James Baker ©️Simon Vitkovsky

James Baker en interview ‘sans filtre’ : “Le but était de lier les musiques aux films”

James Baker a dévoilé son dernier album Cinéclub le 8 décembre 2023. On l’a rencontré et on a discuté avec lui de son nouvel opus !

Du haut de ses 23 ans, James Baker navigue à travers la pop, le rap et l’indie. Originaire de la banlieue parisienne, il commence la musique à l’âge de 6 ans en suivant une formation de piano. En 2019, il se lance dans le projet James Baker en proposant son premier morceau. Récemment, il a dévoilé son premier opus Cinéclub, un projet mêlant le cinéma et la musique. Nous l’avons rencontré avant son concert à Lille !

James Baker, l’interview ‘sans filtre’ :

Qu’est ce qu’il s’est passé pour toi entre 2020, la sortie de Ephème et fin 2023 avec la sortie de Cinéclub ?

Beaucoup de choses ! Alors déjà j’ai fait une grosse pause dans la musique. J’avais besoin de me recentrer sur moi-même, je suis passé par une phase un peu compliquée. Je voulais prendre mon temps pour tout améliorer, musicalement, visuellement, au niveau de la direction artistique et des paroles. J’ai conduit ce projet petit à petit, ce qui n’est pas forcément la meilleure des choses. J’ai des sons qui sont sortis sur Cinéclub que j’avais fait il y a 2 ans donc il y avait un décalage. Finalement, c’est représentatif de cette période où j’ai tiré la direction artistique vers le cinéma. 

En 2020, dans ton morceau “Validé”, tu disais que tu n’étais pas encore validé. Penses tu l’être aujourd’hui ?

En cours de validation ou en tout cas j’ai des bons signaux ! J’ai toujours habité dans la même ville où il n’y a que des vieux donc sur le côté vie perso, je ne suis toujours pas validé. Mais professionnellement ça se valide de plus en plus (rires). 

Le 8 décembre dernier, tu as dévoilé ton premier album Cinéclub c’est bien ça ?

Je ne le considère pas comme mon premier album personnellement. Je le vois plus comme un projet, une mixtape, une compilation de sons liés au cinéma avec un concept fort derrière. Dans ma vision et dans mon prisme à moi, un album a un message et une direction artistique, ce que je n’ai pas considéré dans ce projet là. Mais si quelqu’un veut l’interpréter comme un album, aucun souci ! 

Il y a une phrase que j’utilise souvent c’est :”Découvrez des musiques à travers des films et découvrez des films à travers des musiques”. 

James Baker, exclusivité aficia

Quelle ligne directrice as-tu choisie ?

La ligne directrice de ce projet est clairement conceptuelle. Le but était de lier les musiques aux films. J’aime bien l’appellation “tape” car toute la direction artistique est tirée autour de la mini DV.

Est-ce que l’univers du cinéma t’as toujours plu ? Ce sujet est-il une source d’inspiration pour toi ?

Oui carrément, c’est ma première passion. Je voulais faire du cinéma depuis tout petit. Même quand je faisais du piano à 6 ans je voulais être réalisateur ou scénariste. Mais la musique a toujours été une passion ! Quand j’étais au lycée je n’étais pas du tout scolaire. Alors entre écrire un scénario à 16 ans puis l’envoyer à un réalisateur qui ne m’aurait pas pris au sérieux et faire de la musique, j’ai fait un choix. J’avais déjà un micro, un ordinateur et je savais composer donc j’ai fait ça un peu spontanément puis je suis resté là-dessus. Cependant, c’est toujours un objectif pour moi de faire du cinéma plus tard. Je co-réalise les clips donc c’est mon premier pas dans l’image. 

Quel rôle joues tu dans tes clips ?

Nous sommes deux dessus et on se disperse les tâches. La plupart du temps, je suis sur l’écriture du scénario, la mise en place et l’organisation. Mon meilleur ami s’occupe plus du côté réalisation au moment du tournage. Tous les clips ne sont pas filmés à la mini DV. Il n’y en a qu’un seul sur les quatre qui ont été fait pour Cinéclub. Parfois, il y avait des petites insertions à la mini DV. J’avais pour référence le film Trainspotting donc ça s’y prêtait. Après tout ce qui est fait sur les réseaux est souvent fait à la mini DV ! 

Tu as choisi de nommer cette “tape” Cinéclub, pourquoi ?

Le ciné club, je le vois comme un endroit où des personnes se font découvrir des films entre eux. J’ai un pote à moi qui faisait ça chez lui, c’était sur une télévision mais on appelait ça le ciné club. Je n’y ai jamais participé mais le concept était d’inviter des potes à lui, de regarder un film puis de débattre dessus. Il y a une phrase que j’utilise souvent c’est :”Découvrez des musiques à travers des films et découvrez des films à travers des musiques”. 

Les différents morceaux sont-ils inspirés directement de films ?

Alors ça dépend ! Tout est plus ou moins personnel à part ”Mr.Victime” qui est totalement scénarisé. Dans ce titre, il y a quelque chose de très superficiel, c’est un peu le thème du projet. Il y a certains morceaux que j’avais écrit avant d’avoir l’idée de lier chaque morceau à un film. Donc par la suite, j’ai associé chaque morceau à un film. Il y a des tracks où j’avais le film de base puis je l’ai associé à un morceau qui collait le mieux et j’ai écris les paroles autours. Ça peut être sur l’ambiance du morceau, sur les textes directement ou sur le sujet. 

Ton titre “Fête des années 70” se réfère directement à cette période, aimes-tu les seventies ?

Oui j’ai toujours été inspiré par cette période, cette nostalgie, c’est symptomatique de notre génération notamment avec les programmes comme Stranger Things. J’adore l’esthétique des années 60/70/80/90 et 2000 ! Forcément il y avait un truc avec les années 70, les pantalons pattes d’éléphants, ma coupe avec le mulet et la petite moustache, j’aime bien ça (rires). Les seventies symbolisent aussi pour moi la liberté. 

Tu as fait un featuring avec Ana Majidson, peux-tu me raconter l’histoire de cette collaboration ?

Le film de référence c’était Lost in Translation et je me suis dit que ça pouvait être trop cool d’avoir une artiste avec moi qui chante un peu le sujet du morceau. Ana Majidson était une connaissance de connaissance, j’aimais beaucoup ce qu’elle faisait musicalement donc je lui ai proposé. De fil en aiguille, on est partis sur d’autres sujets et on a finalement choisi Eternal Sunshine of the Spotless Mind. C’est l’un de mes films préférés ! 

Inès Fakche

Découvrez le nouvel album de James Baker :