Gael Faure en interview ‘Flash’ : “Ce que j’aime dans la musique, c’est son côté transcendant !”  

À l’occasion de la live session de son EP L’eau & La Peau, aficia a tenu à s’entretenir avec Gael Faure. C’est à lire sur aficia !

Gael Faure fait partie des artistes qui chantent leur liberté sans se soucier des codes de l’industrie musicale. Une liberté artistique qui respire la sincérité, un vent de fraîcheur et incontestablement une ode à la poésie !

En septembre 2021, l’interprète à la voix suave a sorti L’eau & La peau, un recueil de 5 titres pour s’ancrer et retourner à ses racines. Une thérapie comme il aime le dire et dont Gael Faure a tenu à mettre en images avec une live session.

En 30 minutes de vidéo, l’artiste et ses musiciens nous emmènent dans un voyage auditif (et visuel) dans lequel on se laisse bercer par le mouvement des mélodies, le silence et les belles envolées que l’interprète propose.

Nous avons profité de cette sortie pour rencontrer Gael Faure et lui poser 5 irrésistibles questions. Une entrevue pour comprendre sa vision de l’industrie, son message à travers sa musique et sa volonté à chercher la meilleure version de lui-même ! 

Gael Faure, l’interview ‘Flash’ :

1 Si on devait te présenter, qu’est ce qu’on devrait dire de toi ?

Je dirai un musicien, chanteur qui aime l’idée de prendre son temps pour arriver à faire venir les idées tranquillement. Un folk singer comme il y a en a de moins en moins. Un résistant ! 

2 Ton EP L’eau & la peau est sorti en septembre avec 5 titres. Comment s’est faite la sélection pour avoir un projet qui soit cohérent dans le message ? 

Je suis assez lent pour faire les choses. J’ai plein de titres qui sont composés, j’en ai beaucoup moins qui sont écrits. Ça me prend beaucoup de temps. J’en avais 3-4 autres mais j’ai fait une sélection. J’avais envie de changer un peu la recette. Faire un EP, pour une fois c’était bien. D’habitude, je faisais toujours des albums. J’avais envie de me surprendre. Quand tu enregistres des chansons, assez souvent, il y a souvent du temps entre le moment où tu les enregistres et quand tu les sors. Ça m’avait un peu frustré quand j’étais chez Sony. Ça prenait beaucoup de temps à sortir ! Avec ce projet, je voulais être cohérent sur le moment. J’avais envie de me retrouver, que ça me ressemble et d’arrêter de vouloir “plaire à tout le monde”. C’est un truc qui, selon moi, ne marche pas. Je n’ai pas fait de chansons pour la radio ou pour un type de public. Je les ai faites pour me soigner. J’ai lu une citation de Françoise Sagan qui disait que la vie est assez formidable. Qu’on est sans cesse en train d’apprendre de nos expériences, de renaître. La vie est intéressante, c’est une expérience continue !

3 Le dernier titre de l’EP  “Ma folie ma maison” est un titre en franco-espagnol, différent des autres titres. Est-ce que c’est une vitrine pour ton prochain projet ?  

Je n’en ai absolument aucune idée ! Je fais des chansons sur le moment. J’ai écrit et composé cette chanson quand j’étais à Majorque. “Ma folie ma maison” parle du fait que de manière intergénérationnelle, on prend beaucoup de ce que l’on nous donne sans qu’on le veuille forcément. C’est un travail de déconstruire pour réapprendre et reconstruire tout ça. Sa vie, sa folie, sa maison, son soi. J’avais envie d’un refrain plus léger, c’est pour cela que je voulais le faire en espagnol, pour avoir une envolée plus solaire. Avec des cuivres, on peut raconter quelque chose d’assez terrible, on relativise ensuite mais le message est toujours là ! 

4 Qu’est-ce-que tu as envie que les gens qui écoutent le projet retiennent ? 

J’aimerais franchement, que ça les fasse s’évader, qu’ils prennent le temps d’écouter la musique, d’écouter les paroles. Une sorte de médiation auditive ! La musique, c’est une thérapie et peut-être que ça peut les aider à agir sur leur vie. Une vraie respiration profonde d’instant présent. C’est mon message ! 

J’adore l’idée de me sentir indépendant. L’ordre de la résistance, j’aime bien. Ce n’est pas que je suis old school, c’est que je veux faire différemment. Je n’ai pas envie de tomber dans les rouages. Je vais continuer à faire mon truc même si ce n’est pas ce qui prime à la radio ! 

5 Une live session est disponible depuis le 23 mars. Tu y chantes à côté de musiciens. Qu’est ce qui a motivé l’envie de faire une session LIVE ? 

J’avais envie qu’une grande partie des instruments de l’EP soit présente. Je voulais du live, de la couleur, de la dynamique, de la liberté. J’avais envie de faire, depuis longtemps, une live session complète ! Je suis hyper fier de ça, c’est hyper proche de l’EP tout en étant complètement différent. Les cuivres ont une place importante là-dedans, ils lient le tout. Je voulais absolument faire une session live qui ne soit pas seulement un enchaînement de chansons. Je voulais des moments de vie, pas forcément parlés, mais respiré, emmener les chansons différemment à chaque fois. Il y a une force, il y a beaucoup d’électronique, ça vit  ! Cet EP symbolise l’élément de l’eau, avec des synthétiseurs qui montent. C’est ce que j’aime dans la musique, son côté transcendant. On se fait submerger. Les chansons sont parfois assez fleuves !

Découvrez la session LIVE de l’EP L’eau & La Peau de Gael Faure :

Question Bonus…

Comme aficia est précurseur de nouveaux talents, aurais-tu un.e artiste à nous conseiller d’écouter ? 

Il y a une fille que j’aime beaucoup. Elle n’a pas encore sorti de titre mais on se parle pas mal sur les réseaux sociaux. Elle chante très bien ! Cette, c’est Paola. Ce que j’aime avec elle, c’est qu’elle ne veut pas tomber dans le rouage de la facilité, de ce que lui dise les maisons de disques.