ?

Non, pas le moindre du monde. Simplement parce s’il y a des gens qui aiment la musique, alors ils vont aimer l’album. Je n’ai pas réellement d’appréhension et je ne suis pas trop stressé par le classement dans les charts. Je suis détaché de ça et c’est tout moi…

Tu as dit que ton album va regrouper des chansons dont certaines ont été écrites il y a dix ans et que tu n’as écrit spécifiquement d’album. Comment s’est imposé le choix des titres ?

C’était un choix difficile ! Il y a eu beaucoup de travail avec Rich Cooper et dans quelques cas le choix des titres était de son fait. S’il y avait un titre que j’aimais beaucoup mais que lui n’aimais pas trop alors je ne voulais pas qu’il travaille dessus.

Après c’est comme pour « Hustler », une chanson que j’ai écrite il y a 10 ans, mais c’est une chanson qui me parle encore aujourd’hui, donc elle avait sa place dans cet album.

Au final c’est un travail commun et logique : il y a des chansons qui sont bonnes mais qui ne marchaient pas avec d’autres, les styles étaient trop différents… Mais aujourd’hui j’ai 13 titres qui composent « Night Swim », elles sont très différentes les unes des autres mais il y a quelques chose qui compte pour moi : une cohésion.

Y a t-il des personnes avec lesquelles tu as collaboré pour cet album ?

En réalité la préparation de cet album implique très peu de personnes. Dans l’ensemble il n’y avait que Rich Cooper et moi. Il y a quelques chansons avec des cordes où j’ai écrit les mélodies… J’ai également travaillé avec Gustave Rudman, qui habite ici à Paris, et c’est un vrai génie et aussi Mark Ralph avec qui j’ai co-produit « Paradise » avec Rich.

Donc au final nous n’étions que quatre, quatre personnes seulement, c’était très fermé en fait.

« C’est un peu présomptueux de ma part d’essayer de transmettre un message, au final il y a juste des chansons »

Nous avons écouté ton album, certains titres comme « Better World » sont assez mélancoliques et sombres, d’autres sont plus joyeux comme « Closer » . Y a t-il un message que tu souhaites faire passer au travers de tes chansons ?

Un message, non… Les paroles de « Closer », par exemple, sont très mélancoliques mais la musique, elle, est très joyeuse. Au contraire « Better World » est réellement un chanson d’amour, j’y fait même une demande en mariage… les paroles ne sont pas vraiment mélancoliques mais la musique oui, c’est un peu plus sombre.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je fait ça, mais je n’aime pas quand tout est de la même couleur, sans doute parce que mon expérience de la vie n’est pas comme ça. Il y a toujours des couleurs différentes dans un même instant, donc si il y a un message c’est celui là.

Mais je pense que c’est un peu présomptueux de ma part d’essayer de transmettre un message, au final il y a juste des chansons.

Quels arguments utiliserais-tu pour donner l’envie à nos lecteurs d’acheter ton album ?

L’argument majeur ce sont les chansons… écoutez et si vous aimez, alors achetez ! C’est aussi simple que cela… Je ne souhaite pas forcer, j’ai écrit des chansons, je suis comme je suis et si vous souhaitez acheter l’album, alors achetez-le !

Les clips de «  Till I found you » et « Hustler » sont des clips plutôt cinématographiques et sérieux, alors que celui de « Open Season (une autre saison) » a un humour très britannique. Est-ce une volonté de ta part de montrer une autre facette de ta personnalité ?

Oui, c’est exactement ça… j’ai réellement tenté avec « Open Season » de maintenir ce style un peu cinématographique parce que j’adore ça, et que depuis le début j’essaye de transmettre une partie de ma personnalité dans cette mise en images.

 « Hustler » et « Till I found you » sont des chansons qui ne sont pas si faciles… Ce n’était pas facile de convaincre les gens qu’on peut monter un clip où on peut avoir l’humour, des commentaires, mais aussi un coté cinématographique, tout ça ensemble… à mon avis, j’ai réussi avec le clip de « Open Season (une autre saison) ».

C’est une partie de ma personnalité, c’est un peu difficile de communiquer l’humour de cette manière, c’est un peu « sec » mais c’était la chanson pour le faire.

On dit très souvent de toi que tu es le « Lana Del Rey » ou le nouveau Gotye, qu’en penses-tu ?

Ça, c’était juste quand j’ai sorti la première chanson « This life » au début de l’année 2013. Il y avait une tonalité assez mélancolique comme Lana Del Rey et c’était juste ça… Je crois que j’aime bien les deux et j’en suis très flatté.

« « Week-end à Rome » était comme une évidence, je n’ai pas eu besoin de chercher ce que je voulais faire avec cette chanson »

Tu es Australien vivant en Angleterre, pourtant tu es totalement inconnu dans ton pays d’origine. Pourquoi ne pas avoir essayé de percer là-bas ?

C’est assez fermé en fait à un certain genre d’artiste et ce n’est pas réellement évident de s’imposer… Récemment il y a eu Sam Smith, Adele, Amy Winehouse, David Bowie… Quand j’était plus jeune j’était un peu préoccupé par ce fait, ce n’était pas facile parce que j’écris des chansons pop et pour chanter des titres pop il faut le faire d’une certaine manière.

Tu as récemment indiqué que tu avais fait une reprise d’un artiste Français. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Oui, c’est Etienne Daho avec « Week-end à Rome », c’est une chanson que j’adore ! Depuis mon enfance, j’écoute beaucoup d’artistes Français : Jacques Brel, Etienne Daho, Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, Yves Montand, Johnny Hallyday…

Cette chanson marche bien avec ma voix, les sentiments de la chanson, les paroles, la mélodie… « Week-end à Rome » était comme une évidence, je n’ai pas eu besoin de chercher ce que je voulais faire avec cette chanson. Quand on pense trop les résultats sont trop parfaits.

Cet été, tu as participé à des gros festivals tels que le Main Square à Arras, quelle expérience cela t’as apporté ?

Le Main Square d’Arras c’était formidable… il y avait beaucoup de gens et beaucoup qui ne me connaissaient pas. Il y a toujours cette petite peur : « et s’ils ne m’aiment pas ? »… Mais à chaque fois, cet été, c’était une expérience riche et formidable, cette petite peur a vite disparue. C’était vraiment génial !

Tu seras en tournée en France prochainement dans des salles plus intimistes, quelle surprises nous réserves-tu ?

Si je le dis, c’est pas une surprise ! Je chante évidemment, je danse un peu, je joue aussi un peu de piano… c’est un spectacle un peu mélo-dramatique. Il faut venir voir pour découvrir les surprises !

Josef Salvat, une pop délicieuse…

Vous en savez maintenant un peu plus sur Josef Salvat et son premier album « Night Swim ». Le rendez-vous est fixé demain, vendredi 23 octobre pour y découvrir de véritables perles musicales comme « The Days », « Shoot and Run » ou encore « Week-end à Rome ».

Avec « This Life », « Diamonds » et « Shoot and Run » qui étaient présents sur son EP « In Your Prime » l’artiste nous mettait déjà l’eau à la bouche avec des symphonies qui balancent entre electro et soul, alliant magnifiquement l’amour, la trahison, l’obsession et mille autres couleurs de sentiment.

« Night Swim » est un écrin qui renferme 13 diamants bruts qui offrent la touche inimitable du producteur Rich Cooper. Des titres écrits l’année dernière, d’autres il y a huit ans, et pourtant une homogénéité artistique bien présente, comme l’ADN musical de Josef Salvat qui se pose sur cette pop colorée.

Entre sujet sombres et mélodies pétillantes, Josef Salvat parle d’amour voué à l’échec avec « Punch Line », d’éloignement émotionnel avec « The Days » ou encore d’amour non partagé avec « Til I Found You ». La violence des sentiments, les beautés mélodiques et cette voix qui semble toujours être la confidence sincère d’un artiste hors-normes font de « Night Swim » l’un des albums incontournables de cette fin d’année.